Selon l’Apec, l’emploi des cadres se porte très bien. Les intentions d’embauches devraient atteindre des niveaux records : 215 000 en 2017 et même 237 000 en 2019. Raison de ce boom des recrutements : une accélération de la croissance qui se répercuterait à présent sur l’emploi.
215 000, c’est le nombre de cadres qui devraient être recrutés en 2017, soit 5% de plus par rapport à l’année dernière, et un tiers de plus en quatre ans. Dans sa note de conjoncture trimestrielle publiée vendredi 7 juillet, l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) table sur des niveaux inégalés d’intentions d’embauches entre 2017 et 2019. Après les 215 000 de 2017, l’Apec estime que les recrutements de cadres devraient atteindre 225 000 en 2018 et 237 000 en 2019.
Tous les secteurs seraient touchés, hormis le médico-social. Le plus concerné par cette embellie, l’informatique. « Tous les secteurs d’activité, y compris le bâtiment et l’industrie, ont besoin de nouvelles compétences pour faire face aux évolutions technologiques », analysait Jean-Marie Marx, directeur général de l’Apec, à l’occasion de la présentation des prévisions de recrutement, rapporte La Croix.
L’Apec propose trois scenarii : le scenario d’un croissance soutenue « portée par un investissement bien orienté et par une contribution du commerce extérieur » ; celui d’une croissance dynamique, et enfin, celui d’une croissance « bridée », un scénario selon lequel « les agents économiques hésiteraient à investir et à consommer ».
« Un moment favorable »
Les raisons de cette nouvelle embellie seraient à chercher du côté de la bonne santé économique française. L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a revu ses estimations de croissance à la hausse et tablerait désormais sur 1,6%. Or, selon l’Apec, « cette accélération de la croissance se répercuterait sur l’emploi et permettrait un recul du chômage ».
François Villeroy de Gahlau, le gouverneur de la Banque de France, remettait le 6 juillet dernier sa lettre au président de la République et aux présidents des deux chambres parlementaires, une tradition depuis 1945. Un message optimiste quant à la situation économique du pays. En effet, selon le gouverneur de la Banque de France, les français ont apporté une « clarification politique » avec l’élection présidentielle, en montrant « leur attachement à l’euro ». Selon un sondage eurobaromètre, les français seraient même hostiles à 72% à la sortie de l’euro. Mieux, François Villeroy de Gahlau parle même de « moment favorable » que connaît l’économie européenne, avec 1,9% de croissance pour la zone euro et 1,6% pour la France. « Ce moment favorable, nous ne devons pas seulement le constater, mais nous devons le saisir », a prévenu le gouverneur, selon lequel la France doit en profiter pour « combler ses retards ». Parmi les leviers de croissance mentionnés par le François Villeroy de Gahlau, l’augmentation significative du nombre d’apprentis. En donnant l’exemple de l’Allemagne qui dénombre 1,3 million d’apprentis, contre 584 000 en France. Des apprentis même chez les cadres ?
Un moment favorable, mais attention à ne pas baisser la garde. « Brexit, menaces terroristes, baisse de la consommation des ménages pourraient contrarier cet enchaînement vertueux », rappelle l’Apec.
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