Selon un nouveau rapport de Citi Research, Amazon recrute actuellement 1 147 employés rien que pour le développement d’Alexa. C’est plus que ce que Google recrute pour ses postes techniques et de production pour tout le groupe Alphabet qui possède également YouTube, Waymo et Google Fiber.
« Ce qu’il faut retenir, c’est que les postes à pourvoir chez Alaphabet représentent seulement 3 % des effectifs totaux, ce qui assez faible dans le secteur », expliquent Mark May et Caleb Siegel, tous deux analystes pour Citi Research. Soit c’est bon signe pour les marges de Google, soit l’innovation de la marque tourne au ralenti. Ce rapport, publié en collaboration avec Jobs.com, recueille et analyse les offres d’emplois de sociétés telles que Facebook, Google, Amazon, Twitter, Snap ou Netflix (Apple n’en fait pas partie).
L’entreprise recrutant le plus aujourd’hui est Facebook, car elle propose des offres d’emploi à hauteur de 13 % de ses effectifs. Elle est suivie de près par Roku avec un taux de 12 %, puis Twitter avec 10 %, Netflix avec 9 %, eBay avec 8 % alors que Snap est à 5 %.
Bien sûr, les très grosses entreprises ne peuvent pas présenter de gros taux d’embauche. Facebook compte environ 20 000 employés, contre 600 000 pour Amazon, 80 000 pour Google et moins de 4 000 pour Twitter.
Mais nous avons une question : si Amazon recrute davantage pour ses technologies informatiques vocales, pour l’intelligence artificielle et les assistants personnels, l’avantage concurrentiel actuel de Google en intelligence artificielle et par son knowledge graph pourra-t-il résister ? D’autant plus qu’Amazon détient actuellement 70 % des parts de marché des assistants domestiques (Amazon Echo, Google home, Apple Homepod) aux États-Unis. Google rattrape son retard, mais Amazon a très clairement adopté une stratégie agressive, et pas seulement pour le développement d’Alexa. Citi précise : « Les autres domaines faisant l’objet de campagnes de recrutement importantes chez Amazon sont les matériels (743), la communication (547) et les services (401) ».
Amazon doit surtout recruter car l’entreprise était en sous-effectifs dans ces domaines. Il est donc logique que l’entreprise de Seattle souhaite combler ses manques. D’ailleurs, ses bonnes ventes d’assistants domestiques pourraient lui permettre d’attirer les talents travaillant actuellement chez les concurrents, y compris chez Google. Un rapide coup d’œil aux offres d’emploi d’Alexa permet de voir ce que l’entreprise recherche : des ingénieurs, des data scientists, des développeurs, des experts en traitement de langage naturel, des analystes et des professionnels de services de paiement. Il s’agit exclusivement d’emplois hautement qualifiés. Tous les développeurs et chefs de produits supplémentaires ne feront qu’amplifier la montée en puissance de l’entreprise.
En tout, Alphabet compte 2 248 postes à pourvoir, selon Citi Research, et la plupart sont pour Google. Les analyses de Citi expliquent que moins de 1 147 de ces postes sont dédiés à l’ingénierie et au positionnement de produits. Les décisions de ressources humaines des entreprises de la tech évoluent naturellement : le développement est principalement confié aux ingénieurs purs et l’expansion marketing vient en seconde position.
Manifestement, Google pense disposer de toutes les ressources humaines nécessaires afin de remporter le marché. Seul le temps pourra nous dire si cette stratégie sera payante.
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