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Sept façons de communiquer ouvertement avec vos adolescents en 2024

adolescentsSept façons de communiquer ouvertement avec vos adolescents en 2024. | Source : Getty Images

ADOLESCENTS | À l’ère du numérique, les défis de l’adolescence (pressions scolaires, conflits familiaux, premiers chagrins d’amour, sans parler des hauts et des bas normaux de l’enfance et de l’adolescence) peuvent sembler insurmontables pour ceux qui travaillent ou vivent au quotidien avec des préadolescents et des adolescents.

Article de Charell G. Coleman pour Forbes US – traduit par Flora Lucas

 

L’éducation des adolescents s’accompagne aujourd’hui de ce qui semble être des signaux d’avertissement. Les réseaux sociaux, les défis viraux pour adolescents et tant d’autres distractions mettent parfois des vies en danger et sacrifient les valeurs morales et familiales des plus jeunes. Tout cela met à l’épreuve leur estime de soi, leur confiance en eux et leur résilience.

La période de l’adolescence a toujours été un moment délicat : les hormones qui tourbillonnent, la pression des autres et la découverte de soi. Il semble qu’il n’y ait pas de manuel ou de script pour l’éducation des enfants, surtout à une époque où le monde semble plus complexe que jamais. Il va sans dire que les parents d’aujourd’hui sont obligés d’apprendre de nouvelles façons d’éduquer les adolescents afin que la communication reste ouverte et conviviale. Puisque les relations saines passent par la communication, voici sept façons de favoriser une communication ouverte entre parents et adolescents.

 

  1. Écoutez, écoutez, écoutez !

Les jeunes ont besoin d’adultes qui les écoutent, comprennent et apprécient leur point de vue, puis les accompagnent ou les motivent pour qu’ils utilisent les informations proposées dans l’intérêt de leur propre santé (Éducation des adultes : La Déclaration de Hambourg, l’Agenda pour l’avenir, 1997). La dernière chose que vous voulez faire en tant que parent est de sermonner votre adolescent. Il ne sera pas réceptif à cette approche. Montrez un intérêt sincère pour les pensées et les sentiments de votre adolescent. Attendez quelques jours, puis interrogez-le sur l’intérêt qu’il a partagé avec vous. N’oubliez pas de parler AVEC lui, et pas de lui parler. Il a besoin de se sentir écouté !

 

  1. Permettez-leur d’être « normaux »

Vous vous demandez peut-être ce que l’on entend par « être normal ». Tout d’abord, pour un adolescent, être normal signifie avoir envie de se disputer sans raison valable. Oui ! C’est vrai. À cette étape de la vie, ils trouvent le moyen de pratiquer l’indépendance et la prise de décision. L’égocentrisme est un autre aspect de la normalité chez les adolescents. Les adolescents peuvent être très « centrés sur eux-mêmes ». Il faut du temps pour apprendre à prendre en compte le point de vue des autres. Enfin, les adolescents trouvent constamment des failles dans la position de l’adulte (The adaptive nature of cognitive immaturity, David F. Bjorklund et Brandi L. Green, 1992). La nouvelle capacité des adolescents à penser de manière critique les encourage à rechercher les divergences, les contradictions ou les exceptions dans ce que disent les adultes. Parfois, ils questionneront ou critiqueront plus ouvertement les adultes avec lesquels ils se sentent particulièrement en sécurité. Cette question nécessite une approche équilibrée. Les parents doivent trouver un équilibre entre les préoccupations relatives à la sécurité de l’adolescent et le soutien à l’autonomie de décision de l’adolescent. Le soutien à l’autonomie exige que le parent fasse la distinction entre les aspects de la vie de l’adolescent où des règles, des conseils et une supervision continus sont nécessaires et les domaines où l’on peut faire confiance à l’adolescent pour qu’il prenne des décisions indépendantes.

 

  1. Tenez un journal partagé

Cette solution peut sembler impossible, mais il faut d’abord l’avoir essayée. En 2017, le Wall Street Journal Parenting a publié un excellent article sur la façon dont cela fonctionne pour les adolescents. Il s’agit d’un journal dans lequel le parent écrit des notes sur ce qui peut se passer dans sa tête et qu’il peut vouloir demander à son adolescent, tout en comprenant que ce dernier peut ne pas vouloir en discuter. L’adolescent répond aux commentaires du parent dans le journal. Mettez en pratique cet exercice une fois par semaine. Au-delà d’une fois par semaine, l’adolescent risque de se sentir accablé.

 

  1. Mettez en place des notes de positivité

La rédaction de ce type de notes permet d’ouvrir les lignes de communication pour les adolescents. Ils veulent savoir que vous pensez toujours à eux de manière positive, et ils aiment savoir que leur encouragement vient de leur(s) parent(s). C’est aussi une façon originale de faire passer le message que lorsqu’ils ont besoin de vous pour des conversations réconfortantes, vous êtes à leur disposition.

 

  1. Créez votre propre langage

Utilisez un langage de bien-être avec votre adolescent pour qu’il sache que vous êtes un espace ouvert et sûr. C’est aussi une façon pour vous d’évaluer son espace mental. Pour ce faire, vous devrez discuter en famille des mots qui indiquent comment il se sent lorsqu’il s’agit de gérer ses émotions au début, au cours et à la fin de la journée. Aidez votre adolescent à comprendre qu’il s’agit uniquement d’un contrôle et qu’il a toujours le droit d’en rajouter lorsque vous lui demandez ce qu’il ressent. Dans certains cas, vous pouvez ajouter des signes de la main au cas où l’adolescent ne se sentirait pas en état de parler à un moment donné. N’oubliez pas que c’est l’occasion d’avoir un vrai retour d’information et de mettre en pratique votre conseil numéro un : l’écoute !

Au cours des dix années qui ont précédé la pandémie, les sentiments de tristesse persistante et de désespoir, ainsi que les pensées et comportements suicidaires, ont augmenté d’environ 40 % chez les jeunes, selon le système de surveillance des comportements à risque chez les jeunes des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) aux États-Unis. L’écoute est donc primordiale.

 

  1. Créez le bocal de gratitude

Prenez un vieux bocal en verre. Décorez-le (ou pas). Chaque semaine, mettez-y un mot pour votre adolescent et vice versa. Décidez de la couleur du papier pour le parent et de la couleur du papier pour l’adolescent. Lorsque votre réserve émotionnelle sera basse, ces papiers vous seront utiles.

 

  1. Utilisez l’approche des « solutions partagées »

Cela vous aidera à maintenir vos lignes de communication ouvertes si vous permettez à l’adolescent de faire partie de la solution au problème que vous avez avec lui.

Voici un exemple : les enfants ne respectent pas le couvre-feu, les devoirs ne sont pas faits, ils sont sur leurs appareils et/ou ils perturbent la classe. En tant que parent, vous exposez le problème et vos objectifs. Ensuite, vous demandez à l’adolescent de proposer autant de solutions que possible. Ses réponses peuvent être légères, sérieuses, intermédiaires ou même sarcastiques. Vous passez ensuite en revue chaque idée et demandez : « Qu’est-ce qui te conviendrait dans cette idée ? Qu’est-ce qui me conviendrait à moi ? » Vous aidez les adolescents à adopter votre point de vue. Ensuite, vous trouvez une solution à essayer ensemble. Cette solution vous appartient désormais à tous les deux. Si l’adolescent a besoin de conséquences, c’est à ce moment-là que le parent les établit plutôt que de les crier sous le coup de l’émotion. Enfin, en tant que parent, vous dites : « Il s’agit d’une expérience de changement. Nous allons voir si cela fonctionne. » Essayez cette solution. Et si cela fonctionne, tant mieux. Vous pouvez alors l’utiliser pendant un certain temps, mais lorsqu’elle doit être modifiée, vous reprenez le processus de partage des solutions.

 

Prenez ces sept techniques et choisissez-en une pour commencer de manière cohérente. Puis ajoutez-en une autre. Le rôle de parent n’est pas décrit dans un manuel, alors sachez que vous faites de votre mieux avec l’information dont vous disposez. Il va sans dire qu’il n’est pas facile d’être parent d’adolescents, mais sachez que vous avez une communauté de parents prêts à vous soutenir !

 


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