Deux hippocampes flirtent au large de Sanary-sur-mer et du village du Brusc, dans le Var. Sur la grande Bleue, ils flottent et vous incitent à les toucher. Au creux de leur étreinte se loge un port de plaisance entouré de villas et de chambre paisibles. Tout sur l’île des Embiez, sa forme, son rythme, évoque ces deux poissons et invite à lâcher prise au contact d’une nature préservée.
Douze minutes… Douze petites minutes qui font une éternité.
La navette des Iles Paul Ricard n’a qu’un kilomètre à traverser pour relier le petit port de pêche du Brusc au Port Saint-Pierre, sur l’île des Embiez. Dès l’arrivée, les mâts pointent du doigt le ciel en balançant langoureusement.
Les Embiez, c’est d’abord une terre de marins. Nombreux sont tombés amoureux de cette anse naturelle accueillante où a été creusé le port dans les années 50. Quelques-uns d’ailleurs ne le quittent plus et vivent à l’année sur leur bateau. Ils sont un peu l’âme de l’île. Pour eux, une superette a été ouverte où l’on peut s’approvisionner pour aller pique-niquer dans une crique. Mais en posant le pied sur l’île, il faut prendre la mesure de son équilibre: c’est un sanctuaire naturel préservé, tel que l’a rêvé en 1958 Paul Ricard (l’île possède 90% des essences méditerranéennes préservées), son acquéreur, qui veut alors en faire un lieu pour s’évader et rêver.
Paul Ricard fait le serment de protéger ce paradis naturel et d’en faire une destination pour tous.
Et c’est ce qu’elle est! Sur ses 95 hectares, on peut accoster en kayak, en pointu, en paddle, venir à la nage.
A une condition: ne pas poser le pied sur les fonds, dans la passe entre l’île du Gaou -qui la sépare du continent- et sa côte Est, car cet espace lagunaire est classé Zone Natura 2000.
C’est là que les chercheurs en océanographie de l’Institut Océanographique des Embiez ont lancé le programme Sar-Lab, (site atelier de la restauration de la lagune du Brusc) pour replanter l’herbier de cymodocée, où les alevins prennent des forces avant de partir vers les profondeurs de la Méditerranée. Huit mille plants de cymodocée ont été plantés à la main. A terme, sars, rougets, daurades et loups, devraient pouvoir y grandir tranquilles, grâce aux « biohuts », des casiers-nurseries placés pour eux par l’équipe des scientifiques de l’Institut.
On les rencontre justement dans le petit fortin abritant l’Aquarium et les bureaux de l’Institut Océanographique Paul Ricard, présidé par sa petite-fille, Patricia.
Une volée d’escaliers va de la galerie-musée où l’on admire des objets antiques remontés des épaves, à l’aquarium. Là, dans la pénombre, la star dévoile ses couleurs, du jaune au brun: l’hippocampe! Au même étage se trouve le laboratoire et son écloserie. Philippe Aublanc, le responsable, y élève les hippocampes dans le cadre d’un programme de repeuplement en Méditerranée.
A deux pas de l’Institut, d’un côté, des criques et des plages intactes.
Et de l’autre, l’hôtel Hélios et la partie résidentielle de style néo-provençal entourant le port.
L’Hôtel respire le calme. Un passage au spa, pour un instant de détente, un plongeon dans la piscine, et une sieste au soleil sur les transats… la détente est totale, au chant des cigales dans la pinède. On peut aussi loger aux Douanes, anciens bâtiments construits à l’époque où l’on exploitait des salins sur l’île, et aménagés en appartements coquets. Aux Embiez, toutes les chambres ont vue sur la mer! Le soir, on se promène sur le port, on déguste le vin de l’île (seulement 35 000 bouteilles produites de façon artisanale) dans l’un des restaurants tournés vers le port: ici la mer est partout, dans les moindres interstices.
L’été, les festivals débarquent.
C’est Isla festival, qui propose de se ressourcer en écoutant de la musique sur la plage -des groupes branchés, de préférence, avec qui on discute après la session-, en s’initiant au paddle, au yoga, en dansant aussi jusqu’au petit matin, bref, de refaire le monde le temps d’un week-end en respirant l’air du large, tous en harmonie.
Et puis début juillet, c’est le Pointu festival, un rendez-vous musical pointu de rock indépendant, entièrement gratuit, qui enflamme, deux nuits durant, la paradisiaque presqu’île du Gaou, au bout du Brusc. Comme des bancs de poissons, les communautés éphémères se forment, se suivent et puis repartent, rechargées de la belle énergie de l’île-hippocampe.
Informations et réservations sur le site des Iles Paul Ricard: www.lesilespaulricard.com
pour la traversée en bateau Le Brusc-Les Embiez: horaires et tarifs: www.lesilespaulricard.com/acces-ile-embiez
Isla festival 29 Juin-1er Juillet , Rencontres Insulaires. Programme et forfaits sur www.isla-lesembiez.com
Pointu Festival: 7 et 8 juillet, presqu’île du Gaou. Gratuit. www.pointufestival.fr
Textes par Françoise Spiekermeier Photographies DR et Françoise Spiekermeier pour Plume Voyage Magazine.
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