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Hampi : La Ville D’Or Du Royaume De Vijayanagar

Hampi fut la dernière capitale du dernier grand royaume hindou où les princes extrêmement riches firent édifier des temples dravidiens et des palais qui firent l’admiration des voyageurs entre le XIVe et le XVIe siècle. Focus avec Claire Cayla. 

Un site exceptionnel 

Le paysage grandiose du site de Hampi est fait de collines escarpées et de plaines ouvertes et minérales. Le cours de la rivière Tungabhadra s’y fraye un chemin au gré des énormes blocs de granit qui émaillent son parcours. Épousant l’aspect grandiose du décor naturel, ce site incroyable avec ses quelque 1 600 vestiges architecturaux témoigne d’une activité religieuse, politique et commerciale intense. De nombreux rois appartenant aux dynasties Sangama, Saluva et Tuluva ont dirigé Vijayanagar durant deux siècles ½ jusqu’à la dramatique bataille de Talikota qui solda cette longue période de prospérité. Conquise par la Confédération islamique du Deccan en 1565, la ville fut livrée au pillage pendant six mois et jamais ne retrouva sa gloire passée. 

 

Plongée dans l’Inde fervente à Hampi

Ce site classé au patrimoine de l’Unesco depuis 1986 laisse le voyageur rêveur. Sur 40 km2 s’étend en effet l’empreinte architecturale d’une dynastie qui correspond à l’âge d’or de l’empire hindou de Vijayanagar. Tandis que l’Europe entrait de plain-pied dans la renaissance, Hampi, à la fois cité royale et haut lieu religieux, époustouflait les négociants et les aventuriers venus d’Occident. Les récits d’Abdur Razzak en 1443 font état d’une foule venant commercer ici de toute l’Inde et au-delà. On se presse dans les quatre bazars près du palais royal où les joailliers vendent perles, rubis et diamants. Même fascination pour Nicolo de Conti ou Dominigo Paes en 1520, visiteurs subjugués au milieu des caravanes chargées de sel, des troupeaux de chevaux à vendre et d’une soldatesque nombreuse protégeant l’enclos royal. On imagine les commerçants occupant les mêmes échoppes en ligne qui animent traditionnellement la grande rue de chaque village indien. A cette différence près qu’ici, elles sont de granit gris et constituent d’impressionnantes enfilades ouvrant sur une vaste agora. 

Capitale du dernier grand royaume hindou 

Les commerçants y échangeaient épices, parfums, tissus et les pierres précieuses extraites des fameuses mines de Golconde, toutes proches. A côté de cette frénésie marchande, les croyants se pressaient nombreux pour venir honorer les dieux du panthéon hindou dans les nombreux temples disséminés dans un paysage aride et austère.  Le Ramayana – récit épique qui, en un fleuve d’aventures et de péripéties, rassemble tout ce qui construit l’inconscient collectif indien – situe ici le royaume d’Anouman, le dieu singe qui s’abritait, lui et son armée, dans les quelques grottes émergeant de ces affleurements rocheux et blocs de pierre ponctuant les vallonnements de cette partie du plateau du Deccan. Car le rêve et la réalité entretiennent à Hampi une étrange proximité. C’est un monde en 3D avant l’heure, où l’on peut se sentir basculer du réel au virtuel. 

On imagine ces foules pétries de religiosité prenant du repos dans les coursives couvertes qui entourent chaque temple. On en dénombre des centaines mais le plus impressionnant d’entre eux reste le temple de Pampanati Svâmi dédié à Shiva Virupaksha, édifié en 1442 et remarquable pour son “gopura” haut de 50 mètres. Il marque l’entrée du grand enclos religieux de Hampi Bazaar, centre toujours très fréquenté et animé de nombreuses cérémonies. Une armée de singes à l’affût de toutes les occasions de s’amuser et de grappiller quelques friandises y cohabite avec une population recueillie qui navigue d’un temple à l’autre, parmi les pétales de fleurs, les mélopées et les senteurs offertes à Virupaksha, un avatar de Shiva. D’autres temples, plus paisibles et plus retirés, dédiés à d’autres représentants du panthéon des dieux de l’Inde, se nimbent d’une poésie mystique lorsque le soleil décline, parant d’ultimes nuances dorées les innombrables sculptures qui occupent chaque pouce de granit. Hampi compte 3 700 monuments que les destructions n’ont pas rayés de l’Histoire ; ils parlent à nos émotions en réveillant l’ombre d’un temps révolu où cette ville prospère comptait 500 000 habitants. Protégé par 7 enceintes, le cœur du site rapproche cité religieuse et cité royale. Cette dernière, bien que largement en ruine, donne une idée de la puissance des souverains qui se succédèrent à la tête de l’empire Vinajayagar durant deux siècles. Le palais Mahanavami-Dibar, en grande partie disparu, offre de sa terrasse une vue panoramique sur les temples en ruine, les bassins en escalier et la salle d’audience du roi. Tout en délicatesse et relativement bien conservé, le Zenana, quartier des femmes, fait rêver de douceur de vivre à travers les bains de la Reine ou le gracieux Lotus Mahal, petit palais d’été réservé aux jeux et aux divertissements.

Résidence en harmonie

Cette architecture inspirante se retrouve en ce début du XXIème siècle dans les lignes du tout récent hôtel que la petite chaîne Orange County vient d’ouvrir à quelques kilomètres du site d’Hampi. Il offre aux touristes une merveilleuse halte, aux réminiscences dignes des maharajahs pour qui remonte la grande allée encadrée de bassins jusqu’à l’accueil. Derrière ses lignes de façade évoquant le style élégant du Palais d’été de la Reine, l’hôtel s’organise autour d’un jardin où le goût indien s’exprime à travers d’élégantes arabesques de pierre et d’eau. Le plan en rectangle ouvert sur un jardin intérieur est parcouru par une coursive ouverte qui dessert les salons et le restaurant en rez-de-chaussée. Même déambulatoire ouvert sur les jardins pour la desserte des chambres situées à l’étage. L’hôtel abrite, entre autres, 6 suites “Zenana” dotées de jacuzzis. Les vastes chambres “Nilaya” sont d’une catégorie légèrement supérieure aux chambres classées “Nivasa” et s’en différencient surtout par la taille. Mais le “must” reste encore d’occuper l’une des “pool villas” qu’apprécient particulièrement les indiens, adeptes de vacances en famille. 

Services au top

De nombreux protocoles de soins régénérants et de soins de beauté d’esprit ayurvédique sont dispensés au centre Vaidyasala dans un élégant bâtiment d’angle, par des jeunes femmes parfaitement formées à cette technique de massages née en Inde du sud où ils sont pratiqués depuis des temps immémoriaux. Au premier étage, les gourmets apprécieront l’authentique cuisine du sud de l’Inde. Ici les traditions gastronomiques sont respectées et mises en vedette à la table du restaurant Bhamani ou l’on découvre les délicieuses recettes de la cuisine Awadhi et Hyderabadi.Deux autres restaurants proposent, au sein de l’hôtel, d’autres préparations typiquement indiennes mais plus orientées vers les tandooris et autres types de grillades servies à la tombée de la nuit lors de dîners féeriques autour de la piscine où un tourbillon de serveurs enturbannés s’empresse de proposer de délicieuses préparations que l’on peut assortir d’un vin indien élaboré à partir du cépage sangiovese. Attaché à offrir des hébergements de grande classe dans des sites naturels ou culturels exceptionnels, Orange County possède deux autres hôtels dans le Karnataka, avec Coorg situé au milieu des plantations de thé et de café et Kabini, un éco-lodge qui défend les valeurs de respect de la nature et se fond dans le décor puisque l’hôtel prend place au sein d’une réserve naturelle.

Article par Claire CAYLA

Mon avis :

Une découverte qui reste féerique et constitue un temps fort pour tout visiteur en quête d’émotions. Des scènes de rue au confort total de l’hôtel Orange County Hampi, l’Inde livre un aspect de son immense diversité culturelle et sociale. 

Adresses utiles :
Orange County, Hampi
Survey nos.1089/A/1,2,3,4 of Kamalapura Village
Hospet Taluk, Bellay District
Mail : [email protected]
Tél : +91(0)4191 1000
www.ncredible India.org

Office du tourisme de l’Inde
11-13 Bd Haussmann
Paris 75009
Agence Asia:
Tél : 01 56 88 66 75

Y aller :

La compagnie aérienne indienne privée Jet Airways assure un vol quotidien direct Paris-CDG/Mumbai (Bombay) et depuis peu, un vol direct Paris CDG/ Chennai (Madras) 5 fois par semaine. Elle dessert 44 destinations en Inde et 6 en Asie du Sud-Est (Bangkok, Singapour, Hong-Kong, Dhaka, Katmandou et Colombo). 
Pour Jet Airways, l’hospitalité indienne est une valeur sûre à faire découvrir dès le pied posé dans l’avion. La compagnie propose un service premium et une cuisine à bord.
Réputée avec un menu gastronomique occidental et des plats indiens créé par le chef Arun Harnal de la célèbre “Bombay Brasserie”.
Tarif aller-retour Paris / Goa (via Mumbai) à partir de 518 € TTC en « Economy Class » et 2 947 € TTC en « Première », la Classe Affaires de Jet Airways.
Les clients membres des programmes Frequent Flyer : JetPrivilege et Flying Blue pourront également cumuler et échanger des points les uns avec les autres. Ainsi, les détenteurs de la carte Flying Blue d’Air France-KLM peuvent cumuler leurs Miles de la même façon sur les vols de Jet Airways.
Réservations Jet Airways : au 01 49 52 41 15, par mail à [email protected], sur jetairways.com ou en agence de voyages.

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