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The Clift Royal Sonesta Hotel : Starck À San Francisco

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Quel est le point commun entre Philippe Starck, le génie de Ian Schrager, le Dollar Shave Club, une chaise XXL, Salvador Dalí et l’un des bars légendaires de San Francisco ?

The Clift Royal Sonesta Hotel.

A chaque grande ville ses « grandes dames », ces hôtels historiques auxquels le temps a donné le statut de véritables institutions.

The Clift est l’un de ces hôtels iconiques de San Francisco. Il a été le premier de la ville à être certifié « earthquake & fire proof » ce qui, au début du siècle en Californie et après le traumatisme du tremblement de terre de 1906, pourrait être comparé à l’équivalent d’un approvisionnement stable en eau chaude en chambre à Paris  – pensez hôtel Lutetia à la grande époque. Révolutionnaire.

Ouvert en 1915 , juste à temps pour accueillir les visiteurs de l’Exposition internationale de Panama-Pacific, il devient quelques années plus tard le plus grand hôtel de l’état. Aujourd’hui, les amateurs de cocktails pointus se pressent au Redwood Room Bar, bar et club mythique de l’hôtel et de la ville ouvert post-Prohibition, sans forcément savoir que depuis 1933, le bois d’un seul et même séquoia habille les lieux !

Installé non loin d’Union Square, à deux pas des cable-cars qui dévorent les collines, du hub Market Street (droit vers l’aéroport via le train BART) et à une quinzaine de minutes de la baie, l’hôtel bénéficie d’un emplacement downtown particulièrement appréciable.

S’il a été le premier établissement de Four Seasons aux Etats-Unis dans les années 70, The Clift fait désormais partie de Sonesta International Hotels Corporation et a été rebaptisé The Clift Royal Sonesta Hotel.

On y vibre toujours autant, bien sûr, de la rencontre entre l’héritage d’un hôtel centenaire et du travail monumental effectué par Philippe Starck et Ian Schrager (fondateur du Studio 54 et pionnier des boutique-hôtels).

Ajoutez à cela un lobby qui s’offre comme une collection d’art privée, peuplé de meubles et oeuvres signées de Roberto Matta, Ray et Charles Eames, Salvador Dali, Michael Haillard, Gerard Garouste, William Sawaya… aux côtés de la Living Room, espace feutré qui rappelle un club de chasse anglais où venir jouer, boire un café, travailler ou se retrouver dans un espace intime créé par Ralph Lauren !

 

 

Dormir dans un établissement de luxe qui, soyons honnêtes, a à peu près tout vécu en 113 ans d’existence dans cette ville (changements de groupes, tremblement de terre, pas forcément dans cet ordre-là…), dormir là, dans une suite somptueuse nichée au 13e étage, est aussi luxueux que loin d’être anodin.

Les chambres et suites sont stylées, épurées aussi – pensez beiges et gris nuancés à peine perturbés par l’orange psychédélique des tables, lumière naturelle, espaces qui respirent et panoramas variés sur San Francisco. S’il manque, à mon goût, le nécessaire pour se préparer un café avec vue et se brancher sur une prise internationale, tout le reste est là : connexion WiFi gratuite, espace de travail, grande table centrale, chambre séparée au lit gigantesque, baignoire qui ouvre sur la ville, produits d’accueil MALIN + GOETZ et… kit de rasage du très californien Dollar Shave Club (en supplément). 

 

 

Si le jetlag ne vous tient pas à la gorge (comprendre éveillé à 3h du matin), passez à la salle de sport du 2e étage pour votre entraînement quotidien. Mais personne ne vous jugera, à commencer par moi, si vous êtes dans les premiers au buffet du petit-déjeuner pour un café serré dans le cadre complètement fou de la Velvet Room, entre grandes tentures enveloppantes, hauteur de plafond démentielle et lampes Murano faites main. Je vous rassure : le petit-déjeuner, lui, garde les pieds sur terre. Faites le plein d’oeufs brouillés, fruits et gourmandises chocolatées, avant de partir explorer San Francisco.

The Clift Royal Sonesta Hotel 

site Internet

© visuels The Clift Royal Sonesta Hotel

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