Vingt-deux établissements en France appartiennent désormais au club fermé des Palaces créé en 2010 sous le gouvernement Fillon. Un label Palaces qui permet de valoriser, sous le patronage d’Atout France, les hôtels de la catégorie cinq étoiles considérés comme des lieux d’exception.
Et trois de plus à intégrer le club privé: L’Hôtel du Cap – Eden Roc d’Antibes, Le Cheval Blanc Saint-Barth et Le Peninsula de Paris, les trois derniers hôtels de luxe à obtenir le label « Palaces », portent à dix-neuf le nombre d’établissements d’exception présents sur le sol français. Atout France, qui supervise le processus d’attribution de ce label, indique, par l’intermédiaire d’un communiqué, que cette distinction « Palace » est délivrée « pour une durée de cinq ans à ces trois établissements ».
La réunion de délibération, à l’issue de laquelle ces trois choix ont été entérinés, réunit autour de la table Matthias Fekl et Martine Pinville, secrétaire d’État chargée du Commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des Français de l’étranger pour le premier et secrétaire d’État chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Économie sociale et solidaire pour la seconde.
Concurrencer les établissements des pays étrangers
Et les distinctions ne s’arrêteront pas là. Atout France confirme qu’ « une nouvelle session aura lieu prochainement pour permettre à d’autres hôtels de candidater », après l’intégration au club privé du Royal Monceau-Raffles en juin 2013 avant l’arrivée des trois derniers établissements fin juillet 2016.
Parmi les quinze premiers hôtels distingués entre 2010 et 2013, on retrouve Le Grand-Hôtel du Cap-Ferrat à Saint-Jean-Cap-Ferrat, Le Park Hyatt Paris Vendôme, Le K2 à Courchevel ou La Réserve de Ramatuelle.
Les responsables d’un établissement qui désirent passer devant le comité d’attribution et Atout France, pour faire de leur lieu un membre du club « Palace », ont pour obligation de jouir de cinq étoiles, de justifier d’une activité d’au moins douze mois et remplir un certain nombre de critères propres à un établissement de luxe. Le label permet aux hôtels d’obtenir une appellation jusque-là libre d’usage. Les établissements de prestige sont ainsi valorisés pour répondre à la concurrence toujours plus intense au niveau international.
Certains états ou royaumes, comme l’Arabie Saoudite, soutiennent le développement d’hôtels de ce standing. Malgré un contexte économique incertain à cause d’une baisse du prix pétrole, l’or noir détenu en quantité par un membre de l’Opep, le Royaume d’Arabie Saoudite a mandaté la société spécialisée dans la construction pour ériger le plus grand hôtel du monde dans la cité de La Mosqué. Le projet de l’Abraj Kudai – son nom de baptême – inclut la présence de 10 000 chambres d’hôtels, un centre commercial, un site de conférence ainsi qu’une station de bus pour la modique somme de 3,5 milliards de dollars (3,13 milliards d’euros) pour concurrencer d’autres établissements du genre.
Une ruée vers le luxe qui défraie la chronique par le caractère sacrée du lieu situé à quelques mètres de ces bâtiments qui poussent comme des champignons. L’accès aux lieux de couchage devient de plus en plus onéreux pour se rendre plusieurs jours à la Grande Mosquée al-Haram de la Mecque, lieu de pèlerinage de millions de personnes de confession musulmane.
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>> L’adaptation de l’article « World’s Largest Hotel With 10,000 Rooms And 70 Restaurants Could Cost $3.5 Billion, But When Will It Open ? », de Eustacia Huen, contributrice pour Forbes US
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