Début juillet à San Francisco, le cabinet d’avocats Altshuler Berzon LLP a posté sur Facebook et LinkedIn des attentions visant les femmes travaillant ou ayant travaillé à Google, sur la possible intégration d’un procès du recours collectif pour la discrimination sur salaire envers les sexes.
Plusieurs douzaines se sont manifestées en quelques semaines. « C’est un taux d’insatisfaction plutôt élevé, » a dit James Finberg, avocat des droits civiques et partenaire de la firme en charge du problème.
Puis, est venue cette semaine la nouvelle de Google qui a viré un ingénieur ayant écrit un mémo questionnant la pertinence des femmes dans les métiers de la technologie, et qui pousse en tête d’affiche un débat en cours, autour de la diversité des femmes et de la discrimination dans la Silicon Valley.
« Le téléphone a sonné toute la journée, » a dit Finberg. « Nous n’avions aucun contrôle sur cet homme et son mémo ni sur la tempête médiatique. Nous allons faire une apparition publique bien plus tôt que ce que nous aurions espéré ou prévu. »
Finberg a entendu plus de 70 femmes jusqu’à présent. Il en a confirmé quatre pour le procès qui n’a pas encore été intenté, et plusieurs autres envisagent de se joindre à eux, a-t-il dit.
Le recours collectif suivait le procès intenté contre le géant de la technologie en début d’année par le Département du Travail des Etats-Unis, qui a dit avoir trouvé une preuve de cette « extrême » différence de revenu entre sexes dans l’entreprise. Finberg a dit que le dossier du recours collectif fera appel à l’analyse du Département du Travail, qui a trouvé entre six et sept différences entre le montant des salaires des hommes et des femmes, basé sur un aperçu des revenus de 21 000 employés de Google Mountain View au siège social.
« Comment expliquez-vous cela ? » demanda Finberg. « La probabilité que cela soit dû au hasard est d’une sur un million. » Sur les femmes âgées de plus de 70 ans, qui ont partagé avec Altshuler Berzon leurs histoires en tant qu’employés chez Google, beaucoup de dénominateurs communs ont émergé selon Finberg. « Les femmes sont orientées vers des métiers plus « doux », comme le design, ou l’expérience clients, en comparaison avec le codage, » a-t-il dit. « Le codage est le mieux rémunéré. »
Il a aussi entendu dire que le salaire précédent des femmes était utilisé pour calculer leurs nouveaux revenus à Google.
« C’est du sexisme institutionnalisé et c’est contre la loi Californienne, » dit-il.
Google n’a pas répondu à la demande de commentaire sur ce sujet ou autres points de cette histoire. Mais l’entreprise a véhément contesté les allégations du Département du Travail disant que leur propre analyse « ne montre aucune différence de salaires entre les sexes chez Google. » L’entreprise a aussi voulu expliquer comment elle s’assure de l’équité des salaires à travers ses rangs.
L’entreprise a battu un record en juillet, quand un juge a décrété que la demande du gouvernement concernant les données de ses 21 000 employés à Mountain View – que Google a appelée de « perquisition » – était « trop excessive » et « intrusive ».
Finberg prévoit de porter plainte « dans les semaines à venir », a-t-il dit. « Je pense que cela sera fortement le cas. »
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