Parfois le monde peut sembler effrayant. Nous sommes bombardés d’informations qui dépeignent souvent une image biaisée et terrifiante du monde. Technologiquement, nous sommes ultra-connectés. En réalité, nous nous éloignons de plus en plus les uns des autres.
Au lieu d’utiliser l’inter-connectivité pour élargir nos connaissances et compétences, nous recherchons trop souvent des informations qui renforcent les peurs et les préjugés. Des personnes comme les hommes politiques l’ont bien compris. Ils utilisent cette tendance comme une arme pour manipuler et orienter nos actions en leur faveur.
Une fois que les idées, même fausses, ont pris racine, il est beaucoup plus difficile d’assimiler des informations qui les remettent en cause. Les croyances et les idées préconçues sont difficiles à remettre en question. L’une des meilleures façons d’éliminer de fausses idées sur le monde est de voyager.
Le voyage est le remède le plus efficace contre la peur.
La plupart des gens ont l’impression de perdre le contrôle et sont plus craintifs lorsqu’ils ne connaissent pas ou ne comprennent pas quelque chose. Des gens qui n’ont pas l’habitude de voyager sont souvent effrayés par les pays lointains. Comment avoir un avis sur quelque chose qu’on ne connait pas ? En général, ces opinions sont basées sur des faits divers, des anecdotes d’amis ou des récits politiquement orientés.
Il est rare de rencontrer un voyageur craintif. Rencontrer un voyageur qui devienne craintif, à mesure qu’il acquière de l’expérience l’est encore plus. C’est pour le moins révélateur.
Bien sûr, la visite de certains endroits dans le monde n’est pas recommandée. C’est le cas des zones sinistrées ou de conflit, mais elles sont extrêmement petites. Diaboliser un inconnu est facile. Il est plus difficile de diaboliser un ami. Voyager, apprendre à connaître le monde et nouer des liens avec les personnes que vous rencontrez pourrait réduire le risque de propager ces zones de conflit.
En voyageant, vous apprendrez rapidement qu’il est absurde de classer les gens dans des catégories. En fait, lorsqu’une personne diabolise sans réfléchir une autre personne qu’elle ne connaît pas, cela en dit beaucoup plus sur l’accusateur que sur l’accusé.
En voyageant, vous apprendrez que les gens de toutes les cultures partagent essentiellement les mêmes vœux et les mêmes aspirations. Oui, les apparences sont souvent trompeuses. Nous ne prions pas les mêmes dieux, ou même pas de dieu du tout. Nous nous habillons et parlons différemment, nous avons des traditions différentes. Certaines personnes sont plus sociables, d’autres plus réservées. Mais toutes aiment leurs enfants, sont fières de leur patrimoine, veulent améliorer les conditions de vie de leur famille et laisser un héritage derrière eux.
Voyager remet en question les idées préconçues. Vous verrez d’autres, peut-être même de meilleures façons d’accomplir des choses positives.
Par sa définition même, une « nouvelle » est inhabituelle ou se produit rarement. C’est pourquoi, derrière nos frontières, nous entendons plus souvent parler des mauvaises nouvelles que des bonnes. Le monde semble rester concentré sur le négatif. Nous devons non seulement aller voir par nous-mêmes, mais aussi être les ambassadeurs informels de ce qui est bon, pour nous et pour nos proches.
Au lieu de construire des murs et des obstacles entre chacun, nous devrions chercher un terrain d’entente. L’important est de célébrer nos différences et encourager les Hommes à être plus tolérants les uns avec les autres.
Non, le fait de voyager ne fait pas de vous quelqu’un de bien, mais avoir peur de l’inconnu non plus.
Découvrir le monde, c’est aussi se libérer de ceux qui voudraient utiliser vos peurs pour vous influencer et vous contrôler dans leur intérêt. Pour devenir meilleur, il faut être ouvert à la connaissance et disposé à changer. Si vous voyagez et sortez de votre bulle de confort, vous ne pourrez qu’apprendre du reste du monde. Cela vous sera bénéfique. À la planète aussi.
La liberté est un sujet récurrent, mais à quel point vous sentez-vous libre ? Agiter des drapeaux en récitant des slogans ne signifie pas être libre. Acquérir les connaissances nécessaires pour examiner et analyser de manière critique votre situation, prendre des mesures pour agir sur ces connaissances, ressemble davantage à la liberté.
Mark Twain l’a très bien résumé : « Le voyage est fatal aux préjugés, à l’intolérance et à l’étroitesse d’esprit, et beaucoup de nos gens en ont cruellement besoin. Des vues larges, saines et charitables de l’Homme et des choses ne peuvent être acquises en végétant dans un petit coin de la terre tout au long de sa vie. »
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