La bataille entre deux des plus grands groupes de luxe du monde s’intensifie une fois de plus, alors que la maison mère de Gucci, Kering, chercherait à conclure un accord avec le fabricant de manteaux haut de gamme Moncler, quelques jours à peine après que son rival LVMH ait signé un contrat record de 16,2 milliards de dollars pour le joaillier américain Tiffany.
Les dirigeants de Moncler et de Kering ont eu des discussions préliminaires au sujet d’un « rapprochement », mais rien n’indique que cela pourrait conduire à un achat, a rapporté Bloomberg.
Les actions de la marque italienne de vêtements de ski, dont la valeur est évaluée à 11,9 milliards de dollars, ont augmenté de 10% jeudi matin.
Kering aurait besoin de gagner l’appui de l’actionnaire majoritaire de Moncler, Remo Ruffini, pour un accord.
Le milliardaire italien a acheté la marque en 2003 et l’a rendue publique en 2013, le cours de son action ayant augmenté de 187% depuis son introduction en bourse, pour atteindre des sommets historiques jeudi.
Le mois dernier, LVMH, contrôlé par le plus riche des Européens, Bernard Arnault, a finalisé le rachat de Tiffany après des semaines de négociations, ce qui en fait la plus importante acquisition jamais réalisée dans le secteur du luxe.
Moncler a déclaré dans un communiqué qu’il n’y avait actuellement « aucune hypothèse concrète » à l’étude. Une porte-parole a déclaré à Forbes : « M. Remo Ruffini – en sa qualité d’actionnaire de Moncler – tient à préciser qu’il entretient de temps en temps des contacts avec les investisseurs et d’autres participants du secteur, y compris le groupe Kering, afin d’explorer de potentielles opportunités stratégiques pour promouvoir davantage le développement fructueux de Moncler ».
Contexte principal : Ces derniers mois, Moncler a attiré les faveurs de l’élite de la mode et des stars du cinéma, profitant de la tendance omniprésente du streetwear et des collaborations avec Valentino, le favori de l’industrie, pour son projet « Genius ». Sous la direction de Remo Ruffini, qui détient une participation de 22%, Moncler a changé sa gamme de produits de célèbres doudounes, et a travaillé avec d’autres créateurs dans le cadre de collaborations ponctuelles.
L’accord pour Kering marquerait une autre victoire dans la course du milliardaire François Henri-Pinault vers un portefeuille de marques de luxe concurrentes du groupe LVMH de Bernard Arnault, et contribuerait à diversifier les revenus de l’entreprise en dehors de Gucci, qui représentait 60% du chiffre d’affaires au premier semestre de 2019.
Anecdote : Moncler, fondée en 1952, doit son nom à Monestier-de-Clermont, un village du sud-est de la France, situé près de Grenoble.
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