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McLaren 720S Spider : Quand la compétition se mêle au plaisir

Rien que le nom de cette super car évoque la compétition dont elle est issue. Pour autant, presque tous les modèles de cette marque récente célébrée pour la sportivité de ses modèles comportent ou ont comporté une version cabriolet plus adaptée à une autre approche de la conduite.

Il en a été ainsi de la McLaren 540, comme de la 570, avec un S pour Spider. L’actualité est encore plus bouillante avec la plus récente 765LT pour le moins radicale grâce à ses 765 ch ! Nous nous sommes arrêtés sur la marche en dessous avec la sublime 720S, en cabriolet donc, dévoilée en 2018 et qui ne se démode pas. 720 pour 720 chevaux donc (tout de même) !

Les performances sont à la hauteur : 770 Nm, 0 à 100 km/h en 2,9 s, à 200 km/h en 7,9 s, à 300 km/h en 22,4 s, pour atteindre ensuite 341 km/h… sur circuit, évidemment. Au-delà de ces performances, ce sont les sensations de conduite qui forment le vrai plus de cette sportive haut de gamme.

Ces sensations sont présentes dès que l’on fait le tour de cette beauté agressive, ce qui n’a rien de péjoratif s’agissant d’un modèle voué à la piste. Et si on pouvait se lasser – ce qui n’est vraiment pas le cas –, l’enthousiasme général partout où vous circulez est de nature à vous rappeler l’engouement du grand public pour ce genre de véhicule. On en voudrait pour preuve le succès de l’Artura lors du récent salon Top Marques à Monaco.

Si l’intérieur de ce véhicule est plutôt soigné, si la marque a fait de très nets efforts en matière d’interface, le propos de ses voitures est bien la sportivité. Rien que pour limiter le poids (1 468 kg), on évite le superflu. Pas de réglage électrique des sièges par exemple, la technologie est là, mais avant tout pour faciliter la conduite.

Et les couleurs choisies pour les distinguer expriment cette volonté de ne pas passer inaperçu. Et ce sera bien le cas partout où nous sommes allés. Et pour ceux qui n’auraient pas vu tout de suite la couleur orange (comme en F1) de notre modèle, la sonorité exubérante et enjôleuse de notre V8 Bi turbo serait là pour les rappeler à l’ordre. Il est vrai que ce bruit a quelque chose d’envoûtant quand il vous prend aux tripes.

Et il vous accompagne depuis la première pression sur le bouton d’allumage et tout au long des 7 rapports de la boite à double embrayage qui s’enclenchent dans un feulement enchanteur. Le reste est affaire de goût, de talent… et de routes peut-être. Les routes de l’arrière-pays cannois lui vont très bien, le circuit du Var aussi, et si la voiture se conduit très facilement, elle se pilote avec attention. Soyez prudent.

McLaren, c’est donc un univers de compétition. Se mettre au volant d’un tel engin, c’est soudain devenir pilote… au moins dans l’imaginaire. D’où l’humilité dont on doit faire preuve en se rappelant que l’on est d’abord un « conducteur » comme les autres, avec plus de responsabilités compte tenu de la puissance sous le pied. Tout dans cette voiture est grisant, depuis ses lignes à la fois agressives et élégantes, la sonorité sauvage de son moteur, la facilité déconcertante de la conduite, jusqu’à ses accélérations démentes et son freinage surpuissant. Si la voiture ne fait pas l’homme, une McLaren le transforme assurément.

 

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