L’exposition “La folle journée de Mr. A” à Montpellier réunit deux géants de l’art urbain, André et Mode2, dans un événement exceptionnel en France. Pour la première fois dans un même lieu, ces pionniers du street art mondial dévoilent une collaboration unique, mêlant poésie et rythme. Du 12 avril au 16 mai 2025, Montpellier devient le théâtre d’une rencontre rare, à ne pas manquer.
À l’heure où les métropoles mondiales redéfinissent leurs espaces publics à travers l’art, l’exposition “La folle journée de Mr. A” à la galerie Nicolas-Xavier, à Montpellier, illustre une tendance croissante : l’intégration de l’art urbain dans les circuits traditionnels de l’art contemporain. Du 12 avril au 16 mai 2025, cette exposition à quatre mains, réunissant les pionniers André et Mode2, promet de transformer la ville en un laboratoire d’innovation culturelle et économique. Entre héritage street et valorisation patrimoniale, cet événement pourrait bien redessiner les contours du marché de l’art.

Une fusion audacieuse entre street art et patrimoine
L’exposition met en lumière deux figures majeures de l’art urbain.
André, avec son personnage emblématique Mr. A – un “A” surmonté d’un haut-de-forme et d’un sourire espiègle –, a su imposer une signature reconnaissable mondialement depuis les années 90. Inspiré par le graffiti new-yorkais, il a évolué vers un street art poétique qui s’invite désormais dans les galeries prestigieuses.
À ses côtés, Mode2, pionnier du graffiti post-New York et cofondateur du crew The Chrome Angelz, apporte une dimension rythmique et dansante à ses œuvres, influencée par la culture hip-hop. Leur collaboration, orchestrée par la galerie Nicolas-Xavier, s’inscrit dans une mouvance plus large : celle de l’hybridation entre art de rue et espaces institutionnels.
Ce choix stratégique s’appuie sur un marché en pleine expansion. Selon un rapport de l’Art Basel and UBS Global Art Market Report 2023, le marché de l’art contemporain, incluant le street art, a généré 2,7 milliards de dollars en 2022, avec une croissance annuelle de 5 % prévue d’ici 2027. L’intégration de ces artistes dans des galeries comme celle de Montpellier, située dans un espace historique de 180 m² rénové près du Musée Fabre, témoigne d’une volonté de conjuguer héritage architectural et modernité. Les voûtes gothiques du 13e siècle côtoient des œuvres vibrantes, créant un contraste qui attire un public diversifié, des collectionneurs aux simples curieux.

Un modèle économique innovant pour l’art contemporain
La galerie Nicolas-Xavier, dirigée par Nicolas-Xavier Callu, se positionne comme un acteur clé de cette transformation. En doublant sa superficie en 2023 et en investissant dans un lieu emblématique, elle mise sur une stratégie d’attractivité touristique et culturelle. Montpellier, déjà connue pour son dynamisme économique – avec un PIB par habitant en hausse de 3 % sur la dernière décennie (Insee, 2024) –, pourrait voir son secteur culturel devenir un levier de croissance supplémentaire. L’exposition, avec son vernissage le 11 avril 2025, s’accompagne d’événements annexes qui stimulent l’économie locale : restauration, hôtellerie et commerces bénéficient de l’afflux de visiteurs.
Cette approche reflète une tendance mondiale : l’art comme moteur d’innovation économique.
Des villes comme Miami, avec son quartier de Wynwood transformé par le street art, ou encore Lisbonne, qui attire grâce à ses fresques murales, montrent que l’investissement culturel peut générer un retour sur investissement de 200 % sur cinq ans, selon une étude de la Banque européenne d’investissement (2023). À Montpellier, la galerie joue le rôle de catalyseur, soutenant des artistes émergents tout en s’appuyant sur des noms établis comme André et Mode2, dont les œuvres atteignent des enchères allant de 10 000 à 50 000 euros selon Sotheby’s.
Un appel à l’engagement dans un monde en mutation
“La folle journée de Mr. A” ne se limite pas à une exposition : elle raconte une philosophie. À travers les pérégrinations de Mr. A, de Paris à Tokyo, l’événement célèbre la spontanéité et le partage, des valeurs qui résonnent dans un contexte mondial marqué par la quête de sens. Alors que les industries créatives représentent 3 % du PIB mondial (UNESCO, 2024), cet art accessible et universel pourrait inspirer de nouvelles formes de consommation culturelle, mêlant numérique et physique. La galerie, avec son site et ses horaires flexibles, facilite cet accès, tandis que les collaborations avec des institutions locales renforcent son ancrage.
Pour les amateurs d’art et les investisseurs, cette exposition offre une opportunité unique. Visiter Montpellier du 14 avril au 16 mai 2025, c’est plonger dans une expérience où l’histoire et l’innovation se rencontrent. Avec des artistes qui redéfinissent les frontières de leur discipline, la galerie Nicolas-Xavier prouve que l’art urbain n’est plus une sous-culture, mais un pilier d’une économie créative en pleine ébullition. Une raison de plus de réserver son billet.

Contributions à la rédaction de cet article : Julie Daffourd, Anne Simonot et Nicolas-Xavier Calu
Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook
Newsletter quotidienne Forbes
Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.

Abonnez-vous au magazine papier
et découvrez chaque trimestre :
- Des dossiers et analyses exclusifs sur des stratégies d'entreprises
- Des témoignages et interviews de stars de l'entrepreneuriat
- Nos classements de femmes et hommes d'affaires
- Notre sélection lifestyle
- Et de nombreux autres contenus inédits