En septembre 2015, Sowat et son complice Lek, ont posé leur valise en qualité d’invités à la Villa Médicis.
Cette résidence d’un an a donné lieu à une création commune de ces deux artistes issus du graffiti. Pour Sowat ce fut la naissance de la série de tableaux intitulée « Tempus Fugit » actuellement exposée à Paris à la Galerie Lefeuvre.
Après une année passée en résidence à la Villa Médicis, Sowat expose en solo le fruit de cette année romaine.
Les toiles immenses, colorées, leurs caractères répétitifs du co-auteur de Mausolée sont à découvrir à la Galerie Lefeuvre à Paris. « J’ai travaillé différemment durant cette résidence. À Rome, le codex romain m’a marqué, tout comme une calligraphie que j’avais remarquée lors d’un voyage avec Lek à Hong-Kong. J’ai davantage structuré mes toiles, je me suis imposé plus de rigueur. Sur certaines d’entre elles, j’ai choisi de faire apparaitre ces structures, mais la première chose que j’ai faite a été de m’imprégner de cette rigueur latine vue sur ces bâtiments et de l’incorporer à mes travaux. Nous avons expérimenté de nombreuses choses, durant cette année avec Lek. Mes peintures sont plus diversifiées, j’ai travaillé aussi bien les aquarelles que les acryliques. La réaction chimique m’intéressait. Ainsi sur certaines toiles, le doré ou le chrome réagissent avec l’encre acrylique. La même encre, selon la manière dont elle est utilisée, ne donnera pas le même résultat : un même rouge peut se révéler, en fonction des gestes et de la chimie, très profond ou très clair » explique Sowat.
« Cette résidence à la villa Médicis fut dense et riche, nous avons créé énormément Lek et moi. C’était un véritable laboratoire d’expérimentations, mais aussi de rencontres avec les autres artistes, les commissaires d’exposition et la ville bien sûr. Nous avions des engagements donc nous nous sommes rendus en Inde et à Hong Kong durant cette année, mais la Villa nous a permis de réaliser une installation dans les Pouilles, dans les Abruzzes — nous avons eu la chance de travailler dans des cadres exceptionnels » poursuit-il.
Cette exposition se joue aussi sur le papier, Sowat a en effet, pour cette occasion souhaité montrer à travers son « catalogue », ses toiles in situ à la Villa Médicis. « Tempus Fugit » est pensée comme un tout. « La Villa Médicis s’étend sur huit hectares, j’ai voulu montrer aux gens ce lieu à travers le catalogue. J’ai choisi les lieux que je préférais et y ai apposé mes toiles. Avec cet exercice, je garde à la fois cette idée de graffiti et j’y montre ce que j’ai aimé à Rome. Du Parc Borghese à la Villa Médicis. »
Sowat évoque notamment cette statue représentant un corps d’adolescent recouvert par la mousse, et comme une réponse à celle-ci, la couleur utilisée sur cette toile appelée « Bis Repetita »
Ces prochains jours Lek et Sowat sortent « Underground Doesn’t Exist Anymore » un livre (Manuella Editions) et deux films sur les deux années passées au Palais de Tokyo. Ils exposeront en mars 2017 au Pavillon du Carré Baudouin.
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