Disparition Olivier Dassault | Olivier Dassault et son Minolta : une véritable histoire d’Amour

Le grand public connaît-il vraiment cet homme d’affaires passionnant et passionné d’aviation dont le cœur s’emballe pour la photographie. Olivier Dassault, pilote professionnel IFR, a battu plusieurs records du monde de vitesse. Aviateur incomparable, seul pilote à jour de qualifications sur l’ensemble de la gamme des avions Falcon, Olivier Dassault, marque la différence.

Olivier Dassault parle de sa carrière artistique avec une infinie émotion. Je suis touchée par cet homme amoureux de la photographie qui offre avant tout aux spectateurs, une liberté d’interprétation.

Il envisage les objets, les construit, nous les propose sous un angle inattendu. Il est bâtisseur de son art, maîtrise et aime les formes, la fécondité pour laisser naissance à une harmonie visuelle, une poésie que seul, lui, est capable de nous offrir grâce à sa vison du monde.

Il décline et compose à partir de courbes, lignes et contrastes, des séries… Architecte de la lumière et de l’espace, il nous propose de voir la vie d’un autre œil.

Grâce à l’argentique il crée des surimpressions insolites faisant renaitre l’abstraction et dévoilant un nouvel esthétisme par des choix d’angles et de cadrage. Le hasard faisant partie de la vie, il doit faire partie de l’art. Cette part de hasard donne à ses créations une touche bien réelle.

Ce n’est pas un art visuel, mais physique, un art qu’on peut toucher. Une photo papier peut être chauffée, brulée, grattée, collée selon l’envie et la fantaisie du photographe.

Éminence est une pièce unique présentant une série de focus extraits des réflexions sur une balustrade ponctuée du soleil hivernal. Le rythme est accentué par la mise en scène qui dessine une synthèse de cet ensemble. Une harmonie se dégage sans désir de sens caché, seulement la pureté esthétique.

Olivier Dassault : J’ai choisi de transformer la matière brute et métallique d’une balustrade livrée à la lumière bleutée de l’hiver. La régularité et la profondeur de l’effet miroir donne une perspective menant vers l’infini.

Il en est de même pour Module qui, d’un reflet d’acier sur la base d’une stèle arrondie, suggère une série de boucliers. Ce peut être aussi une recherche sur l’infiniment petit, ou l’infiniment grand.

Olivier Dassault : Avec Module, je cadre pour libérer l’imagination et l’interprétation des regards. Boucliers, cylindres galvanisés, illustration chromosomique ou stellaire, la dualité de l’obscurité et de la lumière hypnotise.

Aronda est une œuvre qui dépasse les frontières. En effet, il a capturé l’arrondi d’un trottoir d’Orlando au soleil couchant et l’a sculpté grâce au jeu des formes, de la matière et des couleurs.

Olivier Dassault : Un angle de trottoir devient ici un terrain de jeu dans lequel couleurs et matières se muent en symboles ethniques.

Olivier Dassault a voulu rendre hommage à une des icônes de l’abstraction qui a bercée son exploration artistique, dès sa prime jeunesse. Le parallèle entre la peinture et la photographie le fascine et l’inspire.

Olivier Dassault : J’aime jouer avec la lumière comme ici à la sortie du temple d’Abou Simbel . La lumière reste l’axe majeur de mes créations instantanées. Dans « Hommage à Nicolas de Staël », les murs de pierre éclairés sont les éléments géométriques qui, une fois doublés et inversés, forment le cadre de cette photographie. Matérialiser la lumière en immortalisant l’instant me permet d’inventer une nouvelle composition. Mes clins d’œil à la peinture sont inconscients mais révèlent une érudition ancrée dès l’enfance par ma mère qui fut mon éclaireur, et mon guide.