Certaines entreprises surfent sur l’engouement provoqué par l’Euro 2016 de football pour entretenir la cohésion de leurs équipes. Visionnage de matchs, accès VIP, pronostics… Les néophytes comme les aficionados se laissent prendre au jeu.
Jusqu’au 10 juillet, la France n’aura qu’une seule obsession : l’Euro de football. Tous les regards seront braqués sur la compétition, et particulièrement sur la performance des « Bleus » de Didier Deschamps, annoncés favoris par les bookmakers. Selon un sondage de l’Ifop, paru à la veille du début du championnat, 30% des Français sont intéressés par le football, avec une prédominance chez les cadres supérieurs (44%) et les employés (37%). Avec de telles chiffres, la baisse de la productivité dans les open spaces français est presque programmée. Les managers ont trouvé la parade : surfer sur l’engouement autour de l’Euro pour renforcer la cohésion de leurs équipes.
La privatisation des bars pour visionner les matchs entre collègues autour d’une pinte est un classique indémodable. « Ce sont surtout des entreprises avec des employés à prédominante masculine, de 30 à 40 ans qui réservent des tables chez nous », explique Marjolaine, attachée commerciale du Players, un bar situé rue Montmartre à Paris et spécialisé dans le visionnage de sport sur grands écrans.
Accès VIP pour aller au stade, soirées à thème, jeux autour de l’Euro… Les entreprises font aussi preuve d’inventivité en matière de « team-building ». Elles n’hésitent pas pour cela à faire appel à des agences d’évènementiel, qui ont vu en l’Euro un bon levier afin de démarcher de nouveaux clients.
C’est le cas de Rony Msika, co-fondateur de la start-up Corporico. Il propose aux employés d’une même entreprise, via une plate-forme en ligne dédiée, de se défier sur les matchs de la compétition à travers des pronostics. « On voulait mettre au point un site qui ne frustrait personne, où même les non-amateurs de foot pouvaient s’y retrouver ». Le jeune entrepreneur est fier de son idée: « Dans certaines boites à parité homme-femme, ils sont près de 90% à utiliser la plate-forme ».
Même pour les non-initiés, l’Euro permet de briser la glace avec les collègues. « Je trouve ça sympa, bon esprit, bonne ambiance », raconte Lucie, étudiante de 21 ans, en école de commerce, en stage à Berlin. K.I.T, son employeur, organise des retransmissions de match à la porte de Brandebourg. « Pas très intéressée par le foot » elle compte bien se laisser séduire par les accès VIP réservés par son employeur à ses salariés, plus que par les paris également proposés : « Il faut savoir que 85-90% des salariés de la boîte environ sont des femmes. On est plus intriguées par l’ambiance de la rediffusion en VIP ». Le patron, lui, est un passionné de football.
Le foot est aussi un levier idéal pour créer des synergies au-delà des frontières. De nombreuses entreprises de conseil, friandes de ce type de « team building », ont de nombreuses filières à l’étranger et peuvent ainsi « développer le sentiment d’appartenance à l’entreprise et des liens autour du foot », remarque Rony Msika. « Allez les Bleus », ça sonne pas mal même avec le décalage horaire.
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