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Stéphanie Gicquel, quelle aventure !

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Stéphanie Gicquel, ©Maurice Midena

Engagée dans diverses associations, exploratrice de l’extrême, autrice et même sportive de haut niveau (championne de France d’ultrafond), Stéphanie Gicquel est une femme de terrain. Une vie intense dont elle a fait son business. 

Un article issu du numéro 27 – été 2024, de Forbes France

Depuis l’enfance, Stéphanie Gicquel est perfectionniste. Celle qui est devenue vice- championne d’Europe des 24 Heures en 2022, détentrice du record de France d’athlétisme dans cette même discipline et vice-championne du monde du 100 km avec l’équipe de France en ultrafond, a toujours su repousser ses limites. Et ce, même ado, durant les cours de sport au collège, dans la région de Carcassonne : « En cours de gymnastique, il m’arrivait de reprendre plusieurs fois un geste, un mouvement, afin qu’il soit parfaitement exécuté. Ce qui me fascine dans le sport, c’est de réaliser au mieux le geste. Je ne cours pas après les récompenses. »

Lorsque Stéphanie Gicquel n’est pas en expédition à l’autre bout du monde ou en train de performer sur les pistes d’athlétisme, elle s’exprime devant un auditoire. « Record girl », et parfois maîtresse de conférence, la jeune femme partage régulièrement son expertise auprès d’entrepreneurs. Début mars, elle était l’invitée de l’événement Occur 360, première réunion en gestion de patrimoine, pour témoigner de son parcours unique. Pour autant, elle ne lâche pas ses objectifs des yeux. La sportive se prépare dans les prochains mois à sa première tentative de record du monde d’ultrafond qui aura lieu à Phoenix, en Arizona.

Née dans une famille modeste et éloignée de l’effervescence de la capitale, la jeune femme a toujours rêvé de grandes choses. C’est au détour des couloirs du CDI de son établissement scolaire, en feuilletant un magazine sur l’orientation, qu’elle a découvert les écoles de commerce. Sans aucune connaissance mais sûre de ses capacités, ce sera sa voie. Elle commence alors une prépa en 2001. Et, en parallèle, se lance dans le sport d’aventure, une discipline alliant condition physique, techniques de survie et logistique – elle réalisera sa première expédition dans le désert subsaharien avant de se diriger vers des régions polaires. En 2006, elle sort diplômée de la prestigieuse HEC et entame des études en droit des affaires à la Sorbonne tout en commençant à travailler. Une double casquette qui l’oblige à tenir un rythme effréné, entre explorations extrêmes une partie de l’année et avocate dans des cabinets parisiens le reste du temps. « Lors de mes premières expéditions, j’ai ressenti le besoin d’écrire, de partager ce que je vivais », dit-elle.

Sportive et entrepreneuse… mais pas seulement

« Inspirer les autres, c’est ce qui me plaît », une assertion que Stéphanie répète souvent. En 2016, elle publie le premier livre d’une longue liste, intitulé Expédition Across Antarctica, qui retrace ses premiers pas dans l’expédition. Et détient depuis le record du plus long raid à ski réalisé par une femme en Antarctique. « L’inspiration pour écrire, je la trouve lorsque l’expédition ne me demande pas trop d’efforts physiques. S’il fait – 30 °C, que les conditions sont plutôt favorables, je peux me laisser aller à penser à ce que j’écrirai dans mon prochain livre. » Après avoir intégré en 2018 l’équipe de France d’ultrafond, les récompenses s’enchaînent. Pour Stéphanie Gicquel, elles sont un moyen de prôner une activité physique adaptée. « Avec mon équipe composée d’un nutritionniste, d’un préparateur physique et d’un chercheur, nous avons pour vocation d’inspirer et d’aider chacun à se mettre en mouvement. »

L’année 2021 met un stop à son élan sportif : sa rotule est fracturée après un accident de la route. « Lorsque j’étais hospitalisée, je ne savais pas si j’allais revenir au haut niveau, mais j’étais déterminée à me remettre sur pied. » La méthode Gicquel, c’est oublier les tracas grâce à la transmission. Alors, elle œuvre pour plusieurs causes. Elle est marraine au sein de l’association Assist’ Sports Academy, qui travaille pour la réinsertion professionnelle des athlètes de haut niveau. Ce en quoi elle se reconnaît, car repousser ses limites, c’est un peu – beaucoup – son cheval de bataille.


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