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Investir Dans Une Start-Up : Les Do’s Et Les Don’ts en 2019

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Investir dans une start-up, un pari risqué… mais le jeu en vaut la chandelle. La French Tech est en pleine effervescence, et beaucoup de jeunes pousses manquent de fonds nécessaires à leur bon développement.  Le rôle des épargnants est donc capital pour soutenir les jeunes entreprises à fort potentiel. Ces derniers sont pourtant peu informés des opportunités de placement dans les start-up ou estiment l’investissement trop risqué et pas assez rentable. Mais, si le risque existe, les plus-values aussi, et également des réductions d’impôts. Voici quelques pistes pour investir dans l’écosystème start-up en 2019.

 

Investir dans une start-up : 3 choses à savoir

Placer l’humain au cœur de votre stratégie

La start-up est un placement à part. Nous ne sommes pas dans un montage financier basé sur des capitaux mobiliers ou des fluctuations immobilières. Investir dans une start-up, c’est d’abord investir dans son équipe et dans son management. C’est là toute la complexité de cet investissement. C’est ce qui fait sa faiblesse, mais aussi sa force. Il faut donc être prudent et prêter une attention particulière au  potentiel de l’équipe. En tant que futur investisseur, le potentiel de l’équipe est la clé de voûte de la réussite de votre investissement. Le potentiel d’une team, c’est sa capacité à s’adapter aux changements, à se frayer un chemin dans un contexte ultra-compétitif. Surtout, c’est son aptitude à utiliser les différentes compétences de ses membres pour mener à bien sa stratégie et accomplir ses objectifs. Lorsque vous analysez une équipe, posez-vous ces questions :

  • a-t-elle suffisamment d’expérience ?
  • comment se positionne-t-elle sur le marché ?
  • quelles sont ses principaux skills ?
  • quelle est sa culture d’entreprise ?
  • qu’est-ce qui la distingue des autres (produit, traction, data, vision, etc.) ?

Certains indices peuvent vous renseigner : une start-up dont le produit dépend d’un service rendu par un fournisseur ou des salariés qui n’adhérent pas aux problèmes de l’entreprise a plus de risques de ne pas tenir la route.

Par ailleurs, sachez que, à l’instar des crédits immobiliers, certains investisseurs en capital préfèrent les entrepreneurs expérimentés, qui possèdent un certain « patrimoine » entrepreneurial. Quitte à s’être cassé les dents sur leurs anciens projets. Ceux-là présentent beaucoup plus de chances de réussir que les “first-timers” de l’entrepreneuriat. D’autres au contraire, misent sur les « primo entreprenants« , qui lancent leur premier projet. Bien que ces profils présentent plus de risques, ils possèdent un enthousiasme et un investissement personnel souvent plus affirmés que d’autres plus expérimentés.

Pensez diversité

À l’instar des placements financiers, les investisseurs en start-up ont tout intérêt à diversifier leurs placements autant que possible. Plutôt que de placer la totalité de votre capital dans une seule entreprise, divisez votre investissement pour le placer dans des startups présentes sur des marchés suffisamment larges, dont vous maîtrisez les tenants et les aboutissants. Il est capital que vous saisissiez les possibilités d’évolution des différents marchés dans lesquels vous placez votre argent. 

Prêter ou investir ?

La moyenne des start-up affiche un taux d’échec qui varie de 80% à 90% selon les sources. Des statistiques qui auraient de quoi décourager les investisseurs si les canaux d’investissement en start-up n’étaient pas si variés. Selon que vous êtes néophyte ou expert(e) en la matière, il existe différents moyens de souscrire au capital des jeunes pousses. Vous pouvez choisir de prêter de l’argent ou d’investir en capital.

Pour vos premiers investissements, jouez la carte de la sécurité : rapprochez-vous d’investisseurs que vous connaissez ou prenez vos habitudes dans un club de business Angels. Si vous souhaitez minimiser le risque le plus possible, le mieux est encore de passer par une plate-forme de financement participatif (type Ulule ou KissKissBankBank). Sur ces plateformes de crowdfunding, les appels à projets font l’objet d’une sélection rigoureuse avant publication. De même, les conditions d’investissement sont négociées en amont. C’est notamment cette garantie de sécurité qui fait le succès de ce type de plateformes : d’après un sondage « Les Français et le crowdfunding « ,  1 Français sur 2 est prêt à investir par l’intermédiaire du crowdfunding.

De cette façon, même si vos connaissances en la matière sont limitées, vous placez votre argent dans un contexte sécurisé. Cela permettra de mieux comprendre les mécanismes et mieux défendre vos intérêts. Côté fiscalité, sachez cependant que les règles sont très différentes selon le mode d’investissement. Là où le prêt aux entreprises ne bénéficie d’aucun avantage fiscal, l’investissement en capital bénéficie d’une réduction fiscale sur l’impôt sur le revenu (IR PME) de 18 % du montant investi, plafonnée à 9 000 € par personne.

Investir dans une start-up : les dos et les don’ts en 2019

Les dos

  • Dans un domaine où beaucoup d’entreprises se lancent en même temps sur les mêmes marchés, cherchez ce qui distingue le business model de votre cible de celui des autres. A terme c’est ce qui fera la différence entre les startups susceptibles d’avoir une activité pérenne et les autres
  • Cherchez la transparence : sur la stratégie de l’entreprise, son mode de développement, ses objectifs à moyen et long terme, son mode de rémunération, etc.

Les don’ts

  • Investir dans les secteurs ultra-compétitifs (e-commerce, service aux particuliers, etc.). Parfois, la concurrence est telle que certaines jeunes pousses se font piétiner à peine sorties de terre. Les domaines d’activité des grands acteurs de l’Internet se sont considérablement accrus, il est préférable d’éviter les domaines qui sont dans leur (vaste) secteur de concurrence.
  • Investir dans une start-up qui ne réalise aucun chiffre d’affaires. Un minimum de « traction » est en effet nécessaire pour valider une idée.
  • Comme nous l’avons expliqué, le potentiel d’une start-up réside en grande partie dans son équipe et son management. Si l’un et / ou l’autre ne vous semblent pas suffisamment solides, partez.
  • Attention aux entreprises gourmandes en équipement, ressources humaines, matériel, etc. Leurs besoins en financement sont importants et vous risquez de vous retrouver dilué si vous investissez de l’argent en capital chez eux.

Si 2018 fut une année historique pour l’investissement en start-up, 2019 apparaît légèrement plus risquée pour les investisseurs. La disparition de l’ISF-PME d’une part, et la réalité d’un secteur où seuls les seuls meilleurs survivent peuvent rebuter les venture capitalists. D’où l’intérêt de ne pas se lancer en solo, surtout si l’on débute dans le métier.

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