Parole et pouvoir sont liés. Il n’y a qu’à analyser le discours de nos politiques. Au quotidien, nous employons certaines expressions qui transmettent notre intention et le message que nous voulons faire passer. D’ailleurs, certaines sont à manipuler avec précaution.
Vous balbutiez quand vous parler à votre équipe, et cherchez vos mots quand vous parlez à votre boss. Utilisés à bon escient, certains termes ont le pouvoir de transmettre votre message, mais peuvent aussi saboter votre objectif.
« Juste », « je crois que… » ou « sans doute »
Ces expressions « protectrices » amoindrissent le contenu du discours qui suit. Par exemple, lorsque que vous relancez « juste » un email, vous minimisez l’importance de votre démarche. C’est la même intention avec « je crois » ou « sans doute ». Vous n’en avez pas besoin pour introduire vos idées. Ils donnent l’impression aux autres que vous pourriez avoir tort, mais que ce n’est pas grave puisqu’il ne s’agit que de votre avis.
« Très », « absolument », « totalement »
Les termes tels que « très », « absolument » ou « totalement » ne donnent aucune valeur ajoutée à votre discours. Les adverbes et les adjectifs superflus ajoutent un côté dramatique inutile. Lorsque vous appréciez la puissance des mots, vous pouvez les utiliser sciemment pour décrire les choses. Moins vous utilisez de mots, plus ils deviennent puissants pour ceux qui vous écoutent.
« Je vais essayer »
Dire que vous allez essayer de faire quelque chose suggère l’idée que vous n’êtes pas certain de votre capacité à aller au bout. Si vous dites que vous allez faire quelque chose, les gens savent que vous allez essayer. La dernière chose que vous souhaitez est que votre N+1 pense que vous manquez de confiance en vous et que vous doutez de vos capacités.
« Ne vous en faites pas pour ça »
Au contraire, exprimer trop d’assurance n’est pas forcément bon non plus. « Ne t’en fais pas pour ça » peut laisser les gens dans le flou : ils ne savent pas ce que vous vous apprêtez à faire. Cette phrase peut laisser penser que vous les dépréciez, en leur faisant comprendre qu’ils sont inaptes à le faire. Les leaders dynamisent les autres, ils ne leur volent pas leur pouvoir.
« Désolé »
Plus vous vous excusez, moins vos excuses ont de la valeur. Les excuses s’utilisent avec parcimonie. Si c’est un événement sur lequel vous n’avez aucun contrôle, elles n’ont pas lieu d’être. Employez-les seulement lorsque vous êtes directement impliqué.
« Comme », « peu importe », « etc. », « ainsi de suite »
Ce sont des termes communs de remplissage. Les gens les emploient lorsqu’ils réfléchissent à ce qu’ils peuvent ajouter. Cela dilue la puissance et la portée des paroles. À la place, faites une pause pour réfléchir.
« En fait », « évidemment »
« En fait » ou « évidemment » peuvent avoir l’effet inverse de ce que vous rechercheriez. Ils suggèrent que l’autre personne ne comprend pas (et que vous avez raison), ou au contraire qu’elle comprend alors qu’elle ne devrait pas. Faire des suppositions sur le niveau de compréhension de son interlocuteur témoigne de son propre manque de compréhension, et peut irriter ou frustrer les autres, et faire en sorte qu’ils vous manquent de respect.
Quels mots ou expressions ajouteriez-vous à cette liste ? Partagez avec Forbes vos expériences et vos idées dans les commentaires ci-dessous ou via les réseaux sociaux.
Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook
Newsletter quotidienne Forbes
Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.
Abonnez-vous au magazine papier
et découvrez chaque trimestre :
- Des dossiers et analyses exclusifs sur des stratégies d'entreprises
- Des témoignages et interviews de stars de l'entrepreneuriat
- Nos classements de femmes et hommes d'affaires
- Notre sélection lifestyle
- Et de nombreux autres contenus inédits