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MANAGEMENT | Pourquoi la révolution des avantages salariés est une opportunité de mieux fidéliser les talents en entreprise

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@GettyImages

Depuis le premier trimestre 2022, nous vivons un épisode de « Grande Démission » dans lequel le nombre d’abandons de contrat à durée indéterminée est au plus haut depuis plus de vingt ans. Les entreprises doivent donc trouver des moyens durables pour attirer et fidéliser les talents et les avantages aux salariés se présentent comme l’un des piliers de l’attractivité des entreprises et de leur stratégie de rémunération, tout particulièrement dans les secteurs en forte tension.

 

Dans ce rapport de force inversé où le salarié a pris l’avantage, nous voyons émerger, depuis quelques mois, une toute nouvelle vague d’innovation révolutionnant complètement la manière de bénéficier de ces avantages, les rendant simples à mettre en œuvre côté entreprise et surtout plus faciles à utiliser côté salarié. Il est désormais possible pour le salarié de se faire rembourser ses restaurants, ses places de cinéma ou bien ses billets de train sans démarche de sa part.

 

Un contexte propice à la réinvention des avantages salariés

L’État français a accordé de plus en plus d’exonérations afin que les entreprises puissent impacter positivement le pouvoir d’achat de leurs collaborateurs. Depuis le simple titre- restaurant créé dans les années 1960, le dispositif s’est enrichi et recouvre aujourd’hui huit univers avec les titres-cadeau, culture, vacances, mobilité, télétravail… L’ensemble peut représenter jusqu’à plus de 10 000 euros par an par salarié d’avantages exonérés de toutes les charges sociales et patronales. Un véritable atout à moindre coût pour les politiques sociales des entreprises.

 

Le marché des avantages salariés s’est adapté aux usages : une première fois en passant du chèque papier à des cartes de paiement dédiées comme la carte « restau », puis à des cartes multi-avantages comme Swile ou Worklife. Mais la complexité réglementaire du secteur restait malgré tout un frein à leur mise en place et un véritable casse-tête pour les employeurs.

 

En 2019, l’entrée en vigueur de la seconde directive européenne sur les services de paiement (DSP2) a changé la donne en permettant l’ouverture des données bancaires. Certains acteurs ont saisi l’occasion en proposant de nouvelles solutions d’avantages aux salariés entièrement dématérialisées, plus simplifiées et reposant simplement sur la carte bancaire du salarié. C’est le cas de May mais aussi de Sesame ou Open Eat, dont les offres se limitent pour le moment au titre-restaurant mais qui s’étendent progressivement à de nouveaux avantages.

 

Vers une hyper-personnalisation des avantages salariés

Fini le temps des avantages limités aux titres- restaurant et chèques cadeaux, l’offre intègre progressivement tous les avantages disponibles dans la loi française. Plus encore, certaines offres permettent aux salariés de personnaliser leur package d’avantages. Un concept dit de « flexible benefit » qui s’avère déjà très répandu dans les pays anglo-saxons et les pays nordiques.

C’est notamment la proposition de valeur de May, qui a mis en place une cagnotte globale d’avantages dans laquelle le salarié peut choisir ceux dont il a réellement besoin. Un jeune actif pourra choisir de dépenser sa cagnotte en restaurant et en équipement de télétravail, tandis qu’un jeune parent pourra privilégier le remboursement de ses dépenses de crèche. De leur côté, les entreprises peuvent simplement définir un budget global et laisser leurs salariés choisir ce dont ils ont besoin, assurant ainsi leur satisfaction.

La dématérialisation et l’hyper-personnalisation marquent une nouvelle ère qui rend les avantages salariés plus modernes, plus simples d’utilisation et comme un facteur différenciant majeur du package rémunération dans le recrutement. Et face au contexte inflationniste persistant, nul doute que ces derniers peuvent servir de bouclier contre l’érosion du pouvoir d’achat. Peut-être verrons-nous fleurir dans les prochaines années de nouveaux dispositifs sur l’énergie, les biens de première nécessité, la consommation durable ?

 

 

 

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