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Entreprise : La Dure Vérité Du Leadership De Qualité

Leadership
BEVERLY HILLS, CA - FEBRUARY 26: SpaceX CEO Elon Musk arrives at the 2017 Vanity Fair Oscar Party Hosted By Graydon Carter at Wallis Annenberg Center for the Performing Arts on February 26, 2017 in Beverly Hills, California. (Photo by Axelle/Bauer-Griffin/FilmMagic)

Si vous vous remémorez votre enfance et la dynamique unique des cours de récré, vous vous souviendrez peut-être que chacun s’amusait à être « le chef/la cheffe ». Tout le monde voulait prendre les rênes et dire aux autres quoi faire. Ce désir d’être aux commandes est une manifestation moderne d’un aspect très ancien de l’esprit humain. Nous voulons tous nous assurer d’être les premiers servis, que nos familles seront en sécurité et que nous allons survivre quoi qu’il arrive.

Malheureusement, cette perspective primitive a fait son chemin à travers la compréhension moderne de l’aptitude à diriger.

Il apparaît souvent que rien n’a changé depuis nos années dans la cour de récré. Le fait de vouloir à tout prix se placer en première place n’est pourtant pas ce qu’on appelle le leadership ; ce n’est ni plus ni moins que de l’égoïsme. La véritable aptitude à diriger implique des sacrifices, de l’humilité, et un engagement auprès d’une cause élevée.

Les véritables meneurs semblent manquer aujourd’hui. Savez-vous comment en reconnaître un ? Quelles sont ses qualités ?

Le premier à faire des sacrifices, le dernier à en être récompensé

L’aptitude à diriger se caractérise par le fait de faire tout ce qui est humainement possible pour mener une équipe vers un but, que ce soit une mission d’ordre social ou le désir d’augmenter les recettes de l’entreprise. Les véritables leaders placent leurs buts au-dessus de tout et sont les premiers à faire des sacrifices lorsque les temps sont difficiles. Bien sûr, c’est plus facile à dire qu’à faire.

J’ai eu à agir ainsi à plusieurs reprises à travers ma carrière. Quand l’argent venait à manquer ou que l’organisation devait s’investir dans une chose en particulier pour s’élever, mon cofondateur et moi-même étions les premiers à sacrifier nos salaires pour aider la structure à rebondir. La logique qui se cache derrière cette vision est simple : les leaders sont les derniers servis.

J’aimerais pouvoir dire qu’un bénéfice nous attendait sagement à la suite de notre sacrifice sur le court terme, mais il n’en a pas été ainsi.

Les dirigeants doivent aimer leur entreprise comme des parents aiment leurs enfants. Si vous et votre famille étiez perdus dans un désert et que vous aviez des ressources alimentaires limitées, vous donneriez la nourriture à vos enfants avant de penser à vous, sans la moindre hésitation. La même logique s’applique à la direction d’une entreprise.

L’échec vous appartient

Il y a une forte tendance générale à blâmer les autres lorsque les choses ne se passent pas bien. Souvent, ce blâme est justifié. Il arrive que les gens fassent des erreurs, et même qu’ils vous abandonnent.

Toutefois, les bons dirigeants connaissent la différence entre blâme et responsabilité. En tant que dirigeant de l’entreprise, chaque échec est le vôtre. La personne qui est à l’origine du problème doit bien sûr être tenue responsable de ses actions. Mais les véritables dirigeants ne se dédouanent pas de leur responsabilité dans les erreurs qui sont commises au sein de l’entreprise : au contraire, ils assument leur échec et travaillent sans relâche pour régler les problèmes.

Le succès est celui de votre équipe

De la même manière que les dirigeants se doivent d’assumer la responsabilité des échecs de l’entreprise, ils se doivent aussi de reconnaître que le succès n’est pas le leur, mais celui de leur équipe.

Cela peut sembler contre-intuitif : pourquoi prendriez-vous la responsabilité d’erreurs qui ne sont pas les vôtres tout en créditant les autres des succès de votre structure ?

La réponse est simple : l’aptitude à la direction, comme la parentalité, relève de quelque chose de plus grand et de plus important que de faire la course à celui qui aura le plus de points. Cette chose plus grande, c’est le fait de diriger un groupe de personnes vers l’accomplissement d’un but qui les dépasse.

Dans une telle perspective, l’ego n’a pas sa place. Tout au contraire, les bons dirigeants servent ceux dont ils sont responsables. L’autopromotion est un signe de faiblesse, et non de force.

Vu sous cet angle, le leadership peut sembler excessivement difficile et peu gratifiant. Le fait est que c’est souvent le cas. Pourtant, comme pour toute chose de valeur dans cette vie, vous vous apercevrez que l’aventure en vaut la peine.

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