Selon une étude OpinionWay réalisée pour Dropbox auprès d’un échantillon de plus de 1000 Français, 88% d’entre eux sont convaincus que trop de « petits chefs » abusent de leur autorité en entreprise – un point de vue partagé par toutes les tranches d’âge en proportion similaire.
A retenir :
88% des Français estiment qu’il y a trop de « petits chefs » abusant de leur autorité en entreprise 72% des Français pensent que les compétences légitiment le mieux l’exercice de l’autorité 92% des Français jugent que l’exercice de l’autorité est amené à évoluer dans les prochaines années
S’ils la reconnaissent comme nécessaire pour réussir en entreprise (77%), une majorité de Français admet qu’elle peut créer de l’anxiété chez les salariés (59%) et 39% qu’elle peut nuire à la productivité.
L’autorité tient toujours cependant une place prépondérante en entreprise : 8 Français sur 10 estiment que les salariés respectent l’autorité en entreprise, et 30% affirment qu’elle est désormais inexistante. Les Français ne sont donc pas des « gaulois réfractaires » à toute forme d’autorité en entreprise, mais veulent la réinventer.
Le nouveau visage de l’autorité en entreprise
Si l’idée qu’un chef « est fait pour cheffer » semble être moins prégnante qu’il y a quelques années, la prise de décision caractérise encore l’exercice de l’autorité pour la majorité des Français (60%), devant la capacité à faire respecter les règles (45%). Assumer cette autorité, c’est donc être décisionnaire et se montrer garant des règles de l’entreprise, bien davantage que pouvoir donner des ordres (19%), assurer la relation avec les clients (18%), ou faire respecter la hiérarchie (25%).
Les Français rejettent désormais les sources traditionnelles d’autorité en entreprise au profit d’une légitimité basée sur la compétence. Le respect des salariés d’une forme d’autorité est donc conditionné par la légitimité qu’ils lui reconnaissent. Les sources traditionnelles de légitimité telles que l’âge (8%), le titre (11%), les diplômes (13%) et même la détention du capital de l’entreprise (10%) ont fait place à la compétence (72%), désormais seule source consensuelle de légitimité à exercer l’autorité. Le leadership, c’est-à-dire la capacité à mobiliser les personnes et les ressources, arrive en deuxième position avec 30% de réponses positives.
Confiance et autonomie, les maîtres mots d’une nouvelle forme d’autorité
Plus de neuf Français sur dix (92%) sont convaincus que l’exercice de l’autorité est amené à évoluer. Cette évolution devra passer par un meilleur partage de l’autorité, au bénéfice des salariés. 8 Français sur 10 estiment que les collaborateurs devraient pouvoir contribuer davantage à la définition des missions prioritaires liées à leur poste (79%), ou encore à la façon de travailler avec leurs collègues (79%). 7 Français sur 10 souhaitent également que les salariés jouent un rôle plus important dans le choix des outils informatiques qu’ils aimeraient utiliser (72%), dans la définition de la culture de leur entreprise (71%) et qu’ils aient plus d’autorité en ce qui concerne leur temps de travail (70%).
Pour permettre cette évolution, les Français comptent sur une relation de confiance mutuelle salarié/employeur (19%). L’autorité devra aussi à leurs yeux récompenser davantage le mérite (13%), et impliquer davantage le salarié dans la prise de décision (13%). Les Français ne souhaitent donc pas reprendre le pouvoir face à leur employeur, mais être mieux associés aux décisions qui les affectent, dans une forme de partenariat reposant sur la confiance et la bonne foi.
A l’heure où les injonctions à l’autonomie des travailleurs se fait de plus en plus courante, il semble que les Français ont intégré ce besoin, mais réclament désormais les moyens de le mettre en œuvre.
« Cette étude montre que les mentalités et les pratiques ont déjà changé, affirme Thibaut Champey, directeur général France de Dropbox. Les salariés fondent désormais l’autorité sur la compétence plutôt que sur le statut. Ils estiment aussi être les mieux placés pour savoir comment optimiser la collaboration avec leurs collègues, ou de quels outils informatiques ils ont besoin pour réaliser leurs missions, et demandent qu’on leur fasse confiance. Il est capital de le comprendre pour leur apporter des solutions pertinentes, leur permettant d’assumer au mieux ce nouveau rôle. C’est une vraie révolution culturelle au travail, que nous soutenons et accompagnons. »
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