Quelques idées d’hôtels à la montagne pour ce début d’année

Saint-Nicolas de Véroce : L’Armancette, le luxe en toute simplicité

Un des charmes de l’Armancette ? Sa discrétion ! Niché à Saint-Nicolas de Véroce, sur les hauteurs de Saint-Gervais, proche de Megève et face au massif du Mont-Blanc, cet hôtel cinq étoiles a trouvé le juste équilibre entre élégance et personnalité. Il n’abrite que 17 chambres mais éparpille aussi des chalets particuliers alentours. Des bois, clairs, gris ou vieillis, des cuirs et des velours, des grands noms du design : la décoration fleure le raffinement sans ostentation. Une impression qui perdure lorsque l’on passe à la Table d’Amarante, le restaurant gastronomique aux saveurs alpines dopées par la créativité du chef Fabien Laprée. A quelques enjambées de l’hôtel, Le Mont Joly propose la générosité de sa cuisine familiale et de son panorama, époustouflant, sur les Dômes de Miage ou l’Aiguille de Bionnassay. Tout comme le spa qui offre en majesté la vue sur les montagnes : piscine intérieure et extérieure, 3 jacuzzis, sauna et hammam, une salle de fitness et des soins signé Kos Paris, le compte est bon et le lieu idéal pour un week-end en hiver

Chamonix : Hôtel Mont-Blanc, la montagne comme une évidence

A 1h15 de la gare de Bellegarde, une belle balade en voiture permet de relier le pied du Mont Blanc, ou presque. On ne présente plus la station de Chamonix au cœur de laquelle trône la façade aux volets bleu ciel de l’hôtel Mont-Blanc ; cette vénérable institution locale – inaugurée en 1849 ! – a été remaniée avec goût… et sans perdre sa superbe : il suffit d’admirer le flamboyant escalier Art déco ou les moulures bon teint. Ce palace Belle Epoque a tout de même troqué son classicisme pour une atmosphère plus délurée, en témoignent les coussins de couleurs vives ou la cheminée maquillée d’or. Côté chambres – au nombre de 41 et de 20 à 100 m2 pour le penthouse- se disputent l’élégance et l’espace. L’atmosphère, contemporaine mais reposante, sied aux quatre étoiles de cet hôtel de montagne. L’un des luxes de l’établissement ? Nager, dans la piscine délicieusement chauffée face à la chaîne du Mont Blanc, et ce jusqu’à 23 h. Quant aux 250 m2 de  spa avec hammam et sauna, ils ont adopté la marque Clarins pour les soins. A l’heure de passer à table, on fait confiance à la cuisine de saison et locale du chef Mickey Bourdillat. A l’image de l’hôtel, elle est tout en gaieté.

La Rosière : L ’ILY Hôtel, écoresponsable et trendy

On vient ici palpiter au cœur de la Tarentaise, à quelques kilomètres à peine de l’Italie (on peut d’ailleurs skier en Italie en hiver sur le somptueux domaine San Bernardo qui inclut la station de ski de la Rosière). L’entrée de l’I.L.Y. hôtel se fait discrète dans le quartier des Eucherts. Comme pour mieux se faire désirer. I Love You, 3 lettres pour de jolies promesses. Celles de chambres with a view tournée vers les sommets d’abord. Celles d’un véritable engagement ensuite, écoresponsable : verte l’électricité, bios les produis d’accueil comme ceux d’entretien, filtrée l’eau que l’on boit, et zéro plastique réutilisable. Jusqu’aux meubles second-hand qui donnent un délicieux côté vintage à la déco. Parlons-en de la déco : tout en délicatesse et clins d’œil montagnards, des tons chauds et lumineux, des photos et des sculptures. Parmi les 39 chambres, en couple on vote pour les suites avec baignoire dans la chambre. On grimpe au 7e étage pour les repas. Murs bleu canard, banquettes vert forêt, fauteuils jaune automnal, du bois et des lumières douces : le restaurant Bonami cultive son confort et assure un repas tout en plats locaux, de saison, certains bios ou vegan. Les cocktails signature du bar comme les goûters savoureux du Tonka mettent toute la famille d’accord. Côté spa deux cabines aux soins siglés Pure Altitude seulement mais une piscine comblée de baies vitrées ouvrant sur les sommets enneigés et 3 jaccuzi, dont un, fort prisé, sur la terrasse.

Evian : Royal Evian Resort, un complexe d’exception

Royal, le palace de l’Evian Resort l’est assurément. Inauguré en 1909, il loge depuis lors, sa majestueuse façade au sein de 19 hectares de nature en surplomb du lac Léman. De son faste passé, il a conservé ces détails art Déco et art Nouveau qu’est venue rajeunir une agréable modernité. Au mobilier d’origine restauré se mêlent désormais créations design, le bois blond se réfléchit dans les marbres. La demeure égrène 150 chambres, tout autant férues d’élégance. Le restaurant étoilé Michelin trouve naturellement sa place dans l’une des plus belles salles, ornée de fresques néo-baroques. Il distille une cuisine aux classiques parfaitement maîtrisés, à peine twistés, abandonnant à La Véranda la carte fusion et à l’Oliveraie – truffée d’oliviers centenaires – un buffet gaiement méditerranéen. Naturellement, les enfants sont chouchoutés au Kid’s Club : rassurant pour les parents qui prennent le temps de profiter de leurs vacances, des deux parcours de golfs 18 trous du domaine, de s’adonner au tennis ou de se promener tranquillement à pied ou à vélo en été, ou de partir skier dans les stations voisines en hiver. En effet, si le kids club s’occupe d’habiller les jeunes et de les conduire à leurs cours ESF (15 minutes de minibus pour gagner les sommets de Bernex), les parents n’ont que l’embarras du choix : partir skier à Bernex avec vue sur le Léman, à moins que l’on ne décide de rejoindre les Portes du Soleil (40 minutes) pour une escapade à skis jusqu’en Suisse. Le soir venu, le bar, emblématique, méritait bien une carte étonnante : aux classiques s’ajoutent ici des créations dont ces cocktails diététiques uniques en leur genre : on en redemande !

Belle Plagne : Hôtel Carlina, joliment savoyard

Il a du charme, cet hôtel à 200 mètres du centre mais face à la montagne. Un charme typiquement montagnard avec son architecture de pierre et de bois. Poussez la porte pour respirer cette atmosphère conviviale et cocooning. Les 47 chambres ont repris les codes du chalet savoyard typique : des lambris au mur, des tons blancs et gris pour la douceur et, pour toutes, un balcon ou une terrasse Oeuf parfait au Beaufort, Saint-Jacques grillés ou brioche perdue : pas de grandes surprises à la carte de La Table du Carlina mais une cuisine agréable et généreuse. L’Ercheu, le second restaurant, réinterprète, sans les désavouer les spécialités locales. En retour de randonnée, on apprécie la piscine et son jaccuzi où semblent plonger les derniers rayons du soleil. Un moment détox dans le sauna ou le hammam, un soin signé Pure Altitude. Pile l’heure d’aller siroter un drink dans la chaleur tamisée du bar.

Pascale Missoud