L’intrapreneuriat ne doit pas nourrir la mythologie du « super héros », celui d’un employé providentiel qui, « porté par une idée novatrice et une énergie suffisante pour se jouer des inerties de l’organisation classique », permettra à l’entreprise d’« accompagner et de financer l’éclosion de leur ‘’start-up interne’’ pour bénéficier d’un relais business salutaire ». Pour combler le fossé qui se creuse parfois entre l’attente et la réalité du projet, du côté de l’entreprise comme celui de l’intrapreneur, l’étude de l’Institut de l’Entreprise en partenariat avec l’École polytechnique publie son « carnet de bord » des bonnes pratiques pour mener à bien cette aventure collective.
Qu’est-ce que l’intrapreneuriat ? L’intrapreneuriat « permet aux salariés d’une entreprise de mener un projet innovant de bout en bout en leur sein tout en gardant leur statut ». Un mode de travail qui coïncide avec le renversement du schéma de valeurs dans le rapport au travail et l’émergence des « start-up studios », qui doit reposer à la fois sur une ambition stratégique forte mais aussi la volonté des dirigeants. Pour éviter les désillusions et donner à chacune des parties un regard objectif sur ce projet collectif, l’étude s’est confrontée à la réalité de l’intrapreneuriat.
Pour cela, elle a préalablement mené son enquête auprès de grandes entreprises françaises, afin de proposer des leviers pour encadrer et optimiser le projet d’intrapreneuriat : articulation avec le service d’appartenance de l’intrapreneur, pilotage des transformations organisationnelles induites, articulation avec la stratégie globale de l’entreprise, adaptation des dispositifs de gestion des ressources humaines, implication du top management ou encore diffusion de la culture d’innovation dans l’entreprise…
« Ce qu’on voit, c’est qu’on a déjà perdu des gens qui ne supportaient pas de revenir dans leur équipe et dans leur quotidien. On a donc un sujet de rétention…«
Tous ces enseignements à la fois opérationnels et théoriques, sont nourris – sous forme d’extraits d’interview – par l’expérience de responsables d’intrapreneuriat. Un guide qui permet notamment d’éviter certains écueils, comme la crise identitaire, les problèmes de jalousie ou encore l’éloignement de son réseau social déjà identifiés.
Un manuel urgent à lire, ne serait-ce que pour 72 % des actifs qui disent être intéressés par la « démarche de l’intrapreneuriat » selon le cabinet Deloitte*.
Etude Institut de l’Entreprise, Intrapreneuriat : dépasser la mythologie des super-héros
*Etude Deloitte
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