Paris regorge de nouvelles adresses gastronomiques qui redéfinissent le paysage de la ville. De la renaissance opulente d’établissements emblématiques comme Maxim’s aux saveurs audacieuses et aventureuses de lieux comme Boubalé, la scène gastronomique de la capitale française n’attend que vous.
Cette liste dévoile les dix restaurants les plus en vogue à Paris, chacun offrant un mélange unique de tradition, d’innovation et un voyage alléchant à travers diverses histoires culinaires, promettant un festin pour les sens et une exploration unique de la gastronomie parisienne.
Un panorama à couper le souffle et des classiques de la cuisine française à La Tour d’Argent
Plus qu’une simple rénovation, le renouveau de la Tour d’Argent représente une véritable réinvention, une transformation sans faille à l’occasion de sa réouverture après plus d’un an de fermeture. Fondé en 1582, ce restaurant parisien emblématique s’apprête à écrire un nouveau chapitre de son histoire, sous la houlette du propriétaire André Terrail, dont la famille a commencé à s’occuper de l’établissement en 1911. L’établissement est célèbre pour son canard au sang introduit par Frédéric Delair en 1890, un plat qui reste la signature de la Tour d’Argent, parmi d’autres spécialités du chef Yannick Franques, aux commandes depuis 2019.
À l’intérieur de La Tour, André Terrail a transformé le rez-de-chaussée (qui était auparavant un hall d’entrée et, avant cela, l’endroit où se trouvait le restaurant) en un chic Bar des Maillets d’Argent où vous pouvez vous asseoir sur un tabouret haut pour déguster une coupe de champagne ou un cocktail avant le dîner. Vous pouvez également vous installer à l’une des tables pour un petit-déjeuner, un déjeuner, un goûter ou un dîner composé de plats français classiques.
Prenez le temps de vous rendre au nouveau bar sur le toit, d’où vous pourrez admirer la vue spectaculaire à 360° sur Paris. La salle à manger se trouve juste en dessous et, bien qu’elle ait conservé la même disposition qu’auparavant, André Terrail y a ajouté des touches contemporaines, comme un plafond argenté réfléchissant la lumière. En outre, il a remplacé la moquette florale par une moquette bleu poudré. Si vous souhaitez admirer la vue sur la cathédrale Notre-Dame et la Seine plus longtemps que le temps d’un repas, réservez une nuit à L’Appartement. Il s’agit d’une nouvelle suite exclusive, située au cinquième étage de l’immeuble et offrant une vue imprenable que vous n’aurez à partager avec personne si vous ne le souhaitez pas.
Un voyage entre la France et l’Afrique à L’Espadon
Le Ritz Paris dévoile L’Espadon, le nouveau restaurant gastronomique de l’hôtel historique, dirigé par la cheffe Eugénie Béziat. Brisant la tradition, Eugénie Béziat, née au Gabon de parents originaires du sud de la France, est la première cheffe sur les onze chefs cuisiniers que compte le Ritz à ce jour, ce qui en fait un talent rare à Paris. Sa cuisine transcende les frontières, alliant la maîtrise des techniques gastronomiques et des produits français aux influences de son enfance entre le continent africain et le sud de la France. Le restaurant intime, qui ne compte que 30 places, dispose également d’une élégante terrasse extérieure dans le jardin arboré de l’hôtel. Avec chaque plat méticuleusement élaboré, Eugénie Béziat partage ses souvenirs, ses sensations et ses saveurs d’Afrique et des étés méditerranéens, entraînant les convives dans une expédition pleine d’âme. Accompagnée par l’excellente équipe du Ritz, dont le chef pâtissier François Perret et le directeur de la sommellerie Florian Guilloteau, une soirée à L’Espadon est un voyage inoubliable qui explore des combinaisons rares de saveurs et de produits.
Une cuisine coréenne associée au glamour français à l’OMA
À deux pas des Champs-Élysées, un nouveau lieu de séjour a pris racine à la place d’un vieil hôtel terne qui avait grand besoin d’être entièrement rénové. Entièrement repensé, le Château des Fleurs, propriété sœur du Saint James et du Relais Christine qui se trouvent également à Paris, est un établissement clair et lumineux de 37 chambres, avec un bar et un restaurant au rez-de-chaussée, OMA (« mère » en coréen), qui comptent déjà de nombreux habitués. La foule ici est un mélange de clients de l’hôtel, d’acheteurs et de locaux en pause déjeuner, qui viennent pour les bonnes bouchées à partager de la charismatique cheffe Ji-Hye Park et les plats principaux copieux comme le Mulhulé, un mélange de poissons crus de saison avec légumes et bouillon glacé pimenté, ou le Riz OMA (paleron de bœuf, œuf mollet, algues, radis mariné, sésame). Arrivée en France il y a 25 ans, Ji-Hye Park maîtrise l’art de la fermentation, des jus et des bouillons, un savoir acquis notamment auprès de son père. Son expertise en matière de saveurs nuancées, de techniques précises et de goûts raffinés touche aujourd’hui un public encore plus large que dans son restaurant d’origine, situé dans le 9e arrondissement de Paris.
La nature comme mot d’ordre à Datil
Manon Fleury, connue pour son expertise culinaire au Mermoz et au Perchoir Ménilmontant, des lieux incontournables de Paris, a lancé son premier restaurant, Datil. Le nom fait référence aux prunes et aux dattes, et le concept rompt avec les normes non seulement en termes de contenu de l’assiette, mais aussi en termes de gestion. Manon Fleury et ses quatre collaborateurs, des cheffes expérimentées pour la plupart, préparent des plats à base de plantes et de viande qui vous emmènent en voyage à travers la France, tout en mettant l’agriculture durable au centre de leurs préoccupations. Dans l’ensemble, Datil incarne l’innovation culinaire, l’approvisionnement éthique et l’autonomisation des femmes au sein de la scène gastronomique parisienne. Ici, il n’y a pas de menu fixe, car l’équipe travaille en fonction des saisons et de ce qui est disponible auprès de ses producteurs pour élaborer une cuisine instinctive et créative.
Les saveurs festives de l’Europe de l’Est chez Boubalé
Au cœur de l’hôtel Le Grand Mazarin, récemment ouvert à Paris, se trouve le Boubalé, dirigé par le célèbre chef israélien Assaf Granit et le directeur Tomer Lanzman, qui font revivre les saveurs ashkénazes oubliées de l’enfance. Le restaurant au nom yiddish, qui signifie « mon petit chéri », reflète le lien attachant entre les grands-mères ashkénazes et leurs petits-enfants. Il propose des plats légendaires qui traversent l’Europe de l’Est jusqu’en Israël, du Liban au Maroc en passant par la Syrie et l’Irak. La vision ambitieuse d’Assaf Granit et de Tomer Lanzman, exécutée par le chef Itamar Gargi, modernise cette cuisine en un festin contemporain à partager, complété par un bar à cocktails séduisant et un cabaret souterrain à venir. Le menu, en constante évolution, réinvente les plats traditionnels ashkénazes, tels que le pain challah, le sashimi de lakerda et les boulettes de matza infusées au homard, tous préparés et servis de manière exquise dans un cadre luxuriant et maximaliste imaginé par le designer Martin Brudnizki, qui rappelle l’ambiance d’une datcha d’Europe de l’Est ornée de fresques botaniques et de banquettes en velours. Le personnel chaleureux et attentif rehausse l’expérience en présentant théâtralement les plats, garantissant ainsi un voyage culinaire délicieux et immersif.
La renaissance d’une merveille parisienne de l’Art nouveau chez Maxim’s
Nichée entre Madeleine et Concorde, rue Royale, cette merveille de l’Art nouveau du début du XXe siècle a accueilli de nombreuses légendes et personnalités, de Mick Jagger à Jackie Kennedy en passant par Andy Warhol et Isabelle Huppert. Acquis par Pierre Cardin en 1981 et aujourd’hui géré par le groupe Paris Society, Maxim’s a conservé son charme d’origine : boiseries intemporelles, verreries de l’école de Nancy, une ambiance riche préservée par le vénérable Pierre Pelegry. À l’intérieur, le labyrinthe de pièces se déploie, toutes plus extravagantes les unes que les autres. Il y a même un fumoir inspiré d’un jardin privé entouré de haies. Dans l’espace principal du restaurant, les convives dégustent des cuisses de grenouilles au beurre persillé, la soupe VEGE, un plat original signé Maxim’s et emprunté à Paul Bocuse, le tournedos Rossini, et les délicieux desserts de Yann Couvreur, comme la mousse au chocolat à tomber par terre, ou les crêpes Suzettes flambées sous vos yeux. Sur la scène, de jeunes chanteurs et musiciens animent la salle tandis qu’une foule curieuse de visiteurs aisés, locaux et étrangers, vient s’extasier devant la magnificence du Maxim’s, qui est sans doute l’un des plus beaux restaurants au monde.
Le chic parisien et l’esprit britannique au Lordy’s Paris Club
Au cœur du 16e arrondissement de Paris, le Lordy’s Paris Club du Sofitel Paris Baltimore Tour Eiffel vous emmène dans un voyage entre Paris et Londres. Avec une teinte cognac prédominante, un éclairage doux et une fusion de l’ambiance chic des clubs britanniques et de l’esthétique chaleureuse de Paris, le lieu, conçu par Michael Malapert, possède une atmosphère minimaliste mais confortable. Le personnage imaginé de Lord Baltimore sous-tend l’espace, avec ses souvenirs de voyage qui ornent les étagères, créant ainsi une sensation de vécu. Le menu, un mélange d’influences anglaises, américaines et françaises, comprend l’œuf cocotte du Lord et la very british pie, le tout concocté par le chef Yassine Riahi.
L’amour dans la cuisine, mais aussi en dehors chez Hémicycle
En face de l’Assemblée Nationale, Hémicycle propose une cuisine contemporaine raffinée aux influences italiennes. Cet établissement, qui fait partie du groupe Éclore de Stéphane Manigold, est son huitième projet. Stéphane Manigold a confié les rênes de la cuisine au talentueux duo italien Flavio Lucarini et Aurora Storari, qui officiaient auparavant au Bistrot Flaubert. Leurs plats, avec un penchant pour l’acidité et les saveurs audacieuses, mettent en valeur une délicieuse interaction d’ingrédients frais de saison. D’un trio d’entrées à l’acidité progressive à des plats principaux inventifs comme le remarquable pigeon de la ferme de la Touche Fleury, chaque plat offre un voyage culinaire unique. Les desserts, tout aussi audacieux et complexes, complètent les plats, tandis que l’espace rénové par l’architecte Michel Amar dégage une ambiance contemporaine qui crée une atmosphère à la fois froide et accueillante. Le service, dirigé par Michel Le Meur, offre une sophistication discrète, faisant de l’Hémicycle un havre pour les palais exigeants et les réunions discrètes.
Le retour du Montana avec une atmosphère festive et arty
Le Montana, qui jouxte le Café de Flore à Saint-Germain-des-Prés, opère une renaissance moderne en délaissant son passé nocturne pour un lieu polyvalent composé d’un bar à cocktails, d’un restaurant et d’une terrasse sur le toit. Sous la direction de Romain Taieb et de Laure Marsac, le Montana se compose de deux parties : un bar intime au rez-de-chaussée, qui donne l’impression d’entrer dans le salon (très chic) d’un ami, et un restaurant simple, éclairé à la bougie, avec des murs blancs et des miroirs. Le chef Francisco Raul Conforti présente des plats de fusion italo-française, mettant en valeur sa finesse culinaire issue de son expérience à Il Pellicano et avec Denny Imbroisi en France. Les plats vont du succulent bœuf Cecina aux figues rôties en passant par l’énorme sole meunière au beurre et les spaghettis aux truffes, le tout accompagné de desserts comme la mousse au chocolat Gianduja. Un lieu parfait pour un dîner tranquille dans le cœur battant de la rive gauche.
Un monument parisien remit au goût du jour au restaurant Le Laurent
Le Laurent a accueilli tant d’hommes politiques et d’hommes d’affaires de premier plan qu’il est devenu une annexe du palais de l’Élysée, qui se trouve à proximité. Niché dans les jardins verdoyants du bas des Champs-Élysées (à l’opposé de l’Arc de Triomphe), le bâtiment était à l’origine un pavillon de chasse sous Louis XIV. Fermé depuis la pandémie, ce restaurant emblématique, dont l’espace principal est flanqué d’une grande terrasse extérieure avec des géraniums rouge vif et de spectaculaires salles à manger privées à l’étage, a récemment été intégré à l’empire des restaurants de Paris Society (groupe Accor). Rénové et relancé par le chef français étoilé Mathieu Pacaud, c’est un restaurant d’une grande beauté qui a conservé une grande partie de son attrait d’origine. La cuisine est un mélange classique de produits français de base avec une touche provençale, comme le foie gras et le turbot, la langoustine ou les oursins pour commencer, suivis d’un filet de bœuf juteux ou d’un steak d’aloyau flambé. Les desserts sont présentés comme autrefois, sur un chariot parmi de nombreux délices français crémeux et colorés.
Article traduit de Forbes US – Auteure : Rooksana Hossenally
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