Rechercher

Samy Marciano, L’Homme Qui Bouscule Les Codes De L’Hôtellerie Parisienne

Il est à la tête de plusieurs établissements. Dernier en date, l’Hôtel National des Arts et Métiers, en plein cœur de Paris et d’un quartier en pleine mutation. Rencontre avec Samy Marciano, self-made-man discret, amoureux des belles choses, et de Paris, surtout.  

 
La transformation de la rue Bachaumont, c’est lui. 
 
Au sein de La Clé Group, il y a bien sûr le fameux hôtel Bachaumont, nerf de la rue du même nom transformée par Samy Marciano grâce à son flair et ses connexions. « Quand on a un projet, on ne s’arrête pas sur les difficultés. Et la facilité vous emmène souvent à l’échec« , nous confie celui qui a donné vie à un groupe construit autour d’une valeur chère à son cœur : l’hospitalité.
 
En quelques coups d’oeil et à mesure de ses voyages à travers le monde (Samy Marciano a longtemps baigné dans la mode, et fut patron de Rodier, qu’il décide de sacrifier pour se reconvertir dans l’hôtellerie), le businessman donne vie à un premier hôtel devenu un incontournable du cool parisien. « Le Bachaumont est un hôtel de début de siècle. On a gardé l’esprit parisien, comme à la maison. Lorsque j’ai acheté un premier immeuble dans la rue, j’ai fait venir quatre sociétés internationales de la mode pour occuper l’espace, pour transformer le quartier. Il y avait donc les graphistes, les acheteurs, les designers. On peut dire que j’ai fait revivre ce quartier. Et très vite, la rue est devenue désirable« , lance celui qui marche à l’instinct et au goût du risque.  
La suite, on la connaît : la naissance d’un hôtel-restaurant-bar à cocktails couru des Parisiens et des visiteurs branchés. Et pour mener à bien son projet, aucune limite, et surtout pas celle de devoir racheter une clinique. « Je trouvais que la clinique présente n’était pas appropriée à la rue. Alors je l’ai achetée. Et je l’ai transformée en l’hôtel« , dit-il. Une audace qui caractérise parfaitement cet homme déterminé, attiré par le challenge et l’envie d’insuffler la réussite aux affaires qu’il décide de prendre sous son aile.
 
Et jusque là, tout va bien. Tout va très bien. 
 

 
Des hôtels ciblés, pour les gens de la mode
 
Pour faire des ses établissements des endroits incontournables à Paris, Samy Marciano a pensé ses hôtels comme des lieux de vie avant tout. L’Hôtel National des Arts et Métiers, ouvert en 2017, affiche déjà un taux de remplissage très satisfaisant et attire une clientèle mixte. Les artistes de passage font une halte dans cet édifice en plein cœur de Paris,  quand les Parisiens viennent boire un verre ou dîner dans l’immense restaurant italien.
 
« Moi, je ne veux pas faire des bars ou des restaurants dans des hôtels, je fais l’inverse« , partage avec nous celui qui prône un nouveau lifestyle parisien. Car au Bachaumont comme à l’Hôtel National des Arts et Métiers, on ne s’y rend pas uniquement pour dormir. Tout est pensé pour satisfaire le client, du petit-déjeuner au dernier cocktail. 
 
 
Loin d’avoir voulu plaire au plus grand nombre, Samy Marciano avait une idée précise du genre de clientèle qu’il voulait voir dans ses établissements. Une clientèle trendy qui sait bien évidemment créer la désirabilité d’un lieu parisien. « Dès les débuts, j’ai voulu m’adresser aux gens de la mode, du design et de la communication. Car ce sont eux qui font bouger les villes. J’ai dessiné une ambiance et nous avons créé un langage. On se comprend, on s’entend. Je n’ai pas voulu plaire aux banquiers, aux éditeurs, je voulais une clientèle arty car je viens de la mode« , confie-t-il.
 
« Je ne suis pas un hôtelier, je suis un entrepreneur »  
 
A quoi ressemble l’avenir professionnel de Samy Marciano ? Rien n’est sûr. Pour la deuxième vague de communication de son dernier hôtel (à l’été 2017, le tout-Paris se disputait son superbe rooftop) aux chambres design et calmes, Samy Marciano travaille sur le projet d’un club, au premier étage de son imposant établissement. « Un espace de vie pour se retrouver, quitte à sacrifier quelques chambres« .  « Je suis un créateur de lieux de vie. Je n’irais jamais acheter un hôtel qui marche« , ajoute celui qui voudrait lancer sa ligne de décoration d’intérieur et de mobiliers inspirés par les objets de l’hôtel. 
Après avoir investi quelque 60 millions d’euros, entre l’achat des immeubles qui composent l’hôtel dans les années 90 et la construction de ce dernier (il a fallu tout démolir pour tout reconstruire), Samy Marciano rêve encore. Et ira là où l’instinct le portera. « Je ne suis pas un hôtelier, je suis un entrepreneur ».
 

Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook

Newsletter quotidienne Forbes

Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.

Abonnez-vous au magazine papier

et découvrez chaque trimestre :

1 an, 4 numéros : 30 € TTC au lieu de 36 € TTC