Orchestrée par la Maison Millon, la vente aux enchères se compose d’une sélection des pièces les plus emblématiques de la créatrice. 40 ans de mode, et autant de modèles inédits, allant du prêt-à-porter à la lingerie en passant par les accessoires, qui retracent le parcours de cette créatrice éclectique au style immédiatement reconnaissable. Chantal Thomass fait partie de ces noms qui ont contribué à dessiner la femme des années 80 et 90, celle d’une féminité libre, extravagante et nimbée d’humour. Un rendez-vous à ne pas manquer, le 6 mai prochain, à Drouot.
Si le travail de Chantal Thomass a souvent été exposé dans le passé, c’est la première fois que sa collection privée est proposée aux collectionneurs. L’idée de cette vente est née d’un échange entre Chantal Thomass et Didier Ludot lors de l’exposition « Personal Dressing » consacrée à la créatrice par la JOYCE GALLERY en 2019. La curiosité de l’expert mode est piquée par la richesse de ses archives, si bien qu’il lui propose d’organiser une nouvelle rétrospective, cette fois sous le marteau de la Maison de vente Millon.
Ensemble, ils composent une sélection ambitieuse de 273 numéros, qui retrace les 40 ans de carrière de Chantal Thomass. Si presque toutes les pièces sont uniques ou ont été produites en courte série, elles se rejoignent quant aux souvenirs indélébiles que leur simple présence suffit à faire rejaillir. Parmi elles, notons la « mariée écuyère » en doudoune XXL immaculée (lot 45) réalisée en collaboration avec la Maison Moncler dans l’esprit d’une doudoune théâtrale, à l’opposé des vêtements techniques qui ont fait sa réputation. « Cela a donné des pièces généreuses et enveloppantes, poids plume, confortables pour le jour comme pour le soir » explique Chantal Thomass. Autre pépite à saisir, celle du manteau blanc en marabout et plumes d’autruche porté par Isabelle Adjani pour les Césars en 1984 (lot 191). Une tenue que la créatrice a voulue « tout à la fois légère, confortable, un soir sportswear et spectaculaire dans un blanc mat, comme un écrin à sa beauté, très loin de ce qui se portait à l’époque sur le tapis rouge ! ». Le lot 189 a ceci de particulier qu’il présente une combinaison spécialement confectionnée par et pour Chantal Thomass lors de la soirée d’inauguration du « Palace » à Cabourg. Pendant l’été 1979, le mythique Palace se déplace au casino de Cabourg, et convie le « Tout Paris » de l’époque – Clio Goldsmith, Helmut Berger ou encore Michel Klein – à son vernissage. Cet ensemble en jersey de soie perlé d’étoiles de mer en or est intimement lié à une soirée devenue mémorable, dont elle seule en connaît tous les secrets !
Cette rétrospective est aussi l’occasion de faire (re)découvrir la carrière mode de Chantal Thomass, dont le nom est souvent associé à celui de la lingerie. En effet, celle qui a débuté dans le prêt-à-porter en 1967, ne s’est tournée que progressivement vers la lingerie, en introduisant en 1975, une ligne de dessous au sein de sa collection de vêtements. Avec son style unique, libre et innovant, la créatrice bouscule avec humour les codes de la lingerie de l’époque. Aux pièces fonctionnelles faits de matériaux basiques, elle opte pour des matières nobles comme la dentelle et la soie, tout en proposant une approche nouvelle, en jouant des dessous comme des dessus et en retravaillant les « corsets – bustiers en tissus masculins à porter sur des cols roulés et les robes nuisettes incrustées de dentelle pour le jour ». Une démarche née du constat que sa génération ne portait la lingerie que « par nécessité ou la brûlait par réaction ! Alors j’ai repensé la lingerie dans des couleurs, des matériaux inattendus décalés et confortables ». De la lingerie, la créatrice aime à dire qu’elle a accompagné sa mode, en lui injectant une vibration nouvelle. Sous sa patte, les vêtements se font trompe l’œil pour dévoiler ce qu’il faut, pour permettre aux femmes de s’amuser avec leurs dessous à l’instar de cette robe « trompe-l’œil » corset en tulle de lycra noir (lot 52) ou encore cette somptueuse combinaison pantalon en jersey noir dont le haut en dentelle noire crée le contraste. Avec cette vente, Chantal Thomass ouvre non seulement son atelier d’artistes aux collectionneurs et aux passionnés, elle donne une nouvelle vie à toutes ces pièces qu’elle a imaginées, pour que les femmes puissent les acquérir et les porter !
Vente online du 19 avril au 8 mai 2021 sur www.millon.com
Vente au marteau DROUOT, jeudi 6 mai 2021 à 14h – salle 5
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