La nouvelle a été annoncée mardi : Bob Iger quitte le poste de PDG de Disney. Cette décision prenant effet immédiatement, il sera remplacé par Bob Chapek, directeur des parcs d’attractions et différents produits de la marque Disney.

L’annonce arrive un an avant la prédiction de Bob Iger. Le dirigeant de Disney depuis 2005 avait dirigé l’acquisition des plus gros contrats de la firme ainsi que le rachat de grands rivaux comme Pixar en 2006, LucasFilm en 2012 ou encore la Century Fox en 2019.

Lors d’une discussion avec des investisseurs, Bob Iger a expliqué qu’il avait saisi le moment opportun pour opérer la transition et donner à Bob Chapek la possibilité de s’accoutumer aux opérations de la compagnie petit à petit. Il reste toutefois le directeur exécutif de Disney jusqu’à la fin de son contrat le 31 décembre 2021 et Bob Chapek continuera à lui rendre des comptes jusqu’à la fin de la transition. 

Avant l’annonce de la passation, il y avait des rumeurs selon lesquelles le successeur de Bob Iger serait Kevin Mayer, directeur de la division direct-to-consumer de Disney +, lancée en France d’ici le 31 mars 2020. Le succès  de la chaîne Disney + le mettait en direct ligne pour la succession. Mais Bob Chapek n’est pas un débutant en la matière. Il fait partit de l’équipe Disney depuis 1993, directeur de la distribution des films à la tête de la stratégie populaire (et lucrative) de garder les grands classiques Disney comme Cendrillon et Le Roi Lion bien à l’abri dans le « Coffre fort Disney« . 

Mais la barre est haute, Bob Iger ayant apporté beaucoup à l’entreprise en tant que PDG. En termes de chiffres, lorsque Bob Iger prenait les rênes en 2005, Disney possédait un capital d’un peu moins de 49 milliards sur le marché. Aujourd’hui, après le succès des plateformes de streaming comme Hulu ou ESPN+, elle vaut cinq fois ce qu’elle valait en 2005.

« Après le lancement couronné de succès du direct-to-consumer et l’intégration de la Century Fox assurée, je pense que c’est le bon moment pour démarrer la transition et changer de direction », déclare Bob Iger. 

Si sur le marché, la valeur des actions de Disney a baissé de plus de 2 % durant les heures de trading after work (entre 16 h et 20 h du soir), Bob Iger a rassuré les analystes et expliqué que ce changement de direction n’était en aucun cas précipité, ce temps le laissant soi-disant libre de se concentrer sur la création. 

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