Durant la recherche d’un emploi, il faut pouvoir compter au maximum sur son esprit critique et avoir une vision claire et précise des postes proposés.
C’est souvent, malheureusement, pendant cette période que notre jugement est altéré.
En effet, il arrive parfois après une longue période de chômage que, dès qu’une entreprise montre un semblant d’intérêt pour notre profil, nous nous emballions trop rapidement. C’est sûr qu’après plusieurs semaines –ou mois- de recherche infructueuse, nous sommes outrageusement sensibles à la moindre marque d’attention de la part d’un employeur potentiel.
En un mot, notre bon sens nous lâche alors que c’est à ce moment-là qu’il faudrait s’interroger concrètement sur l’offre et l’entreprise.
Au contraire, notre seule idée est : « Je veux être engagé(e)!! ». Et quand la société en question nous propose le poste fermement, nous signons le contrat sans avoir le temps de dire « Ouf », la seule idée que nous avons en tête étant: « Ça-y-est, j’ai un job !« .
C’est à ce moment que -parfois- la dure réalité peut nous rattraper.
Si cette expérience vous est aussi arrivée, vous savez de quoi je vais parler : Après seulement deux jours dans l’entreprise, vous réalisez avec douleur que ce poste n’est absolument pas fait pour vous et que vous avez signé un contrat pour vivre un cauchemar.
Il ne vous reste plus qu’à décider si vous vous remettez discrètement à rechercher un nouvel emploi tout en restant dans l’entreprise (en allant travailler tous les matins à reculons en espérant que la journée passera vite) ou si vous profitez de la période d’essai pour claquer la porte et vous consacrer pleinement à la recherche du poste idéal (pour vous) en espérant que le job en question n’ai pas déjà été proposé entre temps à un autre candidat pendant que vous vous emballiez sur le job cauchemardesque!
Pour vous éviter de perdre du temps et de voir le poste de vos rêves vous passer sous le nez, voici cinq questions qui vous aideront à déterminer si oui ou non cet emploi est fait pour vous.
Si vous vous sentez nerveux(se) rien qu’à l’idée de poser ces 5 questions à votre prochain manager, à un recruteur ou à un responsable des RH, c’est qu’il y a peut-être de réelles raisons pour vous méfier soit du job soit de l’entreprise car cette hésitation au moment de vous engager dans un nouveau projet professionnel est -déjà- un mauvais signe pour la suite de votre carrière.
- « Pouvez vous me donner un aperçu d’une journée type – en termes d’horaires ? Certaines entreprises ont besoin que leurs salariés soient présents tôt pour finir aussi tôt, dans d’autres, les salariés sont libres du choix de leurs horaires… Comment cela se passe ici ? »
Il est indispensable que vous sachiez si l’entreprise que vous envisagez de rejoindre est du genre journée de travail ordinaire pour ne pas découvrir après avoir signé votre contrat qu’ici on commence à cinq heures du matin pour être en relation avec l’autre bout du globe. Il est important de demander à quoi ressemble une journée de travail « type » dans cette entreprise!
- « Quelle est votre politique concernant les échanges et les communications après les heures de travail et durant le week-end et les congés? Dans un poste précédant, j‘ai été en relation constante avec mon manager quand nous avions des gros dossiers en cours. Cela est ensuite très peu arrivé. Comment fonctionnez-vous ici? »
Il faut poser ces questions avant de vous retrouver coincé(e) dans une situation où vous n’aurez jamais un instant de repos parce que votre bureau vous appellera non-stop ou vous enverra continuellement des mails. C’est arrivé à mon ami Dominique durant ses premières vacances à la suite de son embauche. Son patron lui envoyait des textos alors qu’il était parti skier, il devait le rappeler immédiatement, parfois quand il était sur les télé-sièges ou entre chaque piste. Face à ce qu’il a vécu comme du «harcèlement », il a préféré quitter son poste. C’est là qu’il a regretté de ne pas avoir osé demander à son recruteur ce qu’il attendait de lui – et ce, avant qu’il devienne son manager !
- « Comment gérez-vous les demandes exceptionnelles de congés ? Je ne ai pas de demande précise personnelle mais je voudrais savoir comment dans ce service, vous abordez ce type de situation? On peut se trouver face à des imprévus et avoir besoin de seulement quelques heures ou parfois d’une journée de congés imprévue, par exemple. »
Certaines entreprises et certains managers acceptent les demandes exceptionnelles d’absence alors que d’autres ne veulent simplement pas en entendre parler. J’ai croisé une personne qui a dû quitter son poste avant même de rentrer en fonction. Le premier jour de son nouveau travail, elle informe sa direction qu’elle a un rendez-vous prévu -sans possibilité de le reporter- et qu’elle doit être absente une journée dans 3 semaines. La réponse de sa direction a été claire et définitive : « IMPOSSIBLE ! « .
Cela semble totalement idiot, de nombreuses personnes ne se rendent pas à leur travail pour diverses raisons sans mettre en péril leur société. Mais dans ce cas, elle avait été recrutée pour s’impliquer sur un projet capital exactement au moment durant lequel elle devait s’absenter. Sa présence à son poste était clef à ce moment, c’est pourquoi aucun aménagement n’a pu être trouvé et qu’elle a dû laisser le poste à une personne totalement disponible qui n’était pourtant pas le premier choix de l’entreprise.
- « Comment les équipes dans votre service communiquent et font circuler les informations? Et comment les différents services communiquent-ils ensemble ? »
La réponse idéale serait: « Je fais un point hebdomadaire en tête-à-tête avec chaque personne de mon équipe. » ou « Nous avons une réunion deux fois par mois avec chaque membre de notre service et évidemment nous échangeons tous ensemble. Concernant les autres services nous organisons une réunion mensuelle pour tous les managers et nous réservons la salle des fêtes de la Mairie tous les trimestres pour que toutes les équipes puissent faire des points ensemble. » ou « Nous réalisons une Newsletter interne et notre département RH met en place des déjeuners-formations pour que les salariés se réunissent et échangent sur leurs projets »…
La réponse que l’on ne veut pas entendre : “Je fais en sorte de répondre aux questions des équipes le plus rapidement possible et dans notre service nous n’échangeons que par e-mails. Ne vous préoccupez pas des autres services, nous ne travaillons pas avec eux.”
Un juste milieu peut, tout de même, être envisagé !
- « Comment faites-vous pour que vos équipes travaillent ensemble? Comment leur permettez-vous de renforcer leurs compétences et d’améliorer leur travail? «
La réponse de votre interlocuteur devrait être dans ce style: « Chacun dans notre équipe a une expérience particulière et un profil unique, comme vous d’ailleurs! Nous avons hâte de bénéficier de votre expertise comme nous avons envie de vous transmettre nos propres expériences. Nous échangeons nos savoirs, nous apprenons les uns des autres, nous décloisonnons, nous proposons des formations régulièrement… »
La mauvaise réponse est » Vous vous adapterez… «
Maintenant à vous de jouer !
Vous avez compris qu’il ne sortira rien de bon d’une signature de contrat effectuée dans la précipitation. Le but de cet article n’est pas de vous aider à trouver un job mais de trouver un emploi qui VOUS mérite!
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