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Le Château De La Bourdaisière

Au coeur de la Vallée de la Loire, le Château de la Bourdaisière fut construit par François 1er pour y héberger ses amours royales. Propriété de la famille De Broglie, il se transforme aujourd’hui en hôtel de charme entre jardins bucoliques, Conservatoire national de la Tomate et proximité avec le Château de Chenonceau. 
 

Le château s’étale avec majesté, serti dans un écrin de verdure

Je suis un bâtisseur dans l’âme. Lorsque j’ai visité le Château de la Bourdaisière en 1991, j’ai eu le coup de foudre et tout de suite vu le parti que je pouvais en tirer. » C’est toujours avec passion que le Prince Louis-Albert De Broglie parle de son château. Nous sommes en Touraine, dans la Vallée des Rois, une région marquée par l’histoire, non loin de la Loire qui s’alanguit entre berges sablonneuses et végétation aquatique. Un portail flanqué d’une grille montre l’entrée d’un autre monde, celui du Prince Louis-Albert De Broglie plus connu désormais comme le « Prince Jardinier » et propriétaire du cabinet de curiosité Deyrolles. Le château s’impose à la vue dès la porte de la grille franchie. Il s’étale avec majesté, juché sur le point le plus haut de la propriété, serti dans un écrin de gazon, dominant un parc séculaire de 55 hectares et une chapelle du XIXème siècle. Un pan de l’histoire nous chuchote à l’oreille.

Gabrielle d’Estrée y vécut toute sa vie

Orné d’une façade de style néo-renaissance, le Château de la Bourdaisière a marqué le retour aux valeurs de l’époque, après les aléas de la révolution. Bâti en 1360 par le Maréchal de Boucicault puis démoli, il est reconstruit par François 1er pour sa maîtresse Marie Gaudin. Plaisant fort aux femmes, il deviendra ensuite la demeure de Gabrielle d’Estrée qui y nait, favorite d’Henri IV et y vécut toute sa vie. Rénové lors de son rachat par le Prince de Broglie en 1991, plusieurs pièces ont été baptisées en son honneur. « J’ai voulu recréer le château en respectant son passé et présenter une belle page de l’histoire des jardins avec son parc romantique à l’anglaise, ses parterres de buis et de fleurs à la française et une allée italienne. »

Reçus comme les princes d’antan

Lors de la visite de ce château, on va de découverte en découverte, admirant ici la porte d’ornement dessinée par Léonard de Vinci dans le parc, là les herbiers du XVIIIème composés de 55 planches, mémoire symbolique des botanistes de l’époque, ou encore la porcelaine chinoise du château de Versailles dans la salle de la table d’hôtes. Les jeux d’escaliers et de demi-étages, les jolis meubles anciens, les chaises à porteur chinoises, les pièces rares ou les tableaux, donnent le sentiment d’être dans une vieille demeure. « C’est exactement l’esprit que nous voulions donner à ces lieux » précise le maître de ce château et… de cet hôtel car on peut y séjourner. Les hôtes de passage y sont reçus comme les princes avant eux.

Vingt-deux chambres ont été recréées, évoquant l’histoire du château depuis la grande chambre Jeanne d’Arc aux imprimés de fleurs se déclinant des rideaux aux fauteuils, à celle de Gabrielle d’Estrée dont l’esprit intimiste et féminin s’exprime en tonalités de beige et de jaune avec un baldaquin ou encore la chambre Henri IV dominée par le rouge. Les imprimés fleuris des tissus Braquenié (Pierre Frey) se répondent et résonnent. Le soir, il fait bon se prélasser sous son baldaquin à imaginer la vie de ces courtisanes avant d’aller prendre un verre dans le salon en se pelotonnant devant l’immense feu de cheminée.

Le « Conservatoire de la Tomate »

De chaque pièce, la vision du parc et de sa forêt tourangelle s’offre aux regards avec, devant la terrasse principale du château, une reconstitution de la fleur de lys en boules de buis, romarins et lavandes.
A l’œil tout est vert et verdure en palette patchwork, combinant alignements apprivoisés et travaillés, massifs taillés en arrondis, arches portant des fleurs grimpantes et coins indomptés où Dame Nature a repris ses droits.
Mais l’originalité vient sans conteste du « Conservatoire national de la Tomate » et du potager ornemental qui valent également le détour. Imaginés par Louis-Albert De Broglie, surnommé le Prince Jardinier, ils ont été créés afin de préserver, transmettre et faire apprécier les richesses du monde végétal. Sa philosophie : faire des jardins et forêts du Château de la Bourdaisière un laboratoire vivant de la nature et une biodiversité.

Dans un potager extraordinaire, une étonnante collection de tomates – il y en a près de 700 variétés cultivées – offre ainsi aux visiteurs, sur une surface d’un hectare, un panorama inédit de ce légume-fruit aux saveurs incroyablement différentes. Les collections de menthe et de basilic du potager-conservatoire, les couleurs extraordinaires des 160 variétés de dahlias du jardin contemporain dessiné par Louis Benech, les plantes médicinales et potagères cultivées dans les douves, les 76 arbres fruitiers du nouveau verger ou encore les majestueux séquoias et cyprès de Lambert du parc sont un paradis pour les yeux.
Un Bar à tomates ouvert l’été et un lieu où se restaurer simplement à l’emporter avec quelques produits locaux cuisinés par Yacinthe, permettent de grignoter des produits frais en toute simplicité dans l’esprit de ce lieu !


La vie de château à 1 heure de Paris en TGV qui a dit que cela n’existait pas ?

Château de la Bourdaisière (membre de la chaîne Châteaux et Hôtels Collection)
37270 Montlouis-sur-Loire
Val de Loire – France
Ouvert du 1 er mars au 1er décembre et toute l’année pour mariages et séminaires.
Jardins ouverts au public du 1er avril au 1 novembre de 10H à 19 H

Tel. : + 33 02 47 45 16 31
Fax : + 33 02 47 45 09 11
[email protected]
www.chateaulabourdaisiere.com

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