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Une Communication Numérique Mal Diffusée Sera Invisible

A l’ère de l’ultra visibilité, de l’infobésité et de la multiplicité des systèmes permettant de mettre en valeur une information, il est toujours étonnant de constater la faiblesse de la diffusion d’un message et son confinement à une portion congrue de l’univers numérique.

Il existe tellement de solutions pour amplifier la viralité d’une communication, pour augmenter son impact et pour atteindre les bonnes cibles que toute stratégie de communication numérique moderne se doit d’intégrer à la fois une gestion de l’éphémère, via un pic, puis des effets ricochets qui permettent de la faire durer. Sinon, l’histoire s’arrête là et c’est souvent un énorme gâchis ! Consacrer du temps et/ou du budget à une communication éphémère peut être contre productif.

Twitter est devenu l’AFP des professionnels

Toutes les vitrines numériques modernes, que sont les réseaux sociaux, sont parvenues à trouver leurs clients en exploitant des failles. Elles ont trouvé une manière de se distinguer en offrant une multitude de nouvelles portes d’entrées au web traditionnel. Ainsi, LinkedIn est devenu le spécialiste pour centraliser de l’actualité professionnelle, Facebook celui de la sphère personnelle et Twitter celui qui parvenait à mixer plusieurs types de contenus. Capter le trafic, et surtout capter les revenus publicitaires liés, devient l’enjeu majeur de ces plateformes et de leur avenir.

Si en très peu d’années, Twitter a pu devenir le média des médias c’est qu’il correspondait à cette soif de centralisation de l’accès au savoir et à l’actualité. Il a accentué la tendance de simplification et de pragmatisme visant à décloisonner l’accès aux sites internet. Depuis longtemps Google avait montré la voie de la force du référencement. Un business colossal a été généré à partir de ce maillage très fin des sites. Arrivé avec un angle de vision différent, Twitter a su apporter un vent de fraîcheur et combler une faille du système qui reposait trop sur un mélange de contenus complètement périmés (mais très bien indexés) et de contenus de dernière génération auquel tout le monde voulait accéder de plus en plus rapidement.

Cibler le bon relais

Pour une entreprise ou un communicant le choix des supports de diffusion, et d’accompagnement de la nouvelle, est donc devenu stratégique. En visant un public donné, le nom de l’outil adéquat devient évident. Grâce à une identification claire des cibles tout doit être fait pour que l’impact soit maximal. En jouant le jeu de ces mastodontes de la diffusion, et en comprenant leurs mécanismes, la viralité augmente exponentiellement. Il devient suicidaire de jouer le jeu de l’invisibilité pour un contenu en ne l’introduisant pas d’une manière ou d’une autre dans le flux idéal.

Pour parvenir à un résultat, dans les espaces de nouvelle génération, il faut tester, il faut expérimenter, il faut analyser puis comprendre quelles sont les meilleures voies et de celles qui sont sans issues. Le communiquant 3.0 devient ainsi un cartographe des réseaux et des opportunités qu’ils représentent. Il se transforme ensuite en un océanographe capable de poser un radar pour comprendre les forces des courants qui portent et les moyens éventuels de les relancer.

Entretenir pour vivre

Tout feu nécessite pour vivre d’être alimenté régulièrement. Il doit être ranimé quand il se meurt. Si un événement imprévu, comme la pluie, se présente tout doit être fait pour le maintenir en vie. Le contenu d’une communication moderne évolue de la même manière. Il est relativement simple d’obtenir un feu vif qui va être visible de tous de manière ponctuelle. Le système est fait pour gérer la visibilité ponctuelle et l’encourage par exemple par ses trend topics. Pourtant, un contenu ne peut marquer les esprits que s’il dure dans le temps et devient un phare qui ne s’éteint jamais car l’éphémère sort trop vite des mémoires.

Si un contenu devait se comparer à la lumière d’un phare alors il se verrait par instants. En fonction de la rotation de l’ampoule, il serait prévu qu’il éclaire au fur et à mesure toutes les destinations pour ramener des lecteurs inexorablement vers un point central. La communication numérique fonctionne sur des principes similaires où Google, Facebook, Twitter et Linkedin représenteraient les 4 points cardinaux. Alternativement, ces cibles apportent de la lumière au contenu.

Peter Drucker pensait que « la chose la plus importante en communication est d’entendre ce qui n’est pas dit » Il est probable aussi que la chose la plus importante en communication est que le message soit visible du plus grand nombre pour qu’il vive le plus longtemps possible. Personne ne travaille durablement pour que le fruit de ce labeur ne soit pas suffisamment valorisé.

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