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Petits weekends parisiens entre amis (entre amoureux ?)… la suite

Jouant toujours les touristes, je poursuis mes weekends parisiens avec ce même plaisir de découvrir la capitale « autrement », profitant de ce qu’elle offre de meilleur, son hôtellerie et sa gastronomie étant sans limites, sauf celles de notre plaisir. Quelques nouvelles idées de séjours agréables à vivre intensément…

Par Bernard Van de Kerckhove

 

Acte 3 : Hôtel de Montesquieu… et le restaurant Le Petit Parc (Indépendant)

Le hasard faisant (plutôt bien) les choses, c’est encore dans le VIIIème arrondissement, et toujours près des Champs Elysées, que je porte ma valise. Il est étonnant à chaque fois de constater que dès que l’on s’éloigne des grandes artères, une multitude de petites rues offrent leur tranquillité (relative). Il en va ainsi pour cet hôtel bien seul dans cette rue Frédéric Bastiat : c’est le seul « commerce » qui s’est installé dans l’un des beaux immeubles haussmanniens qui alignent ici leurs façades historiques avec élégance. Je me souvenais parfaitement de l’étape que j’avais faite il y a quelques années dans ce Relais & Châteaux qui se nommait alors le Daniel et accueillait un restaurant raffiné. Il portait – et la porte toujours mais dans une autre version – la signature de Suzanne Bontemps, esthète, éprise de décoration, aimant peindre, parcourir les musées, cultivant l’art de bien recevoir. Sous les conseils avisés d’Elliott Barnes, architecte d’intérieur,  jouant entre ombres et lumières, redéfinissant les espaces, les sculptant, elle a redonné de l’allure à l’ensemble. Un an de fermeture, un an de travaux, le résultat est probant. Lors de sa rénovation, elle dégotte un buste imposant de Charles Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu qui accueille aujourd’hui les hôtes : on connaît l’origine de son nouveau nom.

Nouveau nom et surtout nouvelle vie. Dans un premier temps, le nouvel hôtel**** (Qui en vaut bien une de plus !)  n’est plus Relais & Châteaux et ne comporte plus de restaurant. L’immense lobby, entièrement repensé, découpé par le jeu du mobilier et de la lumière, offre désormais des espaces très intimistes pour se relaxer au retour d’une balade, prendre le thé, savourer un verre, lire, se retrouver entre amis. Avec un honesty bar, charmant, convivial : on se sert, on note ! On retrouve çà et là, et ce sera aussi le cas dans les chambres, les souvenirs accumulés par Suzanne Bontemps qui lui ont inspiré le fil conducteur de sa décoration : «La Route de la soie». Les nombreux livres qu’elle a choisis avec soin, à disposition, incitent à se lover dans un canapé pour succomber à ce plaisir délicieux : lire, découvrir des personnages, des pays suggérés par les mots…. sa passion de toujours. Ouvert pour le petit déjeuner, il devient havre de paix pour un tea time, un cocktail, quelques bulles de champagne, offrant sa tranquillité et son confort à des rendez-vous d’affaires ou romantiques. 

 

Seulement  15 suites et trois chambres mansardées

L’endroit est beau, il est aussi exclusif : seulement 18 clés. Qu’elles soient côté rue, avec pour certaines un balcon filant et vue sur la tour Eiffel, ou côté cour, très calmes, les chambres sont toutes grandes, lumineuses, faciles à vivre. Parées de moulures restaurées par un artisan, maquillées en trois tonalités, terre de Sienne, paille et bleu ardoise, avec des papiers peints Elitis, des textiles texturés et d’amusantes astuces déco, elles dessinent un cadre reposant, style hôtel particulier. Meubles et bibelots chinés s’y marient harmonieusement aux pièces plus contemporaines, canapés, fauteuils, et transportent vers des ailleurs lointains. La literie de grande qualité enveloppée de draps doux, le menu d’oreillers, garantissent un sommeil sans faille. Les salles de bains, aux dimensions plus que confortables, se parent de vastes douches, de baignoires pattes de lion posées au cœur de la pièce, ou encastrées, design. Les produits de courtoisie, signés Sothys, maison française, soulignent davantage encore le côté parisien, exclusif (mention spéciale pour la suite Personne à mobilité réduite adaptée avec doigté et délicatesse, conçue avec le même souci esthétique que les autres suites).

 

Et comme dans un cinq étoiles qu’il pourrait être, le Montesquieu propose aux sportifs une salle de fitness et aux gourmands un room-service concocté avec la complicité de deux restaurants voisins de qualité. Un pied-à-terre bienveillant qui accepte les enfants, et les animaux de compagnie de taille raisonnable.

En parallèle, un concierge prévenant chuchote les adresses des meilleures tables alentour, du bistrot branché aux trois étoiles de palace, du bon japonais à l’italien aux pâtes al dente… On en parle tout de suite !

8 rue Frédéric Bastiat, Champs-Élysées, 75008 Paris +33 (0) 1 42 56 17 00 www.hoteldemontesquieu.fr

 

Restaurant le Petit Parc : le bistrot chic

Difficile de faire plus tranquille comme rue ! Et c’est tant mieux pour ceux qui découvrent cette adresse à deux pas du Parc Monceau. Et c’est même encore mieux aux beaux jours quand la terrasse peut s’installer. C’est aussi parfait pour les riverains de ce quartier plutôt chic, comme ce bistrot !
On sent derrière les grands panneaux de papier peint léopard la touche d’un décorateur, en l’occurrence un duo de décoratrices et ce soucis du détail, toujours dans l’élégance, assume cette féminité.
Jérémie (Segall) est à l’accueil. On devine très vite le professionnel et, de fait, il baigne dans l’univers de la restauration et de la gastronomie depuis un bon moment. Il évoque d’ailleurs ce passé tout en se félicitant d’être aujourd’hui dans « son » restaurant, une maison à taille humaine avec une belle clientèle de professions libérales et cadres le midi, les mêmes en plus décontracté le soir. Nous aussi on se félicite d’avoir choisi cette adresse et rencontré ce personnage empathique. On constatera, tout au long du repas, que les clients sont autant d’habitués et que Jérémie a le sens de l’accueil. Il a aussi celui du service qu’il assume seul, avec cette célérité et cette décontraction que seul un vrai pro peut avoir. Il ne se contente pas de prendre la commande, il commente les produits, avec passion. Il ne se contente pas de servir, il engage le dialogue, présente les plats, s’inquiète de notre bien-être, de notre ressenti de sa cuisine.
Et de fait les produits sont excellents tels que les viandes  avec le filet de bœuf en croûte de poivres, sauce aux poivres, frites qui était à tomber… ou plutôt à se relever la nuit. Ses conseils en matière de vin sont aussi excellents et en parfaite adéquation avec les plats choisis. Le crottin de chèvre chaud façon coude fou, salade et noix comme le tartare de saumon et avocat assurent pour les entrées, mais quand nous avons vu passer la burrata, crème de sauge et petits pois on a eu un léger regret… très passager. La suite est à l’image avec des assiettes généreuses. Et si le filet de bœuf était donc parfait, le cabillaud teriyaki, purée de pommes de terre aussi et on suppose que l’escalope de veau normande, purée de pommes de terre devait l’être également. J’ai regretté que la brioche perdue, caramel beurre salé, chantilly… soit de la brioche, et pas du pain comme la recette initiale, mais elle était réussie, comme le baba au rhum, toujours avec la chantilly, lorgnant au passage sur la tarte tatin « Abricot », crème crue que nos voisins semblaient vraiment apprécier. Une belle découverte !

 

 

14 Rue de Thann 75017 Paris France

https://lepetitparc-paris-17.fr/fr

07 89 88 72 21

Ouvert du lundi au vendredi, midi et soir. Fermé samedi et dimanche. Carte 40/50 €.

 

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