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Réussir Ses Vacances : 8 Réflexes À Adopter

Excellente nouvelle, cette année, 30 millions de français partiront en vacances, soit 1,2 millions de plus qu’en 2016. Se donner du temps et prendre du bon temps : une nécessité  à laquelle chacun aspire pour maintenir son équilibre face à une vie chaque jour plus exigeante, trépidante et stressante.

Les vacances sont des acquis sociaux dont nous ne saurions plus nous passer ; elles augmentent notre bien-être, boostent l’activité de nos neurotransmetteurs et régulent les soubresauts de nos humeurs surtout quand le soleil est au rendez-vous. Les études effectuées sur la population de Framingham depuis 1948 nous montrent également que les individus qui prennent peu de vacances sont plus sujets aux risques d’accidents cardio-vasculaires. C’est-dire si l’effet vacances a un impact fort sur notre santé physique et psychique.

Les vacances sont directement associées à notre quête de bonheur. Nous les attendons toute l’année et désirons ardemment qu’elles soient à la hauteur de nos espérances. 

C’est pourquoi à la veille de la transhumance estivale assurons-nous de mettre tous les atouts de notre côté, et approprions-nous 8 réflexes très simples gages de leur réussite.

1°/ Opter pour la reddition et lâcher prise

Déposer les armes, cela veut dire accepter de ne plus guerroyer contre nos moulins à vent, abandonner la gagne à tout prix, les défis à tout crin. Lâcher prise c’est renoncer à poursuivre ses buts et surtout débrancher sa machine à penser. Accepter de ne rien faire, de buller, de lézarder, d’abandonner tout timing et de casser ses rythmes en abandonnant l’idée du programme systématique. C’est pourquoi avant de céder aux sirènes de la méditation, préparons nos esprits à la vacuité. Se vider la tête, ce peut être s’obliger à suivre le vol d’un papillon, à compter les fleurs des champs, à fixer l’étoile de la grande ours par une belle soirée d’été. 

2°/ Faire la paix avec soi-même 

Ne pas tomber dans le chaudron du perfectionnisme. Arrêter de vouloir répondre en permanence à l’injonction du « sois parfait(e) ». Retrouver une forme d’apaisement en acceptant d’être tel que nous sommes avec des défauts, des insuffisances, des ratages et des désastres personnels. Savoir les assumer, en les considérant comme une marque de fabrique, un label : le nôtre. Être fier de ce qui nous a forgé, et comprendre que nos échecs n’ont fait que ciseler notre personnalité et l’enrichir. 

3°/ Prendre du champ ou la poudre d’escampette

Fuir les personnes toxiques. Vous avez très probablement dans votre entourage tout un tas de gens bien intentionnées qui passent la plupart de leur temps à vous asséner des  « Tu aurais dû »,  « Moi à ta place », des « Oui mais », des « Avec toi c’est toujours pareil », des « J’espère au moins que tu as pensé à », mais aussi des « Je te l’avais bien dit ». Alors attention danger, car ce ne sont que des hameçons auxquels nous mordons et qui nous entraînent vers des chicaïas stériles. Ces jeux psychologiques déstabilisent, épuisent et sont l’ennemi de nos vacances. Vous pouvez les stopper en cessant de répondre du tac au tac et de partir au quart de tour,  en arrêtant de vouloir avoir raison sur l’autre et en ne donnant aucune prise.

4°/ Resserrer les rangs et les liens

Meik Wiking président de l’institut de recherche sur le bonheur à Copenhague, nous dit que 60% des Européens passent du temps en moyenne une fois par semaine avec leurs amis, collègues ou famille. Au Danemark c’est 78 %. Les vacances donnent l’occasion de retrouver les siens et de rencontrer les autres en leur accordant plus de temps. Partir en opex (opération extérieure), sortir de son pré carré, faire preuve de curiosité et privilégier le partage, rien de tel pour élargir son cercle de connaissances.  S’intéresser à l’autre pour ce qu’il est, dans sa différence, et non pour ce qu’il pourrait nous apporter. Regarder ses amis les yeux dans les yeux pour une relation plus forte. L’exercice qui vient vous aidera à vous concentrer  : mettez-vous en  capacité de vous souvenir de la couleur des yeux de ceux à qui vous avez parlé pendant la journée… Pas facile, mais gage d’attention extrême.

5°/ Suivre une DDD*

Les vacances sont une occasion inespérée de déconnecter, mais comment s’y prendre ? Opter pour une DDD*. Un programme de musculation ? Non… Un programme de *Détoxification Digitale Douce. Cela consiste à faire un shabbat numérique en se soustrayant un jour par semaine à toutes les vilenies causées par les appareils numériques. En restant connecté à son travail, les vacances n’auront aucun bénéfice sur notre santé et en particulier sur notre niveau de stress. Alors interdisez-vous de toucher tablettes, PC, iPhone le temps d’une matinée pour commencer, puis d’une journée toute entière.

6°/ Retomber en enfance

Le temps d’un été retrouver son enfant intérieur, laisser libre cours à ses émotions et renouer avec les activités de ses jeunes années. Retrouver le temps béni des dieux où vous vous rouliez dans l’herbe, où vous faisiez des pirouettes, où vous sautiez comme un cabri, où vous marchiez pied nus dans l’herbe pour mieux sentir la rosée du matin ? Cet été, vous aurez 10 ans et vous sauterez à la corde, ferez de la balançoire si tel est votre bon plaisir, juste pour redécouvrir vos émois d’antan. Mistral gagnant ou pas, malabars, riz au lait ou jambon purée, comme il vous plaira. Vous avez peur du ridicule ? Alors partez à la recherche de votre état d’esprit d’alors, mutin, léger, joyeux, insolent, rebelle, peu-importe… Ce retour aux sources de l’enfant que vous étiez est la meilleure cure de jouvence que vous puissiez vous accorder.

7°/ Retrouver l’art du « slow »

Réapprendre à agir lentement, doucement, en vous concentrant sur une activité à la fois. Commencez par la « slow food » en ne consommant que des légumes de saison par exemple. Puis une fois à table à défaut de tourner votre langue 7 fois dans votre bouche, mastiquez calmement et sans précipitation chaque aliment pour en goûter la saveur et en détailler les arômes… Faites la sieste sous un olivier, ou allongez-vous sur l’herbe les bras écartés, le nez au ciel, et dans ce temps suspendu vous vous en remettrez à l’immensité du ciel.

8°/ N’en faire qu’à sa tête

C’est si bon de se soustraire au cortège des contraintes habituelles qui n’en finissent pas de nous mener par le bout du nez. Toutes ces obligations insignifiantes qui à la longue nous pourrissent une journée. Les horaires en sont une parfaite illustration. Jeter son bonnet par-dessus les moulins devient une riche idée pour nous rappeler que nous avons des envies, des désirs, des besoins, des rêves aussi et qu’il est si doux de ne plus mettre un mouchoir dessus. Se réveiller comme un ado à midi…  Déjeuner à 15 heures… Rentrer à l’aube… Pourquoi pas si le cœur vous en dit.

C’est le temps béni des vacances… Le vent fait des nœuds d’hirondelle. Le jour est rond comme une amende. (Maurice Carême)

 

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