La semaine dernière, je discutais d’embauche avec une connaissance. Je savais qu’il était en plein processus de recrutement pour un poste vacant. J’avais une vague idée de ce qu’il recherchait dans un nouveau collègue, et lui ai donc posé une question à laquelle il ne s’attendait pas : quel type de personne ne ferait pas bien ce travail ? Il m’a répondu que ce serait une personne qui vit et respire pour le travail en question. Bien que la réponse puisse paraître contre-intuitive (la consécration n’est-elle pas une bonne chose ?), il existe de véritables raisons pour lesquelles nous ne devrions pas embaucher quelqu’un qui se trouve être passionné corps et âme par le marketing, la comptabilité, ou tout autre emploi.
L’incapacité à l’empathie
Les environnements de travail deviennent de plus en plus collaboratifs, afin de réduire les dépenses en uniformisant les procédures et pour fournir une expérience client de haute qualité, en rassemblant des données pertinentes qui se trouvent dans différentes branches de l’entreprise. Afin d’être efficace, la collaboration requiert une empathie réciproque. Les professionnels de la branche marketing doivent être capables de penser comme les ingénieurs. Les développeurs doivent pouvoir comprendre les chefs de projet. Chacun doit comprendre qu’il n’est pas une île isolée. Une personne qui est obnubilée par un sujet unique n’est pas encline à faire preuve de l’adaptabilité nécessaire pour se mettre à la place d’un collègue ou d’un client.
Le manque de créativité
Vous avez peut-être entendu une variante de ce dicton, « si tout ce que tu as est un marteau, tout ressemble à un clou. » Dans les affaires, il n’existe pas beaucoup de défis qui soient aussi simples à relever que de marteler un clou. Le fait de ne penser que strictement à un domaine ne résout pas toujours les défis complexes et interdisciplinaires, les défis à la fois liés aux procédures de l’entreprise et aux personnes affectant le secteur dans lequel l’entreprise opère. Une personne qui vit et respire pour son domaine n’est pas intéressée par l’aventure en-dehors de ce domaine lorsqu’il lui faut essayer de relever ces défis. Cela veut dire qu’au lieu de la volonté de considérer le problème depuis les multiples perspectives nécessaires pour parvenir à une solution efficace, ces personnes ont plutôt tendance à penser étroitement et à rester dans la zone de confort de leur expertise.
L’ennui
Mon père est un enseignant retraité. Lorsqu’il travaillait encore, il redoutait d’aller aux rassemblements du personnel car tout ce dont ses collègues voulaient parler à la fête de Noël du bureau concernait l’enseignement. Ses collègues ne pouvaient éloigner leur esprit des préoccupations de la classe suffisamment longtemps pour apprécier un cocktail ; ce fait accablait mon père d’ennui. Tout comme un ami qui ne peut s’arrêter de parler de Game of Thrones, un collègue qui n’est pas équilibré et intéressé par le monde en-dehors de ses propres fonctions professionnelles n’est en général pas celui vers lequel vous courez à la pause déjeuner.
Une tendance à l’épuisement
Etre obsédé par son travail est fantastique, jusqu’à ce que ça ne le soit plus. Nous accordons de la valeur aux histoires de fondateurs de startup qui s’endorment sous leur bureau, mais la vérité est que quelqu’un qui ne peut se séparer de son travail et voir son utilité au-delà du bureau est une personne qui présente une plus grande disposition à l’épuisement mental que quelqu’un de plus équilibré. La passion doit être tempérée de pragmatisme.
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