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4 raisons de ne pas parler de politique au travail

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4 raisons de ne pas aborder la politique au travail. Getty Images

Il peut être tentant d’aborder la politique sur votre lieu de travail, surtout lorsque celle-ci est au cœur de l’actualité. Cependant, les conversations et les débats sur des thèmes politiques peuvent créer des tensions avec vos collègues voir même compromettre l’évolution de votre carrière.

Un article de Tracy Brower pour Forbes US – traduit par Lisa Deleforterie

 

La majorité des gens (61%) a déjà participé à une discussion politique au travail. 67% des hommes, contre 54% des femmes, affirment avoir déjà eu ce type de conversations, d’après les données de GlassDoor.

De plus, la tranche d’âge la plus encline à parler de politique est celle des 35-44 ans (60%), suivie des 25-34 (58%), selon une étude réalisée par ResumeHelp.

Bien que beaucoup le fassent, aborder le thème de la politique au travail n’est généralement pas une bonne idée. Voici 4 bonnes raisons de ne pas parler politique au bureau.

 

  1. Préserver un environnement professionnel sain 

L’une des principales raisons d’éviter de parler de politique au bureau est que cela peut créer un environnement de travail négatif. En réalité, 45% des personnes ont déclaré à ResumeHelp qu’elles regrettaient d’avoir eu des discussions politiques au travail, et 51% estiment que ces conversations nuisent à l’environnement de travail. Aux États-Unis, 24% des personnes interrogées pensent que les prochaines élections présidentielles américaines pourront avoir un impact négatif sur l’ambiance au travail.

Les professionnels des ressources humaines sont d’accord, puisque 20% d’entre eux ont déclaré dans une enquête de la SHRM que la volatilité politique au travail était plus importante qu’il y a trois ans.

Les effets négatifs sur l’expérience professionnelle s’expliquent en grande partie par la façon dont les gens perçoivent la politique. Selon le Pew Research Center :

  • Lorsqu’on demande aux gens ce qu’ils ressentent lorsqu’ils réfléchissent à la politique, 65% d’entre eux affirment se sentir épuisés et 55% en colère.
  • Lorsqu’on leur demande de décrire l’état actuel de la politique, les termes qui reviennent souvent sont : division, corruption, polarisation, chaos, désordre, et mauvais.
  • Depuis 1994, le nombre d’Américains ayant une opinion défavorable des deux partis a quadruplé.

Conclusion, vous êtes confronté à de nombreux défis au travail. Qu’il s’agisse d’un client difficile, d’un problème épineux ou d’un licenciement potentiel, il est inutile d’exacerber le stress en y ajoutant la négativité et le pessimisme qui entourant la politique.

 

  1. Maintenir de bonnes relations

Une autre bonne raison d’éviter la politique au bureau est de ne pas nuire à vos relations avec vos collègues.

Des données inquiétantes suggèrent que les partisans de chaque parti (entre 83% et 51%) ont des opinions négatives sur l’autre parti, affirmant que ses membres ne sont pas ouverts d’esprit, ni intelligents et qu’ils sont malhonnêtes et immoraux, d’après une enquête distincte du Pew Research Center.

Maintenir de bonnes relations au travail n’est pas toujours simple, et celles-ci sont fortement corrélées avec votre satisfaction et votre épanouissement. Malheureusement, lorsque vous vous engagez dans des discussions politiques, les gens peuvent vite tirer des conclusions négatives à votre sujet, ce qui peut nuire aux relations que vous avez établies avec vos collègues.

 

  1. Ne pas nuire à votre carrière

En plus de compromettre votre environnement de travail et vos relations, vous risquez également de nuire à votre carrière lorsque vous parlez politique au travail.

En effet, 24% des travailleurs américains ont déjà été victimes de préjugés fondés sur leur appartenance politique, et ce chiffre a augmenté depuis 2019. De plus, 13% ont constaté une réduction de leurs opportunités de promotion en raison de leurs convictions politiques, selon les données de la SHRM.

De toute évidence, vous souhaitez que votre évolution professionnelle soit basée sur vos contributions et votre potentiel, et non sur votre orientation politique. Il est donc préférable de ne pas aborder ce sujet.

 

  1. Ne pas compromettre votre crédibilité en tant que dirigeant

L’expérience du leadership est également influencée par la politique au bureau. Selon ResumeHelp, 37% des travailleurs connaissent l’affiliation politique de leur chef et 59% pensent que les convictions politiques influencent l’approche et les décisions de leur supérieur.

En outre, 25% des personnes ont quitté ou voulu quitter leur emploi en raison des convictions politiques de leur supérieur.

Les dirigeants sont confrontés à de nombreux défis : engager et motiver les employés, obtenir des résultats s’adapter à des environnements de travail en constante évolution. En tant que dirigeant, vous n’avez probablement pas envie de vous compliquer la tâche en abordant le thème de la politique.

 

Faites preuve de discernement

Selon la SHRM, malgré la polarisation et les effets négatifs importants de la politique au travail, seulement 8 % des organisations ont communiqué des directives aux employés concernant les discussions politiques au travail.

Par conséquent, vous devrez prendre vos propres décisions et faire preuve de discernement pour déterminer quand vous abordez des sujets sensibles, avec qui et dans quel contexte.

 


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