Maison Rigiel : la mystérieuse expérience joaillière

Au cœur de l’univers du luxe, Maison Rigiel la première maison d’art phygital (contraction de « physique » et « digital ») inaugure « Le Carnet », son œuvre d’art entre joaillerie, haute horlogerie et émotion cinématographique 3.0. À l’origine de cette initiative se trouve Bren-Ya BA, un créateur passionné qui a trouvé l’inspiration dans l’incertitude du luxe contemporain.

Par Alice Masson

« Dès que j’eus reconnu le goût du morceau de madeleine trempé dans le tilleul que me donnait ma tante […] aussitôt la vieille maison grise sur la rue, où était sa chambre, vint comme un décor de théâtre », écrivait Marcel Proust dans la Recherche, pour raconter comment un souvenir peut ressurgir spontanément, par l’évocation d’un aliment, d’un objet. Le créateur Bren-Ya Ba s’en inspire sûrement avec son « Carnet ». Il a observé avec une acuité particulière l’aspect parfois éphémère et incertain du monde du luxe. Il a ressenti une nécessité de reconstruire des souvenirs, de figer des moments à travers la mécanique d’art et la joaillerie. C’est ainsi qu’est né le projet du Carnet, une œuvre d’art refermant une expérience immersive et émotionnelle, confectionnée dans le secret des plus grands maîtres horlogers suisses.

Chaque Carnet contient une illustration joaillère animée par un mécanisme horloger innovant, narrant l’histoire de l’acquéreur. L’œuvre « phygitale », à la croisée des chemins entre physique et digitale, cache en son intérieur une note gravée permettant au propriétaire et aux personnes de son choix à qui il a donné accès de plonger dans une expérience immersive en la scannant. Offrant ainsi à lui et ses proches ses plus beaux souvenirs et moments les plus précieux de sa vie grâce aux technologies du spatial computing.

Le carnet est une œuvre physique et singulière faisant partie de la grande famille de la mécanique d’art et des automates joailliers. Il combine haute horlogerie, joaillerie et nouvelles technologies afin d’offrir une expérience unique. Créé en étroite collaboration entre futurs propriétaires, joaillier et maître horloger suisse, le carnet redéfinit l’expérience du sur-mesure, de l’émotionnel et de la transmission.

Un journal intime des temps modernes

Bren-Ya Ba commence sa carrière dans la publicité et l’audiovisuel en 2001. Il fonde sa première société à l’âge de 19 ans. Après des expériences chez Chanel en tant que directeur de création, son rêve de projet luxueux prend forme, aboutissant à la création de la Maison Rigiel.

La vision de la Maison Rigiel va plus loin qu’un produit sur-mesure. Les carnets conçus par l’équipe représentent des liens intemporels dans l’histoire de chaque acquéreur. Elle souhaite proposer une expérience unique, une aventure personnelle permettant de retracer l’histoire d’un individu. Le cadeau ultime à offrir à un proche, mais aussi une manière de laisser sa trace sur Terre.

Le carnet tire son essence de jeunes talents de la joaillerie, de l’horlogerie, de l’industrie XR et du design provenant de divers pays comme la Suisse, la Corée, le Japon, les États-Unis, l’Angleterre, l’Inde, l’Italie, Dubaï, l’Indonésie et la France. Bren-Ya, grand voyageur engagé, ose célébrer la richesse et la créativité avec une nouvelle forme de beauté, celle d’un souvenir inoubliable pour revivre de beaux moments.

Bren-Ya se dit bien déterminé à combattre les peurs autour de l’intelligence artificielle et des nouvelles technologies. » Établir une continuité entre l’au-delà et notre vivant, permettant à un proche de dépasser son deuil, ou revivre des moments d’émotions intenses, comme sentir le parfum de son arrière-grand-mère. Ce sont des choses qui seront possibles grâce au Carnet phygital, comme une sorte de disque dur personnel »,  nous explique Bren-Ya.