À table avec Forbes | Robuchon Monaco : signature éternelle pour la gastronomie

Il y aura bientôt sept ans que le célèbre chef français, le plus étoilé (Michelin) au monde, nous a quitté. Au-delà de nombreux souvenirs gourmands, il laisse une signature éternelle, symbole d’un certain art de vivre dont la gastronomie, celle qui a fait notre renommée internationale, est toujours significative. La dernière adresse ouverte à Monaco se montre digne de cet héritage culturel.

En réalité, il y a trois références monégasques qui portent le nom de ce grand cuisinier : un bistro, Le Petit Café Robuchon, un restaurant gastronomique, Robuchon Monaco, situés l’un en face de l’autre, et une société de traiteur Déli Robuchon, que l’on retrouve notamment dans les salons d’honneur du Stade Louis II où s’entraîne et joue l’AS Monaco. Pour avoir découvert cette version « catering » lors d’un match (Contre le PSG), j’ai pu apprécier la qualité de la prestation lors d’un cocktail particulièrement réussi.

Le repas que j’ai pu faire très récemment dans la toute nouvelle adresse Robuchon Monaco confortait mes souvenirs au-delà de mes espérances. Certes l’adresse n’est pas très grande, même si une jolie terrasse vient compléter la salle intérieure, mais les prestations sont dignes de porter le nom de Robuchon, à commencer par le décor signé Francis Sultana, tout d’élégance, avec les photos d’Alexis Armanet. Ce qui frappe surtout c’est l’importance de la brigade à l’accueil, sa célérité. Par ces premiers détails, on pressent que l’ambition initiale est de faire beau, de faire grand, restait à faire bon.

Pour ce qui est de la cuisine, je retrouvais avec plaisir un chef que j’avais croisé dans l’univers d’Alain Ducasse auprès duquel il est resté quelques années, au Louis XV à Monaco, au Dorchester à Londres comme au Plaza Athénée à Paris, avant d’arriver à la Bastide de Moustiers, en Provence, là où il s’est frotté à une cuisine ensoleillée et généreuse. Une fois acquises les recettes liées à Joël Robuchon, son talent pouvait donner à cette nouvelle expérience toute sa mesure.

La carte –il n’y a pas de menu- était pour le moins tentante, et j’ai succombé à cette tentation avec délectation : tout était excellent. Tandis qu’un excellent vin rouge du Ventoux, un Domaine du Chêne Bleu “Héloise » 2013 qui m’a ensuite accompagné pendant tout le repas, me faisait office d’apéritif, quelques Gougères au comté en amuse-bouche auguraient bien de la suite.

Elle n’y manquait pas avec quelques délicieux Gnocchetti au Parmesan et truffe noire, des Langoustines rôties, mousseline de truffe noire et champignons des sous-bois, tout comme la Sériole (Poisson du cru) en carpaccio ou encore la Betterave et pomme verte, crème acidulée au caviar. Et puisqu’il était question de caviar, le King crabe et le caviar osciètre servis dans sa boite avec gelée de homard et fenouil (154 € !) était en tout point délicieux, même si le caviar étouffait un peu le king crabe, ce qui est dommage.

Le repas commençait bien et la suite – on n’allait pas s’arrêter en si bon chemin – apportait la preuve que le chef connaissait son métier. Il fallait avoir encore une petite place, ou être un incorrigible gourmand pour le Filet de bœuf Rossini sauce Périgueux absolument parfait, même si on pouvait lui préférer le Loup de Méditerranée en croûte de sel, fraîcheur de courgette et caviar (Encore !).

Il était temps de passer au dessert, mais pas avant un Brie de Meaux, châtaignes et Truffe Noire (Juste pour goûter !). Le dessert ne venait pas seul, précédé d’une Orange sanguine glacée, huile d’olive et safran en une douce bouchée avant le 100 % Vanille, géantissime, la Tarte Tatin et sa crème glacée à la Vanille ou encore la Tarte soufflée chocolat et café.

Autant dire que la sieste s’imposait. J’avais anticipé et pris le train pour venir en principauté, sage décision. Je reviendrai pour le brunch dominical au Petit Café Robuchon : pourquoi se priver !

ROBUCHON MONACO
Esplanade du Portier, 98000 Monaco

LE PETIT CAFÉ ROBUCHON
7, Rue du Portier, 98000 Monaco

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