Les entreprises sociales jouent un rôle crucial dans la poursuite d’une société plus juste et plus vertueuse. Une étude signée NEOMA, menée par la chercheuse Rose Bote, ouvre de nouvelles pistes pour améliorer l’accompagnement des travailleurs de ces entreprises au quotidien.
- Les entreprises sociales s’attaquent à des enjeux sociaux, environnementaux ou communautaires spécifiques, à l’instar de la durabilité et de l’éthique. Leur rôle est de combiner objectifs de rentabilité économique avec enjeux de société. Mais au sein de ces entreprises, le rôle des travailleurs est souvent négligé selon l’étude NEOMA. Comment les travailleurs gèrent-ils ces intérêts contraires au quotidien ?
- Afin d’étudier cet aspect moral, les chercheurs ont mené des entretiens avec des agents de crédit d’une entreprise de microfinance au Cameroun. La mission des agents est d’octroyer ou non des prêts à des demandeurs qui appartiennent à la même tribu qu’eux. La subjectivité de ces travailleurs influence leur prise de décision. Cette partialité est à double tranchant. Elle peut mener à des décisions biaisées qui favorisent ou défavorisent certains groupes.
- Pour gérer les besoins conflictuels de leur entreprise et de leur communauté au quotidien, les travailleurs de première ligne adoptent alors trois stratégies de rationalisation. La première consiste à se désengager émotionnellement de leur prise de décision. Le deuxième réflexe est de protéger leurs intérêts personnels. Enfin, le troisième est d’utiliser les connaissances qu’ils ont des demandeurs pour contourner la rigidité du cadre imposé par leur entreprise.
- À travers cette étude, les chercheurs remettent en question l’idéalisme moral souvent attribué aux acteurs des entreprises sociales. Ils soulignent l’attention accrue que doivent porter les entreprises sociales aux défis rencontrés par leurs employés et préconisent une meilleure prise en compte des aspects moraux via l’intégration de formations à la gestion du stress.
- L’étude souligne le rôle actif des communautés dans la prise de décision des travailleurs de première ligne. Les chercheurs invitent les entreprises sociales à les intégrer davantage dans leur fonctionnement. La nature coopérative de ces dernières faciliterait d’ailleurs l’élaboration de partenariats avec les membres de la collectivité. De quoi renforcer l’empathie et la conscience morale au sein de ces organismes.
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