Le cabinet de management MoreHuman Partners publie son premier baromètre annuel sur le feedback en France. Dans leur vie professionnelle, personnelle ou pendant leurs études, les Français attendent plus de retours de la part de leurs pairs, que les remarques soient positives ou non.
A retenir
- A la maison ou au travail, la moitié des Français manque de reconnaissance
- Un quart des sondés reçoit trop de feedback négatif à la maison
- 2/3 des personnes interrogées se sentent à l’aise pour donner tout type de feedback
Voilà un terme qui a lui aussi fait son trou dans le monde de l’entreprise. Qui n’a pas attendu, avec hâte parfois, avec crainte aussi, ou avec perplexité souvent, le fameux « feedback » de son N+1, du Comex, ou de son équipe de projet ? Coincé quelque part entre le retour d’information et l’évaluation, rien ou presque ne se fait sans feedback.
Mais aujourd’hui où en est-on du feedback ? le cabinet de management MoreHuman Partners s’est penché sur la question dans une toute nouvelle étude.
Selon les résultats de l’enquête, 95,36% des sondés estiment que si on apprenait à mieux donner et recevoir du feedback, on ferait du monde un endroit un peu plus heureux.
Dans leur environnement professionnel, 55% des Français estiment manquer de reconnaissance. Concernant leur environnement personnel, le résultat est moindre : 49% « seulement » des répondants indiquent manquer de reconnaissance.
Les Français souhaitent plus de transparence
Côté professionnel, 81% des personnes interrogées ont besoin de savoir à la fois ce qu’ils font de bien mais également ce qu’ils font de mal. 8% souhaitent savoir uniquement ce qu’ils font de bien. 6% ne ressentent pas le besoin d’avoir un feedback. Enfin, 5% des répondants ont besoin de savoir uniquement ce qu’ils font de mal.
Les chiffres ne sont pas les mêmes lorsqu’il s’agit de l’environnement personnel. Ainsi, 65% des personnes interrogées ont besoin de savoir à la fois ce qu’ils font de bien mais également ce qu’ils font de mal. 15% ne ressentent pas le besoin d’avoir un feedback. 14% souhaitent savoir uniquement ce qu’ils font de bien. Et 6% des répondants ont besoin de savoir uniquement ce qu’ils font de mal.
En milieu professionnel, 61% désirent recevoir plus de feedback positif et 48% plus de feedback correctif.
En milieu familial, 50% voudraient plus de feedback positif et seulement 22% attendent plus de feedback correctif (deux fois moins qu’en milieu professionnel). Par ailleurs, plus d’un quart des Français (26%) estime recevoir trop de feedback négatif à la maison (ils ne sont que 16% en milieu professionnel).
Les Français confiants dans leurs capacités à donner leur avis
En milieu professionnel, la majorité des Français considère être à l’aise pour donner du feedback positif comme correctif. En effet, le baromètre met en lumière que 65% des répondants se sentent à l’aise pour dire à la fois ce que quelqu’un fait de bien et ce qu’il fait de mal. 27% sont à l’aise pour dire quand quelqu’un fait bien quelque chose. Seulement 2% des sondés est à l’aise à l’idée de dire aux autres qu’ils font « mal » quelque chose. Enfin, 5% ne se sent confortable dans aucune des deux situations.
Dans leur vie personnelle, près de trois quarts des Français sont à l’aise pour dire à la fois ce que quelqu’un fait de bien et de mal. 19% sont à l’aise uniquement pour dire quand quelqu’un fait « bien » quelque chose. 6% des sondés est à l’aise à l’idée de dire aux autres qu’ils font « mal » quelque chose. Et 4% n’est à l’aise dans aucune des deux situations.
Les fréquences déclarées de feedback positif donné sont très élevées : 2/3 des gens pensent qu’ils en donnent plusieurs fois par semaine. On pense aussi parler beaucoup du négatif : un tiers au travail (33%) un près de la moitié à la maison (48%) parlent de ce qui ne va pas plusieurs fois par semaine.
« Désormais, n’importe qui peut nous faire grandir, ce n’est plus l’apanage de l’instituteur ou du manager. Notre voisin, notre collègue peuvent nous faire grandir. L’acte de nourrir l’autre n’est plus réservé à une élite. Parallèlement, le monde s’est énormément complexifié et accéléré. De ce fait, nous avons besoin de retrouver nos repères grâce au retour de notre entourage », analyse Stéphane Moriou, Président-Fondateur de MoreHuman Partners.
Les études supérieures, endroit le moins propice aux feedbacks utiles
Que ce soit au cours des études ou dans la vie privée ou professionnelle, le dernier point de l’étude fait ressortir que le nombre de personnes donnant un feedback utile est faible.
D’après les résultats, l’école est le lieu où nous rencontrons le moins de personnes qui nous donnent un feedback qui nous fait grandir, avec une moyenne de 4,10 personnes. L’entreprise est le lieu qui nous donne le plus de feedback avec une moyenne de 5,95 personnes. Peut-être que la note, feedback par excellence, pose, par son aspect seulement quantitatif, des limites dans la volonté d’évaluer et d’être évaluer. Ou bien les évalués sont-ils obnubilés par la note, et non par les commentaires qui l’accompagnent ?
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