Odace : La joaillerie 2.0 qui mise sur les diamants de synthèse

Lancée en avril 2022, cette maison de joaillerie a fait le pari du diamant créé en laboratoire. L’idée ? Proposer des bijoux innovants, éthiques, plus respectueux de la planète et conçus à la main en France. Un véritable vent de fraicheur au sein d’une industrie qui peine encore à se détacher de son manque de transparence et de son image vieillissante. Partez à la rencontre d’ODACE.

« La joaillerie est un univers fascinant que j’ai eu la chance de découvrir à travers mes expériences professionnelles. Mais loin des vitrines de rêve de la place Vendôme, j’ai aussi vu l’envers du décor. C’est une industrie qui manque crucialement de transparence sur son impact écologique, sur l’origine des pierres précieuses et leurs conditions d’extraction. Au final, c’est un univers qui n’est plus aligné avec l’évolution du monde et les attentes des jeunes générations. Et puis un jour, alors que nous étions installés à New-York avec César, mon fiancé, nous avons découvert l’existence d’un laboratoire américain qui fait “pousser” des diamants. Ça a été un déclic », se souvient Manon Lanier, co-fondatrice d’ODACE.

Rapidement, ce couple de Lillois comprend que le diamant de synthèse allait bouleverser la joaillerie : « Il y a plusieurs millions d’années, les diamants se sont formés sous terre à partir de carbone pur soumis à des températures et pressions extrêmement élevées. Et aujourd’hui, grâce à l’innovation technologique, il est possible d’en créer en laboratoire. Ces diamants sont identiques physiquement, chimiquement et visuellement à ceux extraits des mines. La recette ? Reproduire les conditions dans lesquelles ils se
forment sous terre en plaçant une graine de carbone pur dans une presse soumise à très haute pression et température », explique César Serruys, l’autre co-fondateur de la maison de joaillerie.

Des diamants éthiques et une empreinte carbone huit fois moins importante

Fort de cette découverte, ce couple d’entrepreneurs de 29 ans décide de rentrer en France, à Paris, pour créer ODACE. Pour eux, aucun doute, ces diamants de synthèse sont l’avenir de la joaillerie et une solution innovante face aux dérives de cette industrie. « Nos diamants créés en laboratoire sont éthiques, traçables et laissent notre terre intacte. Il n’y aucune mine, aucun conflit et aucune extraction. Et surtout, leur empreinte carbone est huit fois moins importante. Nous avons également fait le choix de l’or recyclé 18 carats provenant d’anciens bijoux et composants électroniques. On veut vraiment renouveler cette industrie et l’inscrire dans l’ère du temps », assure Manon Lanier.

Désireux de mettre à l’honneur l’artisanat français, ODACE fabrique également tous ses bijoux et écrins à la main, dans l’hexagone, avec des artisans experts. Forte de ces valeurs, l’entreprise a lancé en avril sa première collection, Onde Sensuelle. 17 boucles d’oreille, colliers, bagues et bracelets aux lignes arrondies inspirés des ondes et de la beauté de la nature. Des bijoux fabriqués à la commande et personnalisables. « L’accueil du public est vraiment au rendez-vous. Cela nous renforce dans nos convictions. D’ici un an, nous souhaitons lancer une gamme mariage, ouvrir un showroom à Paris pour rencontrer notre clientèle et concrétiser une augmentation de capital », conclut, ambitieux, César Serruys.

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