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« Décider Ça Se Travaille » : Le Guide Qui Eclaire Nos Décisions

En partant du postulat que lorsqu’on ne prend pas de décision, quelqu’un d’autre la prend pour nous, Marine Balansard et Marine de Cherisey spécialisées en développement de l’intelligence de la décision, ont voulu donner à chacun d’entre nous les clés pour mobiliser leurs atouts de décideur, en commençant par mieux se connaître et se faire confiance. Au travers de 52 conseils aussi concrets que cérébraux, leur ouvrage « Décider ça se travaille » s’appuie sur une observation majeure : décider n’est que le reflet de ce que nous sommes.

 

Une décision – dans notre société où les possibilités sont toujours plus nombreuses – ne se prend pas avec un algorithme, même très perfectionné. Elle consiste essentiellement à se mettre en risque. Ce qui explique pourquoi il est si malaisé pour certaines personnes d’y avoir recours. « Même les synonymes de ‘’décider’’ sont offensifs : trancher, déterminer, régler… juger, disposer, décréter. L’art de décider peut donc se révéler inconfortable pour la plupart d’entre nous et ceux qui expriment parfois leurs difficultés sont d’autant plus fondés à le faire » expliquent les auteurs , Marine Balansard et Marine de Cherisey en préambule de leur guide de la décision.

 

On ne naît pas bon décideur, on le devient 

Après quinze années passées en banque d’investissement internationale « dans un environnement de décisions à haute fréquence » avec notamment la crise des subprimes en 2008, ces spécialistes de l’arbitrage font le constat « que l’intelligence, la compétence, l’expérience, le fait d’être bien entouré ne suffisent pas à fabriquer un bon décideur ». Une observation renforcée par « l’absence généralisée de réflexion sur cette compétence fondamentale », et qui a nourri leur désir d’écrire un livre comme un manuel : un mode d’emploi au détriment du recueil d’injonctions managériales, qui aiderait à la mise en place d’habitudes de décision, en décortiquant les principaux biais qui affectent nos décisions collectives et individuelles, tant au quotidien qu’exceptionnellement.

 

A la question de savoir si les personnes qui prennent des bonnes décisions dans la vie privée sont les mêmes dans la vie professionnelle, elles nous répondent : « Parfois nous entendons, à la maison je décide très bien, mais au travail, j’ai beaucoup plus de mal. C’est très étonnant car c’est la même intelligence décisionnelle qui est à l’œuvre dans toutes nos décisions. », et d’ajouter « ce sont les mêmes ressources qui sont utilisées pour décider dans notre vie privée et vie professionnelle : notre rationalité, notre intuition, nos émotions et notre corps sont à l’œuvre dans toutes les décisions ». Une marche de progression dans notre « capacité à chacun de décider » qui s’entretient, tel un muscle cérébral où « décider devient alors un processus dynamique, avec des réajustements lorsqu’ils sont nécessaires, plutôt qu’un acte unique, tranchant et irréversible. »

Un livre qui rappelle en creux que la prise de décision automatique et consensuelle s’inscrit dans un mécanisme classique « par lequel apparaissent des comportements moutonniers dans un groupe, chaque individu éteint sa pensée, et souscrit à l’opinion majoritaire. Ce mode de fonctionnement du collectif génère au mieux des décisions médiocres… au pire un krach. »

 

« Il faut que nous fassions confiance à nos ressources et nos aptitudes à décider, qui ne sont d’ailleurs pas vraiment différentes pour les hommes et les femmes. »

 

 

« Décider ça se travaille » de Marine Balansard et Marine de Cherisey, aux éditions Eyrolles

 

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