Pour Michel Herbelin, la rentrée démarre pied au plancher.
Début septembre, l’horloger français est venu dévoiler à Paris deux nouvelles gammes de produits (homme et femme) importantes pour l’horloger familial.
Ainsi le nouveau modèle plongeur Trophy qui sera vendu autour de 1 000 euros. Ce garde-temps dont les fonctions heures, minutes, secondes et date sont assurées par un mouvement automatique suisse est orné d’un fond et d’une couronne vissés. Le boîtier en acier de 42 mm de diamètre est étanche à 300 mètres. Une couronne tournante unidirectionnelle en céramique noire brossée circulaire complète utilement ce modèle dédié aux plongeurs. Coup de cœur pour son verre en saphir traité antireflet, et son bracelet bi-matière en tissu et caoutchouc marron ambiance vintage.
Mais au-delà des annonces produits, l’entreprise, installée depuis 70 ans à Charquemont dans le Doubs, a annoncé la création de sa propre filiale de distribution, pour « mettre son expertise au service de marques à fort potentiel ». Avec un objectif clair : « S’établir sur le marché français de manière pérenne et sérieuse et défendre le savoir-faire horloger français ».
D’ailleurs sur le cadran de la nouvelle montre Michel Herbelin Trophy Automatique figure le mot « France ». Car chez Michel Herbelin « Le design, la conception, le développement, l’assemblage, le réglage et le contrôle de nos montres sont effectués dans nos ateliers de Charquemont, en région Bourgogne Franche-Comté », explique Maxime Herbelin, directeur marketing de l’entreprise familiale.
Un choix bien antérieur à la mode du « made in France ». La maison familiale, qui a vendu 10 millions de montres depuis 1947, est une des rares survivantes de l’industrie d’horlogerie franc-comtoise. Elle vend aujourd’hui 85 000 montres par an.
« Nous sommes une des dernières entreprises à représenter l’industrie horlogère de Charquemont, mais il y a un véritable historique dans le village. Il y a un intérêt à pérenniser le patrimoine créé par mon grand-père, mon père et mon oncle. Aujourd’hui, avec mon cousin et d’autres associés très proches de la famille, nous avons à cœur de faire vivre cette entreprise et son patrimoine » explique Maxime Herbelin, revenu au bercail après un MBA aux Etats-Unis.
Avec des modèles phare comme la « Newport », qui a su évoluer depuis plus de 30 ans, la maison a conquis le marché français sur le segment des montres entre 300 et 1 000 euros.
Et la société exporte désormais cette « french touch », grâce à un réseau de 2 500 point de vente. Notamment en Corée du Sud.
Pour réinventer la marque sans la trahir et donner une nouvelle impulsion, Maxime Herbelin s’est replongé dans les archives de la marque. Une source d’inspiration qui a servi de base pour créer des séries limitées.
« Nous avons lancé un modèle fortement inspiré par la toute première montre créée par Michel en 1947, à l’occasion des 70 ans de l’entreprise. Retravailler l’histoire a toujours quelque chose de magique. »
Par Hugo Lehner
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