La nouvelle année nous met dans une disposition d’esprit étonnante, celle de vouloir nous changer nous-même et de vouloir changer nos vies.
Vastes desseins et lancinantes remises en question qui resurgissent à l’aulne du renouvellement calendaire.
En 2017 vous n’échapperez pas à ce marronnier là car :
- Même si vous rechignez à l’idée d’en passer par la case « bonnes résolutions »…
- Même si vous détestez mesurer le delta entre « votre ambition héroïque de bien faire » et « votre capacité à faire »,
- Même si vous renoncez à vous faire violence,
Vous céderez, une fois encore, aux sirènes de tout ce qui vous anime et vous fait briller les yeux, de toutes vos louables intentions, même si bon nombre d’entre elles finissent à la trappe, filent avec l’eau du bain ou accèdent au rang de vœux pieux. L’idée étant de rejoindre de nouveaux horizons et de donner une impulsion à vos modes opératoires.
Comme chaque année, vous regardez dans le rétroviseur, vous vous désolez de l’accélération chronique, des complications multiples, vous dénoncez le flux informationnel, rouspétez sur tout ce que vous auriez pu entreprendre, conscientisez les virages que vous auriez dû négocier et regrettez les paradigmes que vous auriez rêvé d’enfourcher. Et comme chaque année, vous vous sentez trahis par les fulgurances et les obsolescences du siècle.
A l’aulne de 2017, 4 résolutions majeures qui pourraient faire leur chemin :
#1: Je me connecte intelligemment
1.0, 2.0, 3.0, vous y perdez votre latin.
Les concepts affluent, le numérique gagne, le digital enfle, la cohorte des mots nouveaux et leur dictature creusent un sillon clivant.
Alors révolution technologique ou révolution culturelle ?
Probablement, les deux. Le manager 2017 vit en prise direct avec le monde, il tisse sa toile en étant multicanal, flexible, et en surfant sur les médias les plus pertinents. Il veille sur sa dissémination virale en préservant en permanence son intégrité et son exemplarité. Il crée du lien entre ses différentes communautés, les alimente, les soigne et les bichonne, comme des tamagotchis.
La plus grande difficulté sera bien de ne pas sombrer dans l’hyper connectivité, de se soustraire au harcèlement numérique, de se donner un droit à la déconnexion. Vous vous désintoxiquerez de toute addiction digitale et organiserez comme Price Minister Rakuten une demi-journée sans mail par mois.
#2: Je me libère progressivement
Être une femme libérée, c’est une chanson, être un manager libéré, c’est une option incontournable à explorer, un autre regard à poser et des changements à opérer pour passer d’une vision pyramidale, verticale et linéaire à une vision plate, horizontale et collaborative.
Isaac Getz dans son dernier ouvrage : « L‘entreprise libérée, ça marche », Flammarion, 2016, nous rappelle à cet effet que « libérer l’entreprise ne requiert ni modèle ni méthode ».
À vous d’envisager ces concepts comme une philosophie et non pas comme un modèle et une méthode spécifique.
À vous de devenir l’artisan de votre propre révolution, d’instaurer votre propre concept, en tenant compte du style de votre entreprise, de sa taille, de sa maturité digitale. Les changements s’opéreront pas à pas.
Et si vous vous interrogiez justement :
« Suis-je un manager libéré ?«
« Mon entreprise ou celle à laquelle j’appartiens est-elle libérée ?«
Si oui : Mistral gagnant, si non : des axes d’amélioration en perspective.
Alors si vous estimez avoir :
- passé le cap du management « command and control »,
- fait le tour du management qui consiste à « inspirer et donner envie »,
Vous irez musarder du côté du :
- » Self management ou no management ».*(The morning star company)
Vous accepterez d’abandonner un peu de votre pouvoir managérial, de le remettre en question ou plutôt au service de vos collaborateurs. Vous passerez d’une posture à une réalité, d’un titre à un rôle ou d’un statut à une fonction. À défaut de tout changer tout de suite, vous vous risquerez à quelques bouleversements hiérarchiques, à de nouveaux codes, vous envisagerez de casser la routine et les silos, de décloisonner, d’inverser. Vous vous emploierez à réfléchir à cette philosophie du bonheur au travail qui fait de chaque acteur un homme motivé, responsable et partie prenante qui mérite de faire son chemin à l’horizon 2017.
#3: Je pense CO systématiquement
Point de salut sans le co : co-working, co-développement, co-branding, co-innovation, co-création… J’en passe et des meilleurs.
Au-delà de la dictature du mot, le temps est venu à travers une réflexion commune de co-formaliser ou co-fonder les bases d’une initiative collective porteuse d’interaction et de cohésion autour d’un objectif commun.
Pas question de jouer solo, vous tendrez vers un fonctionnement collaboratif en vous appropriant de nouveaux réflexes qui vous ouvriront d’autres champs d’intervention et actionneront les leviers de l’intelligence collective.
Là aussi vous vous servirez de tous les outils de coopération et favoriserez la transparence en donnant une vision à 360° de l’information, en la rendant synthétique et contextuellee.
#4: Je développe mon charisme
Votre légitimité de manager ne viendra plus uniquement de votre savoir ou de vos compétences mais bien plus de votre capacité à animer, mener, entraîner avec vous, orchestrer les talents.
Vous aurez à endosser la posture du team-leader et du facilitateur, et pour cela vous vous doterez d’un adjuvant supplémentaire : le charisme.
Le charisme vous donnera le charme et le cœur nécessaire. Vision – Authenticité – Intégrité
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