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Un été au Havre : les 500 ans arty d’un port normand ! 

Le hot spot de l’été ? Non, ce n’est pas Saint-Tropez, Portofino ou San Diego. C’est au Havre qu’il faut se rendre pour participer à l’événement arty estival ! L’idée vous semble saugrenue ? Oui, c’est vrai, mais c’est ça tout l’intérêt !

En 2017, la ville fondée par François 1er il y a tout juste 500 ans célèbre sa naissance avec faste. L’opération Un été au Havre a été lancée le 27 mai avec une grande parade dans les rues de la cité normande. Et jusqu’au 8 octobre 2017, on y va pour découvrir les nombreuses œuvres d’artistes contemporains créées in situ pour l’occasion. Tout cela sous la houlette du célèbre Jean Blaise, le père du Voyage à Nantes, qui a mobilisé toute sa créativité pour proposer quatre parcours urbains.

Classée au Patrimoine mondial de l’Unesco pour son architecture en béton avant-gardiste que l’on doit à Auguste Perret, Le Havre est une ville où les architectes s’expriment librement, comme en témoigne le magnifique Volcan d’Oscar Niemeyer. Dans le cadre d’Un été au Havre, on déambule donc dans cette ville si singulière à la recherche des nouvelles œuvres monumentales qui s’égrènent ici et là. Une balade arty unique à s’offrir en deux heures de train de la gare Saint-Lazare.

Eh oui, Le Havre, c’est aussi la plage la plus proche de Paris !

Toutes les infos sur Un été au Havre ici : www.uneteauhavre2017.fr

 

« Catène de containers » de Vincent Ganivet : les arches magiques

Parmi les œuvres les plus spectaculaires du parcours, la « Catène de containers » de Vincent Ganivet, qui trône sur les quais de l’ancien port, s’impose d’emblée. Il s’agit de deux arches monumentales constituées de ces conteneurs qui voguent sur les mers du monde à bord d’immenses navires. Un hommage au commerce mondialisé qui fait vivre Le Havre depuis des siècles. Deux arches de plus de 20 mètres de haut, colorées et impressionnantes, visibles depuis le cœur de la ville. Deux arches qui sont déjà devenues le spot « selfie » du Havre et qui vont marquer lourdement l’image de la ville. C’est simplement magique et magnétique. Difficile de s’éloigner de ce monument qui vous attire à lui comme un aimant multicolore. C’est aussi l’une des rares œuvres qui devrait être pérenne et rester en place au terme d’Un été au Havre.

 

« UP#3 » de Lang & Baumann : le design à la plage

Autre spot incontournable d’Un été au Havre, la structure blanche de Lang & Baumann échouée sur la plage du Havre. Baptisée UP#3, cette œuvre ancrée dans les galets est l’autre visuel qui va faire la joie d’Instagram. Elle est visible dans l’alignement de l’avenue Foch, la plus grande avenue de France (devant les Champs-Elysées, eh oui!) qui dessert le cœur de la ville Perret. Comme un mirage qui appelle les citadins à quitter la ville pour rejoindre la plage. Initialement, UP#3 devait être juchée au sommet d’un des deux immeubles de la Porte Océane. Mais pour des raisons techniques, elle a été installée sur la plage. Le design investit ainsi les bords de mer et attire à lui les curieux qui viennent bronzer. C’est hypnotique, surtout lors des couchers du soleil qui sont rougeoyant comme nulle part ailleurs qu’ici. Mais il ne faut pas oublier l’autre installation balnéaire : les cabanes de plage que Karel Martens a décorées avec des bandes de couleur. Une petite révolution pour les Havrais qui chérissent leurs cabines de plage habituellement blanches… C’est donc inédit de les voir désormais ornées de bandes colorées issues d’un algorithme qui a transformé le décret de fondation du Havre de François 1er en une sorte de « code barre » géant…

 

Des œuvres d’art qui irriguent toute la ville

A côté de ces deux œuvres monumentales, on trouve une multitude de propositions, moins imposantes, mais tout aussi exceptionnelles. C’est le cas du travail de l’artiste japonaise Chiharu Shiota qui a déployé un tourbillon de laine rouge dans la tour de l’église Saint-Joseph, véritable phare de béton iconique du Havre. Julien Berthier a, lui, installé un rétroviseur géant sur le toit de la gare du Havre. De quoi jeter un dernier coup d’œil à la skyline de la ville avant de repartir. Dans le bassin Vauban, son « love love » interloque les passants : ce bateau est-il en train de couler ? Mystère, mystère… Face au Volcan, Stéphane Thidet déploie une arche d’eau via deux puissants jets qui animent les bassins. Quant à Alexandre Moronnoz, il a installé sa parabole géante dans un quartier plus populaire du Havre, preuve que ce parcours artistique irrigue toute la ville…

 

Pierre & Gilles offrent une rétrospective très personnelle au Muma

Il y a beaucoup de choses à voir un peu partout en ville durant Un été au Havre. Mais arrêtez-vous absolument au Muma, le musée d’art du Havre, qui accueille, jusqu’au 20 août 2017, une formidable rétrospective du travail de Pierre & Gilles. Plus de 80 de leurs portraits kitchs et colorés (des clichés pris en studio dans un décor et retravaillés en peinture) y sont exposés, certains dans des petites cabanes de plage identiques à celles que l’on trouve au bord de l’eau, Gilles étant originaire du Havre, un clin d’œil à sa ville natale, donc. Ne ratez pas non plus le petit cabinet de curiosités dans lequel ils dévoilent leur amour des objets collectionnés ici et là et leur fascination pour les marins. On ne pouvait trouver mieux pour le plus grand port de France !

 

Texte par Ludovic Bischoff pour Plume Voyage Magazine © Ludovic Bischoff

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