Rafael Nadal dévoile une nouvelle expérience de voyage aux Caraïbes

Le Forbes Travel Guide s’est entretenu avec la légende du tennis Rafael Nadal et Gabriel Escarrer, PDG de Meliá Hotels International, au sujet de l’ouverture du complexe hôtelier ZEL Punta Cana. 

Rafael Nadal, classé 12^e meilleur athlète du 21^e siècle par ESPN, est connu pour ses exploits physiques exceptionnels. Mais ce que le champion aux 22 titres du Grand Chelem a accompli autour du tout nouveau ZEL Punta Cana, la marque d’hôtels « lifestyle » de Meliá Hotels International, a été remarquable, même selon ses propres standards.

En seulement 24 heures, lors du week-end d’ouverture du complexe, Nadal a enchaîné les événements : il a répondu aux questions lors de l’inauguration du centre de tennis, salué le président dominicain Luis Abinader lors d’une conférence de presse et posé pour une multitude de selfies lors d’une fête au bord de la piscine – le tout sans jamais perdre son sourire.

Gabriel Escarrer, PDG de Meliá Hotels International, savait exactement ce qu’il faisait en s’associant à Rafael Nadal pour lancer ZEL en 2022. Certes, l’ex-star du tennis et Meliá partagent une quête d’excellence, mais leur lien va bien au-delà : tous deux sont originaires de Majorque, l’île espagnole où le tout premier ZEL a ouvert ses portes en 2023.

ZEL Punta Cana, avec ses 190 suites, incarne l’esprit « Born in the Med » : une fusion entre l’éclat méditerranéen et l’ambiance ensoleillée des Caraïbes, que l’on retrouve aussi bien dans le design que dans la cuisine et l’accueil chaleureux du personnel. Un concept qui se vend de lui-même… mais s’il faut un ambassadeur, qui mieux que le maître incontesté de Roland-Garros pour en vanter les mérites ?

Lors de notre entretien avec Nadal et Escarrer, en plein week-end d’ouverture, Escarrer se montrait enthousiaste quant à l’avenir de sa marque, tandis que Nadal partageait sa vision pour la nouvelle génération de tennismen. Tous deux étaient impatients d’évoquer la place que ZEL Punta Cana entend occuper sur la scène hôtelière très concurrentielle de la République dominicaine.

Pourquoi est-ce le moment idéal pour dévoiler ZEL Punta Cana au monde ?

Escarrer : Parce que c’est un concept unique, une approche différente. Je le répète souvent : nous aimons nous challenger nous-mêmes, pas nous comparer aux autres. Nous avons l’ambition d’apporter quelque chose de nouveau, et c’est précisément ce que Rafa et moi voulons accomplir. En tant que joueur professionnel, Rafa passait plus de 200 jours par an dans des hôtels, il connaît donc parfaitement cette expérience.

Après la pandémie, nous avons échangé sur ce qui pouvait être amélioré dans l’hôtellerie. Assis ensemble, nous avons esquissé nos idées sur une simple serviette de table. Ce qui manquait, selon nous, c’était cette essence méditerranéenne : un art de vivre fait de gastronomie, de culture, de convivialité, de fêtes et même de siestes. Pas seulement en Espagne, mais dans toute la Méditerranée.

C’est ainsi que tout a commencé. Comme vous le savez, Rafa est un passionné. Il voulait offrir à la communauté une expérience fidèle à ses valeurs et à sa vision du monde.

Rafa, parlons un peu plus de ce partenariat. Pourquoi ZEL et Meliá étaient-elles les marques idéales pour cette nouvelle aventure après votre carrière dans le tennis ?

Nadal : Il y a quelques points clés. Tout d’abord, la relation personnelle. Nous parlons la même langue. Nous venons de la même île et nos familles partagent une vision similaire de la vie. Nous avons tous deux des valeurs solides, ce qui rend cette collaboration encore plus naturelle.

Ensuite, il y a la confiance que Meliá m’accorde, et c’est quelque chose de rare. C’est une entreprise avec une histoire impressionnante et une expertise reconnue dans le développement de marques. Ils savent comment bâtir des projets solides et les faire rayonner à l’échelle internationale. Pour moi, c’était essentiel de m’associer à un partenaire qui a cette expérience et cette capacité à concrétiser une vision avec excellence.

Qu’est-ce qui va différencier ZEL Punta Cana des autres propriétés de luxe en République dominicaine ?

Nadal : Je voyage depuis une vingtaine d’années. J’ai passé beaucoup de temps dans de grands hôtels. J’ai eu la chance de visiter probablement les meilleurs hôtels du monde, et j’ai appris ce que j’aime et ce que je n’aime pas. Et il est vrai que l’approche d’un hôtel est complètement différente selon que l’on est en vacances ou que l’on travaille. Lorsque je travaillais, je passais la plupart de mon temps dans des hôtels. Aujourd’hui, l’expérience est totalement différente.

Pouvez-vous donner des exemples concrets de la manière dont vous fusionnez l’art de vivre méditerranéen avec l’ambiance des Caraïbes au ZEL Punta Cana ?

Escarrer : Sachant que les Américains constitueront la clientèle principale du complexe, beaucoup d’entre eux n’ont jamais découvert l’art de vivre méditerranéen. ZEL Punta Cana est une belle occasion de leur en donner un avant-goût, et je suis convaincu qu’ils auront ensuite envie de le vivre directement en Méditerranée.

Toutefois, ZEL n’est pas un hôtel classique, et nous tenons à le faire ressentir dès l’arrivée. Ici, pas de réception traditionnelle. Les clients sont accueillis dans un « salon », où ils s’installent à une table pour s’enregistrer tout en dégustant un verre d’eau, un café, un thé ou toute autre boisson de leur choix. L’ambiance est plus décontractée et chaleureuse.

Par ailleurs, les couleurs et les matériaux ont été soigneusement sélectionnés pour créer une atmosphère à la fois apaisante et raffinée. Rafa et son équipe ont été impliqués dès le départ dans la conception, ce qui a permis de créer une atmosphère inattendue sous les tropiques, tout en respectant profondément la culture dominicaine. Le résultat est une fusion subtile entre l’essence méditerranéenne et l’âme dominicaine.

Qu’est-ce que vous aimez tant en République dominicaine ?

Nadal : Je pense que Gabriel a une expérience remarquable sur l’île. Corrigez-moi si je me trompe, mais cela fait plus de 38 ans que Meliá est implantée en République dominicaine et joue un rôle clé dans son développement. La relation avec le pays est, selon moi, extrêmement positive. Un soutien fort des institutions et du gouvernement est essentiel, et ici, nous l’avons. En parallèle, nous avons toujours été chaleureusement accueillis. L’hospitalité que nous recevons en tant que citoyens espagnols est formidable : nous nous sentons appréciés, soutenus et bien traités. C’est sans doute la principale raison de notre présence ici. De plus, c’est un marché en pleine expansion, qui évolue de manière saine et prometteuse.

Rafa, parlons un peu tennis. En dehors de Novak Djokovic et Roger Federer, quels sont les joueurs contre qui vous avez joué et qui vous ont poussé à donner le meilleur de vous-même ?

Nadal : Andy Murray a évidemment été un joueur extraordinaire. Quand je suis arrivé sur le circuit professionnel, la concurrence était déjà féroce. Je me souviens qu’il y avait beaucoup de grands joueurs encore jeunes : Roger, bien sûr, mais aussi Lleyton Hewitt, Guillermo Coria, David Nalbandian et Marat Safin. Sans oublier Carlos Moya et Juan Carlos Ferrero. Je me suis dit : « C’est vraiment compliqué. Je joue bien, mais eux sont excellents et encore jeunes. » C’était un immense défi de me hisser à leur niveau. Mais j’ai trouvé le moyen de progresser rapidement et de me faire ma place.

Plus tard dans ma carrière, d’autres adversaires m’ont énormément poussé, comme David Ferrer, un joueur formidable. Tomáš Berdych, Jo-Wilfried Tsonga et James Blake ont aussi été de redoutables opposants. J’ai même eu la chance d’affronter Andre Agassi à quelques reprises. J’ai eu de grands rivaux en dehors du « Big Four ».

Escarrer : Mais ce qui rend Rafa unique, c’est qu’on ne voit personne dire du mal de lui. C’est un véritable gentleman.

Qui sont les joueurs de la nouvelle génération qui vous enthousiasment le plus ?

Nadal : Évidemment, Carlos Alcaraz et Jannik Sinner semblent avoir une petite longueur d’avance sur les autres. Novak est toujours là, mais son temps sur le circuit est compté, donc il n’entre pas vraiment dans cette discussion puisqu’il appartient à la génération précédente.

Cela dit, le Brésilien João Fonseca est en pleine ascension. Sascha Zverev, lui, possède un potentiel immense. C’est un joueur exceptionnel, même s’il n’a pas encore réussi à décrocher un titre en Grand Chelem. Je suis convaincu qu’il continuera à avoir des opportunités.

Quand on parle des nouvelles générations, la même question revient toujours : on voit tout leur potentiel, toutes leurs qualités, mais au final, tout se joue sur leur capacité à se dépasser, à progresser et à faire évoluer leur jeu. Ceux qui connaîtront le plus de succès seront ceux qui sauront continuellement s’améliorer.

Qu’est-ce qui rend Majorque si unique ?

Nadal : Je dirais tout. La seule chose qu’on ne peut pas faire sur l’île, c’est skier sur la neige. Mais pour le reste, tout est possible. On peut profiter de l’été, mais aussi s’adonner à des activités très variées tout au long de l’année. Nous avons des montagnes magnifiques, une mer presque inégalable, des plages incroyables et des services de grande qualité.

Escarrer : Mais ce qui fait aussi la différence, c’est l’hospitalité méditerranéenne. Les gens veulent la découvrir au moins une fois dans leur vie. Ce n’est pas un hasard si une île de moins d’un million d’habitants accueille 15 millions de visiteurs chaque année.

Nous avons été des pionniers dans le domaine du tourisme balnéaire. À l’origine, l’île était surtout prisée pour ses plages et sa mer. Aujourd’hui, Majorque offre bien plus : des paysages à couper le souffle, un riche patrimoine culturel, une excellente infrastructure, des restaurants de renommée mondiale, des terrains de golf exceptionnels et des ports de premier ordre.

Bien sûr, nos ressources sont limitées, mais la durabilité a toujours été au cœur de notre approche. Il ne s’agit pas de se développer à tout prix, mais de le faire intelligemment. Nous veillons à respecter la communauté locale et notre héritage culturel. Tous les Majorquins sont fiers de ce que nous avons accompli.

Rafa, maintenant que vous avez un peu plus de temps libre, prévoyez-vous de voyager avec votre famille ?

Nadal : Pour moi, organiser des voyages n’est pas si simple. Maintenant que je ne suis plus constamment en déplacement pour le tennis, j’ai surtout prévu de rester dans les environs de Majorque, de profiter du bateau et d’éviter de trop m’éloigner.

Mais il y a quelque chose de très intéressant à ce sujet : j’ai eu la chance de découvrir des villes et des endroits incroyables aux quatre coins du monde grâce à ma carrière, mais je n’ai jamais vraiment pu en profiter pleinement. Entre les entraînements, la récupération et la préparation des matchs, je n’avais jamais l’occasion de découvrir réellement ces endroits. Alors, dans mon esprit, j’aimerais retourner dans tous ces endroits que j’ai fréquentés pendant 18 ou 20 ans, mais cette fois avec un regard totalement différent. C’est un projet qui me motive beaucoup pour les années à venir.

Escarrer : Je ferai en sorte que chacun de ces nouveaux voyages inclue un hôtel ZEL pour l’accueillir, lui et sa famille.

Une contribution de DeMarco Williams (Forbes Travel Guide) pour Forbes US – traduit par Lisa Deleforterie

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