Essais Maserati Winter Tour 2018

Ce n’est pas évident de vous proposer un périple glacé alors que le printemps est là, mais les râleurs que nous sommes réclament toujours ce qu’ils n’ont pas. Du chaud quand il fait froid, du froid quand il fait chaud et même des voitures de sport sur les routes verglacées ! Maserati n’est pas la première marque à laquelle on pense pour affronter la montagne. Le Winter-Tour est l’occasion de prouver que les voitures au trident, avec leur système Q4, sont des compagnes idéales sur toutes les routes, même les plus glissantes.

Système Q4 pour (presque) toute la gamme

Les Alpes italiennes étaient l’endroit idéal pour Maserati venue nous présenter la nouvelle Quattroporte et le système Q4. Trois modèles en sont désormais équipés, la Ghibli, la Quattroporte et la Levante. Temps et programme idéaux pour tester les aptitudes de la Quattroporte et de la Levante en conditions climatiques… très froides !

Du coté des nouveautés technologiques, on peut noter que ce modèle se voit doté d’une direction électrique, ce qui permet d’avoir accès au pilotage semi-autonome (norme ADAS II). Pour rappel le véhicule va ainsi se positionner sur la route grâce à des caméras qui détectent les bandes blanches et également les panneaux, sans oublier les autres véhicules. Pour ma part, je conseillerais plutôt une utilisation sur autoroute, parce que ne pas conduire une Maserati sur des petites routes, c’est un sacrilège ! D’autres nouveautés technologiques sont aussi de la partie comme des alertes de franchissement de lignes capables de vous remettre dans le droit chemin. Côté infotainment, le système se voit modernisé avec la fonction car-play. Et comme le luxe se reconnaît aux petites attentions, le système ‘soft-close’ se chargera de fermer la portière au cas où vous ne l’auriez pas assez claquée. On le voit, Maserati met sa limousine à niveau technologiquement pour proposer une voiture équipée des dernières avancées.

Encore plus belles jusque dans les moindres détails

La Quattroporte 2018 sera proposée dans deux versions distinctes, avec chacune une belle personnalité. La finition GranLusso sera destinée à privilégier le côté chic de l’auto, avec des inserts chromés extérieurs et des jantes spécifiques. Pour cette déclinaison ‘Grand Luxe’, la grande nouveauté est surtout sa finition intérieure, avec des garnitures en bois et une sellerie assez inédite.  Composée de cuir et de soie, cela donne à l’ensemble un rendu très élégant et exclusif. Je n’avais encore jamais vu pareille sellerie, vraiment jolie, reste à voir comment l’ensemble vieillira. La version GranSport se voit dotée, elle aussi, de jantes spécifiques, par contre les inserts extérieurs seront piano black et le logo sera souligné d’un liseret bleu. Ma version d’essai sera la SQ4 en finition GranSport, alliance de sportivité et de luxe, la meilleure combinaison.

De routes en lacets, toujours avec brio

Avec son V6 de 430cv, la Quattroporte SQ4 aura toute la puissance nécessaire pour gravir les routes escarpées, mais sera-t-elle assez agile pour en apprécier tous les lacets ? Une portion d’autoroute m’as permis de prendre l’auto en main, tout est là, accessible. Les commandes de bord sont complètes et grâce au pilotage semi-automatique, je peux admirer le charme luxueux et un peu baroque de l’habitacle. Les sièges sont d’un confort extrême, les suspensions pilotées filtrent les imperfections de la route, le double vitrage me protège des bruits extérieurs. Pas de doute cette Quattroporte est une limousine taillée pour faire de la route et emmener ses passagers dans une ambiance très cosy. Les premiers virages serrés sont en vue, je préfère les aborder en souplesse, l’auto vire à plat et, malgré ses dimensions imposantes, elle se place facilement. Bien que très sollicités, les freins sont endurants au vu de la masse imposante de la Quattroporte. Quand je commence à prendre confiance et appuyer plus fort, le système Q4 se déclenche (sans intervention de ma part) ; le plus amusant est qu’il est permissif, l’arrière décroche un peu avant de se remettre immédiatement en ligne. Ces voitures modernes ont la délicatesse de me faire croire que j’ai quelques talents de pilote. Emmenée plus sèchement la voiture a tendance à sous virer en entrée de courbe, il faut dire que les freinages sont importants et que l’odeur des plaquettes qui commence à me parvenir, m’indique que je suis avant tout dans une limousine. L’idéal avec ce modèle est une conduite plus souple, elle se montre dynamique et sécurisante.

Cerise sur la buche glacée, un Levante sur glace

C’est sur la piste glacée de Cervinia que le SUV Levante nous attendait. Equipé de pneus neiges cloutés, j’ai pu en apprécier la tenue de route en condition vraiment dégradée, à savoir sur une patinoire ! Alors oui, je me suis quand même fait quelques frayeurs, mais la Maserati est restée saine, les décrochements du train avant se rattrapent vite tant le système Q4 est réactif. La motricité passe en un éclair d’avant en arrière sans jamais vous le faire sentir. C’est d’ailleurs ce qui m’a un peu frustré, ne pas pouvoir l’emmener en glisse complète, mais là n’était pas le but. La mission de ce test est largement remplie, prouver l’efficacité de cette technologie.

J’ai craqué au charme italien

Permettez-moi de ne pas être objectif, tant les voitures italiennes me séduisent. Aujourd’hui Maserati est une marque concurrente sérieuse face à ses rivales, principalement allemandes. Sauf que l’italienne propose quelque chose  de plus, ce lien que l’on peut entretenir avec sa voiture. Ils subsistent des défauts mais ils sont vite oubliés tant la voiture vous donne du plaisir. Maserati, c’est tout le savoir-faire de l’Italie, des moteurs nobles avec une puissance qui, désormais avec le Q4, passe parfaitement à la route. En confirmant son retour au premier plan des véhicules de luxe sportifs, Maserati dispose d’une gamme qui lui permet de devenir une vraie alternative à l’heure de la décision d’achat… Forza Italia !