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Trottinettes électriques en libre service : les Parisiens disent « Non ! », très majoritairement

Une adepte des trotinnettes à Paris

C’est un « non » massif : dimanche 2 avril les Parisiens ont voté à 89,03 % des voix exprimées contre le maintien en libre-service des trottinettes électriques dans leur ville. Si la maire, Anne Hidalgo, s’est engagée à respecter le résultat, les opposants n’ont pas manqué de pointer la faible mobilisation dans les bureaux de vote. De quoi nuancer la lecture de ce référendum urbain.

 

Dangereuses, abandonnées n’importe où dans l’espace public, le trottinettes font l’objet d’une discorde dans la rue et dans l’esprit des Parisiens qui se sont rassemblés en deux camps opposés : les « pour » et les « contre ». Apparus en libre-service dans plusieurs grandes villes de France en 2017, ces engins, d’abord censés apporter leur pierre au grand édifice de l’écologie en terrain urbain, ont littéralement divisé les parisiens. 

Alors « Pour ou contre les trottinettes en libre-service » à Paris ? C’était la question posée hier par Anne Hidalgo aux 1,3 million d’électrices et d’électeurs par l’intermédiaire d’un scrutin physique, s’engageant à respecter le résultat de ce référendum par la résiliation des contrats des trois opérateurs privés, le 31 août prochain. Avec 90 % de voix contre,  ce vote sans appel doit être néanmoins nuancé par une très faible participation, inférieure à 8 % des électeurs inscrits, a indiqué à l’AFP le cabinet de la maire de Paris. Si les trois opérateurs de trottinettes électriques ont confirmé que leur service « ne sera pas renouvelé à partir du 1er septembre » dans un communiqué commun, ils ont déploré «  que le scrutin ne soit organisé que dans une vingtaine de lieux de la capitale » et qu’il n’y ait pas eu de vote électronique en soulignant « qu’un tiers seulement des 18-24 ans, leur première clientèle, avaient entendu parler du scrutin ».

Dangereux quand ils sont mal conduits, ces deux-roues – en libre-service ou non – ont été impliqués dans 408 accidents à Paris en 2022, dans lesquels trois personnes sont mortes et 459 ont été blessées, selon les autorités. A l’échelle européenne, d’autres villes ont sauté le pas, après avoir tenté l’expérience, comme à Barcelone, en Espagne, qui a décidé d’interdire le libre-service, là où la capitale, Madrid, préfère pour l’instant limiter le nombre d’opérateurs autorisés dans la ville.

 

Plus loin encore, les trottinettes électriques en libre-service sont également interdites à Copenhague, la capitale du Danemark, ou encore à Montréal, la principale ville du Québec (Canada). Et ce notamment en raison du manque de respect des utilisateurs vis-à-vis de la réglementation.

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