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Coworking : « Trouver Un Espace De Travail Comme On Trouve Un Starbucks »

IWG

Le futur du travail pousse les entreprises à se creuser les méninges pour trouver de nouvelles façons d’attirer et de conserver leurs talents. Parmi les thématiques au cœur de nos nouvelles attentes, le télétravail. Pas toujours simple quand il y a une lessive à faire ou un bébé à surveiller. Alors les entreprises misent sur les espaces de coworking qu’elles louent et mettent à disposition de leurs employés désireux de travailler ponctuellement à distance, notamment pour éviter de trop longs trajets. Un filon qu’a bien anticipé le groupe IWG.

 

Vous êtes directeur général de Régus et Spaces France qui appartiennent au groupe IWG. Présent dans 114 pays, et sur 117 sites en France dans 55 villes, l’objectif du groupe est-il de constituer un maillage territorial et si oui, pour quelles raisons ?

Christophe Burckart : « Le groupe IWG concentre plusieurs marques, avec Régus, la plus connue fondée en 1989. L’objectif est de proposer aux entreprises une alternative à l’espace de travail classique : apporter plus de flexibilité et mutualiser les services des résidents. Par exemple, les salles de réunion sont partagées et les clients ne payent que ce qu’ils consomment.

En 2014, nous avons racheté Spaces, le pionnier de l’espace communautaire. Nous voulons rendre la consommation de l’espace de travail plus fluide. Grâce à nos espaces et nos tiers lieux en périphérie des grandes agglomérations nous permettons aux entrepreneurs locaux et aux collaborateurs de grandes entreprises d’avoir accès au télétravail dans un environnement agréable. Nous voulons permettre de trouver un espace de travail comme on trouve un Starbucks. C’est pour cette raison que nous continuons à lancer des marques. En effet, 82% de nos clients passent une journée par semaine en dehors de leur centre, d’où cette logique de réseau qui permet de trouver un espace partout dans le monde. En France, il y avait 52 centres il y a trois ans, ils sont 117 aujourd’hui.

Avec l’émergence de thématiques comme la qualité de vie au travail et la flexibilité dont le télétravail fait partie, avez-vous constaté une évolution de la demande ?

C.B. : « La demande a été multipliée par trois en trois ans. Nos clients sont des PME, des grands groupes, des start-up. Ils viennent pour variabiliser leurs coûts. C’est une nouveauté, les entreprises adaptent leurs coûts, engagent des politiques de télétravail, et sont désormais conscientes qu’elles recrutent des talents qui n’aiment pas aller à La Défense et doivent donc leur proposer d’autres services. Les grands groupes ne veulent surtout pas de télétravail à domicile et sont rassurés par des espaces structurés et pensés pour le télétravail.

Le principal changement vient du fait qu’auparavant, les grands groupes faisaient appel à nous quand ils changeaient de bureaux, comme une transition. Aujourd’hui, c’est stratégique.

Autre évolution, le dynamisme des start-up qui viennent facilement dans ce type de locaux car cela est adapté à leur croissance.

Enfin, le principal changement s’inscrit dans les mentalités : on ne vient plus dans un bureau, mais dans un environnement de travail et l’on passe facilement du bureau, à la salle de réunion, au déplacement, à l’open space… Et l’on est attentif aux services proposés.

En 2019, nous allons ouvrir un espace à La Défense de 18 000 m², une tour de neuf étages pour permettre la rencontre entre les grands groupes et la nouvelle économie.

Avec cette logique de réseau, avez-vous constaté une différence des usages en fonction de la taille des villes ?

C.B. : « A Paris, nous sommes au stade de l’évolution de l’utilisation des espaces de travail comme je l’indiquais à l’instant. Sur les petites villes, la question est celle de la disponibilité et c’est pour cette raison que nous devons accélérer notre présence.

Nous avons constaté que plus nous sommes loin de la ville, plus la communauté est forte. Il y a une synergie entre les utilisateurs des bureaux qui organisent de nombreux événements. Pour animer cette communauté, nous avons un community manager qui permet aux gens de se rencontrer lors d’événements durant lesquels ils font venir des intervenants sur le crowdfunding, la création d’entreprise… »

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