Les transformations s’accélèrent et poussent les salariés à s’imaginer dans des contextes professionnels en mutation permanente. Comment s’y retrouver et s’adapter sans qu’il y ait trop de dommages collatéraux . Choisir son avenir professionnel, c’est choisir les bonnes compétences pour travailler durablement. En effet le diktat des compétences contribue à cette « barbarie douce » qui les contraint à s’engager dans un processus de transformation de grande envergure pour certains. D’autre part les machines, les robots s’emparent des métiers ou la routine règne mais en même temps les nouvelles technologies créent de nouvelles opportunités.
D’ailleurs, nos enfants seront dans des métiers ou services qui n’existeront pas encore cependant ils auront déjà saisi que l’esprit critique, l’analyse, la capacité d’exploration, des aptitudes cognitives ajustées leur faciliteront une insertion professionnelle plus aisée. En outre l’innovation de plus en plus accélérée contribue à des nouvelles formes de compétences et de combinaisons diverses. La question est : serons- nous capables de nous doter des compétences de demain, de repérer et mesurer les écarts pour construire un parcours de formation pertinent ?
Car de multiples réajustements de compétences sont à prendre en compte et souvent construits hors des murs de l’entreprise de manière informelle ou formelle auprès de ses pairs. Ce diktat de la compétence entraîne le salarié à chercher, investiguer ce qu’il faut apprendre au travers différents canaux qui ne sont pas toujours adaptés à son besoin.
La réforme de la formation professionnelle pourra-t-elle rééquilibrer ce déficit de compétences et conduire le salarié à trouver une orientation professionnelle qui lui permettra de se maintenir dans l’emploi ? L’entreprise est aussi engagée dans cette course effrénée de la compétence car elle doit assurer l’employabilité de ses salariés et prendre des mesures, notamment en matière de formation, pour que ses salariés puissent être à même de saisir des occasions d’emploi (mobilité professionnelle interne ou externe) et en, tout état de cause, veiller à ne pas laisser ses salariés se déqualifier.
D’autres questions sont aussi à l’ordre du jour : comment les entreprises pourront-elles anticiper dans un contexte d’accélération et envisager de mettre en place des processus de développement des compétences de leurs salariés tout en ayant aucune certitude sur la pérennité de leurs activités ? La notion d’apprentissage permanent est aussi le sujet du 21 siècle car il requestionne la capacité d’apprendre, où apprendre, quoi apprendre afin de saisir des opportunités. En effet, cette société de la connaissance a rendu accessible une multitude d’informations en un simple clic mais on doit s’interroger sur la vitesse d’absorption et le traitement.
En conclusion, aujourd’hui ce que l’on demande dans un contexte professionnel c’est accroître son employabilité, demeurer actif voire pro-actif dans des situations professionnelles imprévisibles. C’est au salarié d’auto- entretenir son portefeuille de compétences voire même parfois d’assumer son absence d’employabilité. Par conséquent, améliorer ses compétences à l’ère de la digitalisation sans que cela devienne un processus d’aliénation de l’individu me paraît un juste combat. Néanmoins ces entreprises 2.0 auront pour mission de recréer du collectif, l’égalité à l’accès à l’information, laisser un espace de créativité aux salariés.
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