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Forbes Fashion Report N°3 SS19 : Balmain Et La Bourgeoise Déstructurée Du XXIème Siècle ?

Sous les voûtes de l’Hôtel de ville, se tenait le défilé printemps – été femme de Balmain. Ce cadre symbolisait à lui seul l’esprit du défilé : un hommage iconoclaste à la ville lumière et à ses habitantes. 

 

 

Sous les hauts plafonds et les gigantesques lustres de cristal, symboles de la bourgeoisie triomphante du XIXe, s’était mis en place une scénographie sobre et dépouillée, le tout au rythme de musiques pop-rock.

Ainsi dans ce défilé, tout était mélangé, la robe de soirée, le tailleur, le jean, l’avant garde, sur un même look ou décliné sur plusieurs.

Olivier Rousteing, ne nous livre-t-il pas sa vision de la société de demain, où tous les codes, toutes les classes se brouillent. Un monde où le minéral, l’aquatique et le plastique doivent coexister. Un univers qui, tel un balancier, revient toujours à ses origines pour avancer plus loin.

 

 

Toutefois, malgré des influences extrêmement diversifiées, une thématique semble se dégager de ce défilé, une sorte de réminiscence d’une figure féminine apparue dans les années 1980, la working girl.

En effet, après la libération sexuelle et morale de la fin des années 1960, l’automatisation de la maison dans les années 1970, la femme est désormais libre de travailler. Naît alors une silhouette propre à cette nouvelle personnalité : la working girl. Elle est reconnaissable à ses larges épaulettes prêtes à recevoir toutes les missions qui incombent à une femme d’affaires.

 

 

 

Cependant, Olivier Rousteing n’enferme pas la femme dans une seule figure et dans un seul comportement. Il tente plutôt de nous montrer une métaphore de la femme forte : À la fois guerrière dans une armure en coquillage, à la fois éternelle statue de marbre, à la fois structurée déstructurée…

 

 

 

Ce défilé est l’éloge de la femme bourgeoise déconstruite, qui se montre tour à tour chic, intelligente, moderne, combative et surtout libre, à l’image de la femme moderne du XXI ème siècle.

Balmain en quelques chiffres :

La maison Balmain a été fondée en 1946, mais connaît un véritable essor depuis l’arrivée de son actuel directeur artistique Olivier Rousteing en 2011. Avec lui vient une nouvelle stratégie de communication, due en grande partie aux réseaux sociaux. On estime le nombre de followers à 170 millions, une véritable armée Balmain. Ainsi en 2015, lors de la collaboration Balmain x HM, l’engouement et la sollicitation étaient tels que toutes les pièces se sont vendues en moins de 8h.

En 2016, la marque a été rachetée pour près de 500 millions d’euros par la société Qatari Mayhoola. 

Balmain c’est aussi un chiffre d’affaire de 125 800 500 € en 2017.

Par Vanessa Modely pour Forbes magazine

Photos credits : NowFashion

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