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Ces compétences de leadership ne peuvent être reproduites par l’IA

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Ces compétences de leadership ne peuvent être reproduites par l'IA. Gettty Images

Alors que nous arrivons à un carrefour critique dans la prochaine révolution industrielle, car l’IA et la technologie progressent rapidement, de nombreuses compétences humaines sont irremplaçables. Aborder les défis avec un esprit analytique, valoriser les différents points de vue et trouver des solutions en collaboration avec d’autres personnes ne sont que quelques-uns des apprentissages fondamentaux.

 

Sander van ‘t Noordende, auteur de cet article, a participé la semaine dernière au sommet sur la croissance du Forum économique mondial (FEM), durant lequel les dirigeants ont discuté de la préparation de la main-d’œuvre mondiale aux bouleversements technologiques. Il est reparti avec la conviction qu’il est plus important que jamais d’exploiter les compétences humaines.

 

La créativité et l’analyse ouvrent la voie

Des capacités telles que la pensée créative et analytique, la résilience, la flexibilité et l’agilité devraient être davantage valorisées d’ici 2027, selon le rapport Future of Jobs 2023 du FEM, récemment publié. Cette étude s’appuie sur les données fournies par 803 entreprises employant 11,3 millions de travailleurs. Les humains sont bien meilleurs en matière d’idéation, de collaboration, de leadership et d’esprit d’entreprise – des compétences et des attitudes difficiles à reproduire avec l’IA.

En effet, la demande de compétences cognitives augmente plus rapidement. La résolution de problèmes est devenue l’une des aptitudes les plus recherchées, et les entreprises l’apprécient souvent plus que les compétences techniques. Les entreprises sont désireuses d’embaucher ceux qui possèdent de tels talents et de les aider à développer les compétences techniques dont ils auront besoin par la suite.

Dans le même temps, les employeurs peuvent amplifier ces qualités en déployant soigneusement des outils qui complètent les capacités des personnes. En permettant à l’IA ou à l’automatisation de prendre en charge les tâches répétitives et chronophages, les travailleurs peuvent optimiser leurs talents autour de l’engagement client, de l’analyse et de la collaboration. Dans le secteur des services RH, l’IA facilite l’acquisition de talents de manière innovante. La technologie permet le sourcing et la sélection, la planification des entretiens et l’établissement de relations. Ces outils permettent aux recruteurs d’établir des relations plus étroites et plus personnelles avec les talents. Les bons outils peuvent aider les gens à être encore plus efficaces, efficients et productifs. Cela permet de créer de la valeur et de donner du sens au travail, ce qui se traduit également par une main-d’œuvre plus heureuse et plus satisfaite.

 

Des compétences spécialisées très demandées

L’amélioration des capacités humaines conduit également à une plus grande spécialisation. L’enquête du FEM a montré que 44 % des employeurs modifieront leurs compétences de base au cours des cinq prochaines années, soit le niveau le plus élevé depuis le début de la pandémie. En outre, l’adoption de la technologie aura le plus grand impact sur la transformation de leur entreprise, selon 85 % des personnes interrogées.

Ces indicateurs suggèrent que nous avons besoin d’un plus grand nombre de personnes créatives capables de résoudre des problèmes dans des domaines émergents et spécialisés, tels que les soins de santé, le changement climatique et la gestion de l’environnement, entre autres. Le rapport Global In-demand Skills Report 2022 de Randstad met en évidence la stratégie qui consiste à embaucher pour former. Par exemple, certaines entreprises embauchent des programmeurs qui possèdent un ensemble de compétences de base, puis leur donnent des compétences supplémentaires pour répondre aux besoins futurs en matière de talents. Cette approche maximise l’agilité et la flexibilité tout en garantissant l’accès à un solide vivier de candidats.

Les emplois deviendront de plus en plus spécialisés grâce à la technologie. Prenons l’exemple des mécaniciens automobiles, dont le rôle s’est élargi pour inclure les diagnostics logiciels et la gestion des batteries en raison de véhicules plus sophistiqués et utilisant des énergies vertes. De même, les chirurgiens habitués à pratiquer des interventions avec leurs mains devront peut-être se familiariser avec la technologie robotique pour prodiguer des soins à distance. S’adapter à la nature changeante du travail est une compétence précieuse en soi, et c’est un mandat que des milliards de personnes doivent respecter.

La spécialisation offre également des avantages considérables aux talents. En raison de l’évolution importante du marché du travail – le FEM prévoit une variation de 23 % entre les emplois créés et les emplois perdus au cours des cinq prochaines années – les travailleurs qui maîtrisent un domaine particulier sont plus susceptibles d’avoir des compétences commercialisables que ceux qui ont des compétences rudimentaires. En outre, les spécialistes sont susceptibles d’avoir un meilleur potentiel de rémunération.

La spécialisation est tout aussi importante pour les cols blancs que pour les cols bleus, ce qui incite tout le monde à améliorer ses compétences. En fait, les emplois qui connaîtront la plus forte croissance dans un avenir proche ne sont pas des emplois de bureau. Il s’agit plutôt des emplois tels que les opérateurs d’équipements agricoles, les conducteurs de poids lourds et de bus, les enseignants de l’enseignement professionnel et les spécialistes de la mécanique et de la réparation de machines.

Alors que le monde du travail continue d’évoluer et de se restructurer, aider les gens à se préparer à ce qui les attend sera une tâche monumentale. Les initiatives individuelles – qu’elles émanent des gouvernements, du secteur privé ou des organisations syndicales – ne suffiront pas. Un effort coordonné et unifié de la part de toutes les parties prenantes est indispensable. Heureusement, si l’on en croit les discussions qui ont eu lieu la semaine dernière lors du sommet sur la croissance, notamment sur les prochaines étapes en matière d’emploi, de nombreux acteurs collaborent déjà à la requalification et à l’amélioration des compétences de millions de leurs concitoyens. C’est peut-être la nouvelle la plus encourageante qui soit sortie de Genève la semaine dernière.

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Sander van ‘t Noordende (PDG de Randstad)

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